Exode rural, inégalités, obésité… En Polynésie française, au-delà des cancers, les essais nucléaires ont bouleversé les sociétés et les structures économiques. Suite de notre série, avec une étape aux îles Sous-le-Vent.
S’il est acquis que les essais nucléaires français ont eu des conséquences désastreuses sur la santé des vétérans et du peuple polynésien, la France et même les autorités locales nient le fait que ces maladies puissent se transmettre de parents à enfants. Sur place, des familles se battent. Premier volet de notre série sur les effets des radiations dans le Pacifique.
Alors que les Ultramarins ne cessent de protester contre la vie chère, l’Autorité de la concurrence, avec l’aval du Conseil d’État, vient de donner son feu vert à une nouvelle opération de concentration dans la grande distribution, renforçant encore l’économie de rente qui domine dans ces collectivités.
Le second tour des élections municipales, dimanche 28 juin, survient à la fin d’un cycle qui a vu les grands projets d’infrastructures être peu à peu abandonnés par des candidats qui multiplient les alliances contre nature.
Dans une loi pourtant consacrée à « la crise sanitaire et aux conséquences de l’épidémie », le Parlement a sanctuarisé et rendu rétroactifs des critères restrictifs dans le calcul des indemnisations des victimes des essais nucléaires en Polynésie française.
Le premier ministre a proposé de reporter au 4 octobre le deuxième référendum d’autodétermination, initialement prévu le 6 septembre. Dans l’archipel, globalement épargné par la pandémie de Covid-19, la crise sanitaire a laissé des « traces profondes » qui n’augurent rien de bon sur le plan politique.
Prises en étau entre la crainte d’une contamination à venir et la nécessité de rouvrir les frontières pour éviter l’asphyxie économique, les collectivités d’Outre-mer adoptent des stratégies contrastées. La situation à Mayotte et en Guyane se traduit par un classement « orange » sur la nouvelle carte nationale.
Unique département français confronté à une phase encore ascendante de l’épidémie de Covid-19, Mayotte a prolongé le confinement jusqu’au 18 mai. Dans des conditions éprouvantes pour la population, pour laquelle la crise sanitaire se double d’une crise alimentaire.
Les départements et territoires d’outre-mer, à l’exception notable de Mayotte, ont entamé l’allègement du confinement en même temps que l’Hexagone, voire quelques jours auparavant. Un isolement coûteux économiquement et politiquement reste toutefois de mise.
Après leur premier mort, les peuples premiers de Guyane ont mis en place stratégies de contrôle et mobilisation politique. En Nouvelle-Calédonie, le peuple kanak se saisit de la crise sanitaire comme d'une opportunité pour progresser sur le chemin de l'indépendance.
Le gouvernement estime que l’épidémie de Covid-19 est « sous contrôle » dans les Outre-mer. La situation sanitaire est très inégale et se dégrade rapidement à Mayotte.
Catastrophe sanitaire annoncée en raison de l’insularité et des spécificités de territoires particulièrement démunis en infrastructures, le nouveau coronavirus est d’abord un désastre moral et psychique dans les Outre-mer.
À Papeete comme à Nouméa, les autorités ont l’espoir ténu de contrôler la pandémie en se « coupant du monde ». Face à des populations très vulnérables, l’isolement des archipels du Pacifique sud rend cette stratégie incontournable.
À la veille des municipales, une élue de Saint-Pierre a été mise en examen dans l’affaire du bourrage d’urne des élections européennes révélée par Mediapart. Les auditions de centaines de personnes ont permis de renforcer les soupçons sur une fraude massive en faveur de la droite.
Pas moins de 142 listes s’affrontent aux municipales dans l’archipel. Empêché de se présenter dans la capitale Papeete, Gaston Flosse agonise sur la scène politique, tandis que le paysage électoral se recompose selon des règles aux antipodes du jeu partisan hexagonal. Voilà le feuilleton un peu poussif auquel ont assisté ces dernières semaines les citoyens de la Polynésie française.
L’homme d’affaires français a déposé une offre de reprise du quotidien antillais, pourtant placé en liquidation judiciaire le 30 janvier. Le journal pourrait renaître de ses cendres, malgré la reprise de seulement 114 salariés sur 235.