Le collectif féministe, qui demande aux partis d’écarter « les auteurs de violences sexuelles et sexistes », lance un observatoire qui pèsera tant sur la présidentielle que sur les législatives.
L’ancien agent de mannequins français Jean-Luc Brunel a été retrouvé mort pendu, dans la nuit de vendredi à samedi, dans sa cellule de la prison de la Santé, à Paris. Son nom était cité dans une enquête aux États-Unis sur le scandale sexuel impliquant Jeffrey Epstein, également retrouvé mort dans sa cellule en août 2019.
Après la révélation par Mediapart d’insultes proférées par un policier parisien à l’égard d’une plaignante pour violences sexuelles, le ministre de l’intérieur a annoncé la « révocation » du fonctionnaire. Une réaction hors sujet, dénoncent les féministes.
Le procès pour « instigation, non suivie d’effet, à commettre un viol » est prévu vendredi 18 février, au tribunal correctionnel de Besançon. Olivier B., en poste au tribunal judiciaire de Dijon, a été révoqué de la magistrature l’été dernier.
Mediapart s’est procuré l’enregistrement d’un message laissé par mégarde par un policier sur le répondeur d’une femme de 34 ans qui venait de porter plainte pour agression sexuelle. Il l’insulte à plusieurs reprises. Juste après la publication de notre enquête, la préfecture de police a précisé avoir demandé la suspension du fonctionnaire.
Propositions sexuelles, confusion entre sphères privée et professionnelle, plainte pour tentative d’agression sexuelle : Mediapart a recueilli de nombreux témoignages et documents mettant en lumière l’usage de son pouvoir par le journaliste.
Il y a un an, quelques jours après avoir accusé deux communistes parisiens de violences sexuelles, un jeune étudiant, Guillaume, se suicidait. Depuis, les mis en cause sont « en retrait » du PCF. Mais les proches du disparu dénoncent des mesures insuffisantes.
Le parquet de Paris a classé sans suite pour prescription la plainte pour viol sur mineur de 15 ans visant l’ancien ministre Jean-Michel Baylet. Une décision attendue mais riche d’enseignements sur le fonctionnement de la justice et l’indifférence politique aux violences sexuelles.
Sophie Boutboul, autrice d’une enquête sur les violences intrafamiliales commises par des policiers, déplore que certaines « violences conjugales commises par les policiers soient ignorées des pouvoirs publics ».
Star de l’arbitrage et soutien financier de la Force juridique de la Fondation des femmes à sa création, l’avocat Jean-Georges Betto a été sanctionné en appel d’une interdiction d’exercer de 18 mois, dont 12 avec sursis, pour avoir instauré un « climat sexualisé » au sein de son cabinet. Une enquête pénale est par ailleurs en cours.
Selon les informations de Mediacités, trois femmes ont dénoncé auprès du diocèse de Lyon des attouchements commis selon elles lors de colonies de vacances en Haute-Savoie par le père Babolat, décédé en 2006, figure emblématique du milieu catholique lyonnais.
Après douze ans de combat judiciaire, quatre hommes ont raconté devant le tribunal de La Rochelle avoir été victimes d’agressions sexuelles de la part de leur ancien chef scout, quand ils étaient de jeunes adultes. Celui-ci est également commandant de police. Le parquet a requis la relaxe.
Ce mouvement d’inspiration trotskiste, qui opère depuis Rouen, affronte une sérieuse crise interne avec la remontée à la surface de violences sexuelles supposément commises par l’ancien dirigeant du mouvement, au début des années 2010. L’affaire arrive devant la justice.
Le dernier rapport commandé par la présidence est dévastateur pour le groupe public : il pointe une « culture de tolérance au sexisme » et décrit un manque de réaction criant de l’encadrement ces dernières années. La présidence promet de tout changer. Mais la défiance est grande.
Gilles Huberson a été mis à la retraite d’office le 15 novembre. Il était accusé par plusieurs femmes de harcèlement et d’agressions sexuelles. Dans un décret interne consulté par Mediapart, le ministère des affaires étrangères confirme les faits.
Deux affaires judiciaires ont mis sur le devant de la scène les dessous problématiques, voire criminels, de l’industrie pornographique en France. Notre émission de ce soir se penche plus particulièrement sur la dimension raciste de l’industrie du porno.