Unique département français confronté à une phase encore ascendante de l’épidémie de Covid-19, Mayotte a prolongé le confinement jusqu’au 18 mai. Dans des conditions éprouvantes pour la population, pour laquelle la crise sanitaire se double d’une crise alimentaire.
Les départements et territoires d’outre-mer, à l’exception notable de Mayotte, ont entamé l’allègement du confinement en même temps que l’Hexagone, voire quelques jours auparavant. Un isolement coûteux économiquement et politiquement reste toutefois de mise.
Après leur premier mort, les peuples premiers de Guyane ont mis en place stratégies de contrôle et mobilisation politique. En Nouvelle-Calédonie, le peuple kanak se saisit de la crise sanitaire comme d'une opportunité pour progresser sur le chemin de l'indépendance.
Le gouvernement estime que l’épidémie de Covid-19 est « sous contrôle » dans les Outre-mer. La situation sanitaire est très inégale et se dégrade rapidement à Mayotte.
Catastrophe sanitaire annoncée en raison de l’insularité et des spécificités de territoires particulièrement démunis en infrastructures, le nouveau coronavirus est d’abord un désastre moral et psychique dans les Outre-mer.
À Papeete comme à Nouméa, les autorités ont l’espoir ténu de contrôler la pandémie en se « coupant du monde ». Face à des populations très vulnérables, l’isolement des archipels du Pacifique sud rend cette stratégie incontournable.
À la veille des municipales, une élue de Saint-Pierre a été mise en examen dans l’affaire du bourrage d’urne des élections européennes révélée par Mediapart. Les auditions de centaines de personnes ont permis de renforcer les soupçons sur une fraude massive en faveur de la droite.
Pas moins de 142 listes s’affrontent aux municipales dans l’archipel. Empêché de se présenter dans la capitale Papeete, Gaston Flosse agonise sur la scène politique, tandis que le paysage électoral se recompose selon des règles aux antipodes du jeu partisan hexagonal. Voilà le feuilleton un peu poussif auquel ont assisté ces dernières semaines les citoyens de la Polynésie française.
L’homme d’affaires français a déposé une offre de reprise du quotidien antillais, pourtant placé en liquidation judiciaire le 30 janvier. Le journal pourrait renaître de ses cendres, malgré la reprise de seulement 114 salariés sur 235.
Dans un rapport publié le 12 février, le Défenseur des droits estime que « les droits fondamentaux des Mahorais et des Mahoraises ne sont pas effectifs ». Les femmes, qu’elles soient comoriennes ou de nationalité française, sont particulièrement opprimées.
Suite à la liquidation, jeudi, du groupe France-Antilles, Guadeloupéens, Martiniquais et Guyanais sont désormais privés d’un journal local imprimé. À La Réunion aussi des menaces existentielles planent sur les quotidiens.
Dans les départements d’outre-mer, le climat social n’a pas généré de mobilisation importante contre la réforme des retraites. Les syndicats n’ont pu faire la jonction avec les difficultés des citoyens aux prises avec une « économie de survie » ou « de pénurie ».
Si le parti présidentiel est installé sur l’échiquier politique outre-mer, la Guyane est le seul territoire où il peine à s’implanter. À l’approche des municipales de mars 2020, ce vide se ressent dans les 22 communes guyanaises, où aucun candidat ne se présente sous les couleurs de LREM, qui n’a ni comité ni référents locaux. Ce qui laisse le champ libre au Rassemblement national.
À partir de ce mardi 22 octobre et pour quatre jours, le président Macron sera en déplacement à Mayotte, aux îles Éparses et à La Réunion, des territoires français de l’océan Indien en proie à des crises graves et parfois violentes. Son voyage est l’occasion d’une démonstration de puissance, notamment en direction des pays de la zone, avec lesquels les conflits post-coloniaux de souveraineté sont récurrents.
Les membres du comité des signataires de l’accord de Nouméa se sont réunis jeudi à Matignon pour fixer la date du deuxième référendum d’autodétermination. Face aux désaccords des loyalistes et indépendantistes, le premier ministre a fini par trancher : ce sera le 30 août ou le 6 septembre 2020.
Une langue perdue, une mémoire occultée, des familles brisées, des silences tenaces… L’histoire des Japonais débarqués en Nouvelle-Calédonie pour travailler dans les mines de nickel s’apparente à un récit tragique, depuis les mines de Thio jusqu’aux camps d’internement en Australie.