Entretien avec le syndicaliste Davy Rimane, l’un des leaders du collectif Pou Lagwiyann dékolé, alors que la situation se tend en Guyane avec les premiers affrontements entre manifestants et policiers, après deux semaines d'un mouvement qui appelle désormais au blocage total.
Un débat animé par Edwy Plenel avec Julien Sartre, journaliste, spécialiste de l'outre-mer et Marion Briswalter, correspondante de Mediapart en Guyane.
Les membres du collectif Pou Lagwiyann dékolé, qui occupaient depuis mardi le centre spatial guyanais, ont mis fin à leur action. Le mouvement engage un tournant décisif alors que les socio-professionnels commencent à grogner.
Il y a des romans qui claquent comme des coups de fusil. Celui de Titaua Peu marque une révolution dans la littérature du Pacifique. Avec Pina, c’est l’autre visage de Tahiti qui apparaît, celui d’une société ravagée par le déracinement culturel, rongée par la misère, le colonialisme.
L'enquête judiciaire sur les colossaux détournements de fonds à l'université des Antilles progresse malgré de multiples pressions et intimidations. Indirectement mis en cause, les deux présidents (socialiste et apparenté) de la région Martinique et de la Guadeloupe s'activent. Et le gouvernement aussi.
« Il n’y a pas d’antagonisme entre moi et les poissons » a déclaré le président de Shell France lors de son audition au Sénat, à propos des forages au large de la Guyane...
Près de neuf mois après le référendum approuvant la transformation de Mayotte en un département français, les tensions s'accumulent sur cette île de l'archipel des Comores. Après une manifestation contre la vie chère tournant à l'émeute le 2 décembre, la ministre de l'outre-mer, Marie-Luce Penchard, a annoncé un renflouement de 28 millions d'euros. «De l'argent pour éviter l'émeute», selon la presse mahoraise qui pointe la mauvaise gestion des élus.
Le président Sarkozy a entamé lundi une tournée pour présenter ses vœux à l'outre-mer. Première étape Mayotte. Nous republions à cette occasion deux articles de Mediapart, réalisés au cours du dernier trimestre 2009.
Une importante marche de protestation contre les violences ayant secoué la Nouvelle-Calédonie, au début du mois, a eu lieu mercredi 12 août à Nouméa. Ce rassemblement s'inscrit dans le contexte rappelé dernièrement par Mediapart, à l'occasion du protocole d'accord signé, le 6 août, entre le syndicat indépendantiste calédonien USTKE et la compagnie aérienne locale Aircal. Le climat reste toutefois tendu et l'USTKE entend maintenir son appel à la mobilisation «dans tout le pays», le 22 août. (L'article du 5 août a été actualisé ce mecredi 12 août)
Quatre mois après la fin de la grève générale qui a secoué la Guadeloupe et la Martinique, l'autorité de la concurrence publie lundi 29 juin un avis sur le secteur du marché des carburants en outre-mer. Ses conclusions dénoncent «les dérives et les effets pervers» du système de régulation des prix des carburants dans ces départements.
Au lendemain de la parution du rapport sur la filière pétrolière et devant la menace d’une remise en cause de l’accord salarial, les principales centrales syndicales guadeloupéennes et le collectif LKP, initiateur de la grève générale en Guadeloupe, ont décidé de ne pas participer le 15 avril aux états généraux de l’outre-mer convoqués par Nicolas Sarkozy. A la place, le syndicaliste Alex Lollia (LKP) appelle à la tenue d’une assemblée constituante du peuple guadeloupéen.
En Martinique, les discussions sur d'éventuelles hausses de salaires achoppent toujours. En Guadeloupe, les négociations s'enlisent entre le LKP, le collectif qui a lancé la mobilisation, et le patronat. Le Medef s'oppose toujours à la hausse des salaires de 200 euros réclamée par le LKP. Depuis le mois de décembre, le LKP a installé le rapport de forces tout en restant, pour le moment du moins, un mouvement populaire. Retour sur un mouvement hétéréoclite, inédit par son ampleur mais qui s'inscrit dans la tradition violente des rapports sociaux d'une Guadeloupe encore traumatisée par la colonisation.
Alors que s'ouvrent à nouveau les négociations en Martinique et Guadeloupe sur la question de la revalorisation des plus bas salaires, dimanche à Fort-de-France, il a semblé que le conflit, s'il entre dans une phase délicate, n'en était pas essoufflé pour autant. Reportage lors du meeting des deux collectifs antillais auquel était invité Olivier Besancenot.
Les négociations en Guadeloupe devraient reprendre ce vendredi à 20h, heure de Paris. Déjà, en Martinique, le collectif du 5 février regrette que les propositions du président de la République «renvoient tout le monde aux négociations sans pression réelle de l'Etat». Entretien avec l'un de ses porte-parole, Philippe Pierre-Charles, qui explique comment la Martinique a pu négocier une baisse des prix avec la grande distribution tandis que la Guadeloupe s'enfonçait dans le bras de fer.
Le collectif syndical guadeloupéen LKP ne croit pas à la version du premier ministre selon laquelle la mort de Jacques Bino, tué par balle en Guadeloupe, mercredi, est un «crime commis par des délinquants». Marie-Antoinette Datil, compagne du syndicaliste jointe par Mediapart, revient sur les événements.
Entièrement bloquée depuis presque quinze jours, la Martinique vit au rythme des approvisionnements: cassoulet pour tous un jour, arrivage d'essence un autre. Mais la solidarité avec le mouvement de protestation ne faiblit pas malgré l'argent qui commence à se faire rare, le marché noir qui pointe et la situation désastreuse de nombre de petites entreprises.
Un reportage de Nathalie Laulé, à Fort-de-France