Avec une participation en hausse, le « oui » ne parvient pas à l’emporter au second référendum mais progresse presque partout, en brousse comme en ville. La perspective d’une indépendance de l’archipel lors d’un troisième scrutin demeure possible.
La campagne du deuxième référendum d’autodétermination a été marquée par la radicalisation des positions politiques. Alors que l’accord de Nouméa touche à sa fin, le dialogue entre loyalistes et indépendantistes est rompu. L’avenir de l’archipel est suspendu aux résultats du scrutin, dimanche.
Quelles sont les forces en présence et les enjeux profonds du deuxième référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, dimanche 4 octobre ? Entretien avec Isabelle Merle, historienne de la colonisation et spécialiste de l’histoire du Pacifique.
Les Calédoniens voteront dimanche 4 octobre sur l’indépendance du pays. Les indépendantistes peuvent-ils inverser la tendance du premier référendum qui, il y a deux ans, a vu le « non » l’emporter à près de 57 % ? Entretien avec Jean-Pierre Djaïwé, leader indépendantiste kanak.
Les enfants réunionnais ont retrouvé leurs établissements scolaires depuis le 17 août. Dans la capitale, Saint-Denis, une bonne part des écoles est fermée. La gestion du protocole sanitaire et des gestes barrières a d’abord été chaotique.
Entamé voilà plusieurs années, aujourd’hui à l’arrêt, le chantier de la nouvelle route du littoral bénéficiera du plan de relance gouvernemental lié au Covid-19. Les surcoûts frôlent le milliard d’euros.
Le 23 août prochain, la chaîne de télévision publique dédiée aux Outre-mer, France Ô, cessera d’émettre, d’être diffusée sur la TNT. Si elle était en mal d’audience et d’identité claire, sa disparition suscite néanmoins la colère des élus ultramarins et l’inquiétude des professionnels du secteur.
Depuis 2010, un dispositif existe afin que les « irradiés du Pacifique » fassent valoir leurs droits ou obtiennent réparation pour leurs proches décédés. Mais les lois, les décrets et les décisions contradictoires du Conseil d’État se sont multipliés, sans effet autre que de compliquer la tâche des demandeurs.
Le projet colonial et les essais en Polynésie française ont d’abord, et avant tout, eu des conséquences politiques. Aujourd’hui encore, le nucléaire est une ligne de fracture dans le champ partisan, notamment autour de l'indemnisation des victimes et du devenir des déchets.
Exode rural, inégalités, obésité… En Polynésie française, au-delà des cancers, les essais nucléaires ont bouleversé les sociétés et les structures économiques. Suite de notre série, avec une étape aux îles Sous-le-Vent.
S’il est acquis que les essais nucléaires français ont eu des conséquences désastreuses sur la santé des vétérans et du peuple polynésien, la France et même les autorités locales nient le fait que ces maladies puissent se transmettre de parents à enfants. Sur place, des familles se battent. Premier volet de notre série sur les effets des radiations dans le Pacifique.
Alors que les Ultramarins ne cessent de protester contre la vie chère, l’Autorité de la concurrence, avec l’aval du Conseil d’État, vient de donner son feu vert à une nouvelle opération de concentration dans la grande distribution, renforçant encore l’économie de rente qui domine dans ces collectivités.
Le second tour des élections municipales, dimanche 28 juin, survient à la fin d’un cycle qui a vu les grands projets d’infrastructures être peu à peu abandonnés par des candidats qui multiplient les alliances contre nature.
Dans une loi pourtant consacrée à « la crise sanitaire et aux conséquences de l’épidémie », le Parlement a sanctuarisé et rendu rétroactifs des critères restrictifs dans le calcul des indemnisations des victimes des essais nucléaires en Polynésie française.
Le premier ministre a proposé de reporter au 4 octobre le deuxième référendum d’autodétermination, initialement prévu le 6 septembre. Dans l’archipel, globalement épargné par la pandémie de Covid-19, la crise sanitaire a laissé des « traces profondes » qui n’augurent rien de bon sur le plan politique.
Prises en étau entre la crainte d’une contamination à venir et la nécessité de rouvrir les frontières pour éviter l’asphyxie économique, les collectivités d’Outre-mer adoptent des stratégies contrastées. La situation à Mayotte et en Guyane se traduit par un classement « orange » sur la nouvelle carte nationale.