Jacques Tillier, patron du « JIR » pendant des décennies, était connu pour ses attaques ad hominem à longueur d’éditoriaux. La liquidation du quotidien, le 31 juillet, sonne le glas d’une longue carrière faite d’excès et d’intérêts bien compris, notamment financiers.
Nadia, née à Mayotte, mère de six enfants français, s’est fait expulser vers les Comores. Dans l’archipel, la France continue d’expulser massivement et sans distinction au moyen de procédures expéditives et souvent irrégulières. Ignorant les alertes répétées jusqu’au Conseil de l’Europe.
Incarcéré à Bourges depuis deux mois, le militant accusé d’avoir participé aux révoltes de Nouvelle-Calédonie est connu pour avoir développé l’agroforesterie sur l’archipel. Une technique écologique permettant l’autosuffisance alimentaire.
La Nouvelle-Calédonie attend impatiemment un nouveau gouvernement. Trois mois après le soulèvement indépendantiste, les élus calédoniens s’accordent sur le fait que sans intervention rapide de l’État, le territoire s’enfoncera dans une crise d’une profondeur insondable.
Un homme a été tué jeudi 15 août en Nouvelle-Calédonie par un tir de gendarme lors d’un affrontement entre émeutiers et forces de l’ordre, portant à onze le nombre de décès depuis le début mi-mai des troubles dans l’archipel français du Pacifique sud, a indiqué à l’AFP le procureur de Nouméa.
Alors que les affrontements entre jeunes Kanak et forces de l’ordre se poursuivent dans l’archipel, Sonia Backès, la cheffe de file des loyalistes, a proposé d’en séparer les provinces. Un discours qui en dit long sur l’absence de perspectives offertes à la Nouvelle-Calédonie. À Paris, plus personne ne s’occupe du dossier.
Petite éclaircie à Mayotte, encore précaire : le nombre de cas de choléra baisse enfin. Mais l’accès à l’eau potable, la clé pour juguler l’épidémie, est toujours très difficile. Tout comme l’accès aux soins, largement entravé.
Les députés sortants de gauche sont en position très favorable dans une majorité de cas en Guyane, à La Réunion, en Martinique et en Guadeloupe. Mais, fait nouveau, l’outre-mer pourrait envoyer un voire deux députés RN au Palais-Bourbon.
Le transfert de sept militants dans des prisons métropolitaines alimente depuis samedi une nouvelle vague de violences dans l’archipel. La Cellule de coordination des actions de terrain fait du retour de ses « prisonniers politiques » une nouvelle condition à l’apaisement.
Christian Tein et plusieurs autres militants soupçonnés d’être « les commanditaires » des révoltes qui ont embrasé l’archipel ont été placés en détention provisoire samedi. Certains vont être transférés à 17 000 kilomètres de chez eux. Parmi les suspects, figurent aussi les fils des leaders indépendantistes Jean-Marie Tjibaou et Alphonse Dianou.
Onze militants indépendantistes ont été placés en garde à vue mercredi dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet de Nouméa, notamment pour association de malfaiteurs. Parmi eux : la principale collaboratrice de Roch Wamytan, le président du Congrès de Nouvelle-Calédonie.
Plusieurs militants indépendantistes, considérés comme les « commanditaires présumés » des révoltes qui embrasent la Nouvelle-Calédonie depuis mi-mai, ont été arrêtés mercredi. En s’entêtant à conduire une révision constitutionnelle qui ne verra finalement pas le jour, le chef de l’État a fait perdre des décennies à l’archipel.
Les familles des dix militants indépendantistes kanak tombés dans une embuscade tendue par des colons en 1984 en Nouvelle-Calédonie n’ont jamais obtenu justice. Retour sur un scandale d’État.
Le conflit généré par la révision du corps électoral – suspendue après la dissolution de l’Assemblée – ravive de tous côtés les « vieux démons » du racisme, qui ne sauraient occulter d’autres réalités : celle des discriminations ordinaires envers les Kanak, et surtout, celles du métissage et du vivre ensemble, qui tournent lentement la page de l’époque coloniale.
En Nouvelle-Calédonie, mais aussi en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane, la dissolution de l’Assemblée a pour effet immédiat de figer revendications indépendantistes et velléités d’émancipation, aggravant ainsi la crise démocratique qui touche de longue date ces territoires.
L’historienne Isabelle Merle décrit l’ampleur du legs colonial en Nouvelle-Calédonie et les voies, étroites mais possibles, pour imaginer une décolonisation juste et véritable. Entretien.