L’intersyndicale à la tête de la grève générale lancée le 22 novembre en Martinique poursuit ses actions contre l’obligation vaccinale des professionnels du secteur médicosocial et contre la vie chère. Les blocages routiers ont cédé la place à des « négociations » avec l’État et les grands patrons notamment.
Lors d’une rencontre jeudi à Pointe-à-Pitre, les élus de l’île et les membres du collectif ont convenu de la nécessité d’une commission interministérielle pour négocier. Au ministère des outre-mer, on en reste à la position initiale : les revendications ne relèvent pas de l’État.
Le porte-parole du LKP (« Collectif contre l’exploitation ») est en première ligne de la mobilisation sociale qui agite l’île depuis deux semaines. Contrairement à ce qu’affirme l’exécutif, il estime que l’État est bien concerné par toutes les demandes du collectif.
Le barrage de La Boucan est l'une des places fortes de la contestation actuelle sur l’île. À Sainte-Rose, le barrage n’est pas tant tenu au nom de la lutte contre l’obligation vaccinale que pour des problèmes bien plus larges. Eau, chlordécone, vie chère, mépris de la métropole... autant de sujets que la visite express du ministre des outre-mer a exacerbés.
Alors qu’une crise sociale secoue l’île antillaise, le ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu, a lâché le mot : « autonomie ». Une question statutaire qui parcourt la population depuis des années et cristallise son identité, mais qui peine à aboutir.
En maintenant le troisième référendum d’autodétermination le 12 décembre, malgré la crise sanitaire et politique qui frappe l’archipel, le président de la République déchire un contrat signé il y a trente ans. Le processus de décolonisation va se conclure en l’absence du peuple colonisé. Une aberration politique aux lendemains dangereux.
Le gouvernement se dit prêt à « évoquer » l’autonomie de la Guadeloupe, après avoir retardé l’obligation vaccinale pour les soignants et les pompiers sur l’île ainsi qu’en Martinique.
Alors que l’État vient de confirmer la date du 12 décembre pour la tenue du référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, dont les indépendantistes avaient demandé le report en raison de la situation sanitaire, entretien avec Laurie Humuni, membre du bureau politique du FLNKS.
L’ancien homme fort de Polynésie française pourra effectuer sa peine à son domicile, sous surveillance électronique. Il a été reconnu coupable de dissimulation de patrimoine et déclaration mensongère à la HATVP.
Touché de plein fouet par le variant Delta, l’archipel est censé organiser son troisième et dernier référendum d’autodétermination le 12 décembre. Les indépendantistes plaident pour un report après la présidentielle, mais Emmanuel Macron souhaiterait clore l’accord de Nouméa avant la fin du quinquennat.
Des violences conjugales trois fois plus élevées qu’en métropole, des violences physiques, psychologiques et sexuelles touchant une femme sur quatre de moins de 18 ans : les dernières données de l’enquête Virage à la Réunion sont accablantes.
L’ancien homme fort de la Polynésie française, sénateur, député, maire et ministre de Jacques Chirac, a comparu pour avoir dissimulé près de 1,5 million d’euros à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
Alors que le système hospitalier est déliquescent et saturé de longue date, le gouvernement a choisi la voie des restrictions de liberté, inédites à cette échelle dans les Dom. Un bras de fer est engagé avec la population, rétive à la vaccination.
Vie chère, gestion chaotique de services essentiels comme le traitement des déchets : les conséquences contemporaines de l’économie coloniale découlent d’un principe, celui de « l’aliénation », combattu par le psychiatre et révolutionnaire antillais Frantz Fanon. Ultime volet de notre série.
Sols, embouchures de rivières, plages : aux Antilles françaises, tout a été dévasté par le pesticide cancérogène utilisé pour éradiquer un ravageur qui menaçait les bananeraies. L’administration en a autorisé l’épandage, préférant la survie de l’économie de plantation à celle de la population.
Ils ont table ouverte dans les lieux de pouvoir de Paris à Bruxelles, façonnent la politique économique des Dom et sont à la tête d’empires financiers sur tous les océans : les békés et le groupe martiniquais Bernard Hayot ne cessent d’étendre leur emprise.