Le « territoire d’outre-mer » traverse une crise politique et coutumière. Pénuries de produits essentiels, conflits sociaux et divisions sont les conséquences de l’immixtion dans l’organisation ancestrale de l’archipel océanien de l’Administration supérieure, équivalent local de la préfecture.
Neuf mois après le non-lieu dans le dossier pénal du chlordécone, des associations appellent la population à se porter partie civile en vue de la procédure d’appel. Philippe Pierre-Charles, porte-parole du collectif Lyannaj pou dépolyé Matinik, nous explique pourquoi la lutte continue.
Après avoir assuré, malgré les alertes, que tous les collèges et lycées de l’île étaient reliés au raccordement d’urgence mis en place face aux coupures incessantes sur l’île, les autorités viennent de reconnaître que l’eau n’est pas potable en plusieurs endroits.
Génératrice de profondes inégalités et d’un ressentiment perceptible dans tout l’outre-mer, la sur-rémunération des fonctionnaires profite à un petit nombre de privilégiés et à la France elle-même. Dernier volet de notre série sur les conséquences contemporaines du « supplément colonial ».
Le territoire de Wallis-et-Futuna, administré par la France avec le soutien des monarchies locales, détient le record de la sur-rémunération des fonctionnaires. L’économie y dépend à 95 % des transferts d’argent public, mais le système ne fonctionne plus.
La France entretient la hausse les prix du transport aérien, au détriment des citoyens « non sur-rémunérés » littéralement assignés à résidence sur leur île ou en Guyane enclavée. Deuxième volet de notre série sur les conséquences contemporaines du « supplément colonial ».
Dans le département de l’océan Indien, le Smic et les minima sociaux sont inférieurs à ceux de la métropole. Les fonctionnaires, au contraire, y touchent un salaire augmenté de 43 %. Premier épisode de notre série sur la sur-rémunération des employés de l’État dans les outre-mer.
En organisant mardi 18 juillet un comité interministériel outre-mer (CIOM), la première ministre a tenté de répondre à la crise démocratique et sociale qui secoue les territoires ultramarins. Les élus sont circonspects, voire franchement hostiles, face à une liste de promesses vagues et extrêmement techniques dévoilée par Matignon.
Les tensions qui secouent l’Hexagone se sont propagées dans la nuit de jeudi à vendredi en Guyane. Un fonctionnaire territorial de 50 ans est décédé cité Stanislas, à Cayenne, victime d’une balle perdue tirée par les émeutiers, selon les autorités. Même si plusieurs habitants du quartier affirment à notre partenaire Guyaweb que le coup de feu provenait des forces de l’ordre.
Une commission d’enquête de l’Assemblée nationale tente de faire la lumière sur les écarts de prix entre la métropole et les territoires ultramarins. Au fil de ses auditions, elle a mis au jour un système de prédation dont personne ne veut assumer la responsabilité.
Prise en charge des victimes des essais nucléaires dans le Pacifique, épreuves de surf des Jeux olympiques, procédure contre la France pour crime contre l’humanité, chemin vers l’autodétermination : entretien avec Moetai Brotherson, nouveau président indépendantiste de la Polynésie française.
Un malade de la tuberculose en rupture de traitement, un autre, séropositif, placé en rétention en vue de son expulsion, des membres du corps médical contraints de faire de la « résistance » pour soigner des patients… La situation sanitaire ne cesse d’empirer sur l’île.
Depuis 2019, évacuations et démolitions de quartiers de fortune se succèdent à Cayenne et alentour, sans planification générale. Selon les estimations de Guyaweb, cette politique a touché au moins 3 000 personnes, dont un nombre conséquent de mineur·es.
Le 22 mai, Madi, ouvrier de 47 ans contraint de participer à la démolition de son propre quartier, s’est effondré. Son décès raconte, à lui seul, combien l’opération lancée à Mayotte par le ministre de l’intérieur est une machine à broyer des vies.
Alors que le vaste projet de décasage et d’expulsions massives vers les Comores s’est accéléré ce lundi matin, parole au monde judiciaire de l’île, qui raconte ses craintes et dit combien il se sent « délaissé ».
De Jacaranda à Dzoumogné, en passant par le centre hospitalier de Mayotte, des habitantes de l’île bloquent plusieurs points d’accès aux soins pour protester contre le bras de fer imposé par les Comores, qui refusent de reprendre leurs ressortissants expulsables dans le cadre de l’opération voulue par Gérald Darmanin.