En campagne sur l’archipel, le candidat insoumis à la présidentielle a épousé les angoisses et les aspirations locales. Selon lui, les problèmes auxquels sont confrontés les Guadeloupéens aujourd’hui seront ceux de l’Hexagone demain.
Pour Charles Wea, envoyé du FLNKS à l’ONU, le troisième référendum est « bidon ». Il annonce que les indépendantistes rompent les négociations avec le gouvernement actuel et attendent celui qui sortira des urnes en avril prochain.
Le troisième référendum d’autodétermination a vu le « non » l’emporter avec 96,49 % des suffrages exprimés et une abstention record. L’entêtement du président de la République à conclure le processus de décolonisation, en l’absence du peuple colonisé, rend politiquement caducs les résultats du scrutin.
Dans l’archipel stratégique du Pacifique Sud, malgré la volonté de l’exécutif français de régler la question du processus de décolonisation sous ce quinquennat, les communautés se font toujours face. Fortement éprouvé par la crise sanitaire, appelé à ne pas participer à ce vote, le peuple kanak n’abandonne rien de son rêve d’indépendance.
Une partie de la jeune génération de l’île s’est exprimée de manière inédite, autonome, en érigeant des barrages, en ralliant l’intersyndicale ou en participant aux nuits d’émeutes. Intellectuels et membres de l’Éducation nationale rappellent l’état de « désespoir » qui les a gagnés.
La Nouvelle-Calédonie vote dimanche, à l’occasion d’un troisième référendum en trois ans, pour savoir si oui ou non les habitants de l’archipel du Pacifique veulent leur indépendance. Un scrutin dont la tenue est contestée, comme nous le verrons avec notre invité, l’anthropologue Benoît Trépied, et le reportage de notre partenaire Calédonia.
L’intersyndicale à la tête de la grève générale lancée le 22 novembre en Martinique poursuit ses actions contre l’obligation vaccinale des professionnels du secteur médicosocial et contre la vie chère. Les blocages routiers ont cédé la place à des « négociations » avec l’État et les grands patrons notamment.
Lors d’une rencontre jeudi à Pointe-à-Pitre, les élus de l’île et les membres du collectif ont convenu de la nécessité d’une commission interministérielle pour négocier. Au ministère des outre-mer, on en reste à la position initiale : les revendications ne relèvent pas de l’État.
Le porte-parole du LKP (« Collectif contre l’exploitation ») est en première ligne de la mobilisation sociale qui agite l’île depuis deux semaines. Contrairement à ce qu’affirme l’exécutif, il estime que l’État est bien concerné par toutes les demandes du collectif.
Le barrage de La Boucan est l'une des places fortes de la contestation actuelle sur l’île. À Sainte-Rose, le barrage n’est pas tant tenu au nom de la lutte contre l’obligation vaccinale que pour des problèmes bien plus larges. Eau, chlordécone, vie chère, mépris de la métropole... autant de sujets que la visite express du ministre des outre-mer a exacerbés.
Alors qu’une crise sociale secoue l’île antillaise, le ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu, a lâché le mot : « autonomie ». Une question statutaire qui parcourt la population depuis des années et cristallise son identité, mais qui peine à aboutir.
En maintenant le troisième référendum d’autodétermination le 12 décembre, malgré la crise sanitaire et politique qui frappe l’archipel, le président de la République déchire un contrat signé il y a trente ans. Le processus de décolonisation va se conclure en l’absence du peuple colonisé. Une aberration politique aux lendemains dangereux.
Le gouvernement se dit prêt à « évoquer » l’autonomie de la Guadeloupe, après avoir retardé l’obligation vaccinale pour les soignants et les pompiers sur l’île ainsi qu’en Martinique.
Alors que l’État vient de confirmer la date du 12 décembre pour la tenue du référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, dont les indépendantistes avaient demandé le report en raison de la situation sanitaire, entretien avec Laurie Humuni, membre du bureau politique du FLNKS.
L’ancien homme fort de Polynésie française pourra effectuer sa peine à son domicile, sous surveillance électronique. Il a été reconnu coupable de dissimulation de patrimoine et déclaration mensongère à la HATVP.
Touché de plein fouet par le variant Delta, l’archipel est censé organiser son troisième et dernier référendum d’autodétermination le 12 décembre. Les indépendantistes plaident pour un report après la présidentielle, mais Emmanuel Macron souhaiterait clore l’accord de Nouméa avant la fin du quinquennat.