Suite à la liquidation, jeudi, du groupe France-Antilles, Guadeloupéens, Martiniquais et Guyanais sont désormais privés d’un journal local imprimé. À La Réunion aussi des menaces existentielles planent sur les quotidiens.
Dans les départements d’outre-mer, le climat social n’a pas généré de mobilisation importante contre la réforme des retraites. Les syndicats n’ont pu faire la jonction avec les difficultés des citoyens aux prises avec une « économie de survie » ou « de pénurie ».
Si le parti présidentiel est installé sur l’échiquier politique outre-mer, la Guyane est le seul territoire où il peine à s’implanter. À l’approche des municipales de mars 2020, ce vide se ressent dans les 22 communes guyanaises, où aucun candidat ne se présente sous les couleurs de LREM, qui n’a ni comité ni référents locaux. Ce qui laisse le champ libre au Rassemblement national.
À partir de ce mardi 22 octobre et pour quatre jours, le président Macron sera en déplacement à Mayotte, aux îles Éparses et à La Réunion, des territoires français de l’océan Indien en proie à des crises graves et parfois violentes. Son voyage est l’occasion d’une démonstration de puissance, notamment en direction des pays de la zone, avec lesquels les conflits post-coloniaux de souveraineté sont récurrents.
Les membres du comité des signataires de l’accord de Nouméa se sont réunis jeudi à Matignon pour fixer la date du deuxième référendum d’autodétermination. Face aux désaccords des loyalistes et indépendantistes, le premier ministre a fini par trancher : ce sera le 30 août ou le 6 septembre 2020.
Une langue perdue, une mémoire occultée, des familles brisées, des silences tenaces… L’histoire des Japonais débarqués en Nouvelle-Calédonie pour travailler dans les mines de nickel s’apparente à un récit tragique, depuis les mines de Thio jusqu’aux camps d’internement en Australie.
Alors qu’un comité des signataires se tient jeudi à Matignon pour fixer la date du nouveau référendum sur l’indépendance, le leader indépendantiste Paul Néaoutyine, président de la province Nord, expose à Mediapart les enjeux du scrutin, après la courte victoire des loyalistes l’an dernier.
Une deuxième manifestation est organisée le 13 août dans la capitale économique guadeloupéenne pour dénoncer l’état de l’accès aux soins et les conditions de travail au sein de l'établissement. En plus d’une dégradation structurelle, l’hôpital souffre toujours des conséquences d’un grave incendie en novembre 2017 qui a obligé certains services à déménager dans des locaux vétustes et inadaptés.
Cinquante ans après l’ouverture du premier établissement catholique dont le but était d’évangéliser les petits “sauvages” et de leur inculquer la langue et la culture françaises, l’éducation nationale et les collectivités de Guyane ne sont pas à la hauteur des enjeux et participent de la déstructuration des enfants du Haut-Maroni.
Fatigués de n’être jamais entendus par la classe dirigeante, les Wayana, Teko et Apalaï du Haut-Maroni veulent peser sur les choix politiques et l’aménagement du territoire. Ils réclament aussi la création d’une commune propre.
Marqueur patrimonial par excellence de la Guyane, le manioc est l’un des trésors de la culture amérindienne. Ce tubercule est aussi le garant de la relative indépendance économique des habitants de la Guyane méridionale.
Quatre ans après l’arrivée de la téléphonie mobile française, les 250 familles wayana, teko et apalaï du Grand Ouest guyanais accèdent peu à peu à l’électricité. Une opération d’envergure d’électrification des sites isolés s’achève, après des années de retard.
Les Chagossiens, ces créoles déportés de leur archipel en 1971, ont remporté en février dernier une victoire juridique décisive face au gouvernement britannique. Après quoi, le 22 mai 2019, l’ONU a adopté une résolution qui rebat les cartes des revendications postcoloniales dans l’océan Indien. La France est concernée à de nombreux titres.
Selon plusieurs documents, le ministère de l’intérieur et la préfecture de Mayotte ont mobilisé d’importants moyens financiers – même si les « tarifs (sont) élevés », selon un mail interne – pour expulser précipitamment des ressortissants sri-lankais arrivés sur l’île fin mai. À la clé, une facture particulièrement salée pour le contribuable français.
Faute d’accord entre les loyalistes, les membres du nouveau gouvernement de Nouvelle-Calédonie n’ont pas pu désigner de président. En attendant que la situation se décoince, les discussions sur l’avenir de l’archipel sont au point mort. Il reste 18 mois à l’État pour organiser un deuxième référendum.
Le tabou de l’extrême droite a bel et bien disparu dans l’Outre-mer français : le parti de Marine Le Pen arrive pour la première fois en tête d’un scrutin à La Réunion, à Mayotte, en Guadeloupe, en Guyane, en Nouvelle-Calédonie, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy. L’abstention a dépassé les 70 %.