Aux États-Unis, une polémique immense fait vaciller le géant du porno en ligne Pornhub. En France, une information judiciaire a été ouverte pour viols, proxénétisme aggravé et traite des êtres humains visant deux producteurs. Mediapart a rencontré une des plaignantes. Elle témoigne de ce qu’elle a vécu pour la première fois.
L’imam Mohamed Khattabi est accusé d’avoir utilisé le prétexte d’un rituel religieux pour agresser sexuellement sa belle-fille, alors mineure. Le procès est prévu en janvier 2021 à Montpellier. « Nous voulons libérer la parole », explique le collectif qui accompagne la plaignante.
Après l’appel à témoignages #MusicToo et une enquête conjointe de Mediapart et Rue89 Strasbourg, une dizaine de femmes dénoncent des comportements déplacés, voire violents, à caractère sexuel, de la part du patron du label Deaf Rock, référence dans le rock français.
Mediapart a eu accès à des centaines de témoignages de l’opération #MusicToo visant à dénoncer des violences sexistes et sexuelles. Ils décrivent une industrie où le sexisme est banalisé, où la précarité ou la consommation d’alcool représentent des dangers pour les femmes.
Neuf années de brouillard ont succédé à neuf minutes dramatiques. Sans apporter de révélations, le documentaire de Netflix consacré à « l’affaire DSK » a le mérite de déplier éléments factuels, preuves matérielles et témoignages de policiers. Il rappelle aussi que jamais Dominique Strauss-Kahn n’a eu à livrer sa version dans cette affaire, classée sans suite trois mois après les faits en 2011.
Les femmes de plus de 70 ans représentent la deuxième tranche d’âge la plus touchée par ces meurtres. Mais rares sont les procès pour ces actes encore souvent qualifiés, à tort, de « suicide altruiste ».
Le prix Renaudot a été décerné lundi sur fond de polémique sur les conflits d’intérêts du jury et, surtout, sur le maintien de l’un de ses membres, Christian Giudicelli, un intime de Gabriel Matzneff, auditionné comme témoin dans l’enquête pour « viols commis sur mineur » visant l’écrivain.
L’enquête pour « viol » visant l’ex-adjoint à la culture de la mairie de Paris Christophe Girard, ouverte en août après les révélations du New York Times, a été classée sans suite du fait de la prescription.
Cynthia, 37 ans, se bat pour faire reconnaître les violences que lui a infligées son ex-conjoint, mais aussi pour le bien-être de leur enfant. Face à l’attitude de plusieurs policiers, et à des procès-verbaux qu’elle juge « mensongers », elle a saisi l’IGPN et le ministère de l’intérieur dès 2018.
En cette journée contre les violences faites aux femmes et aux enfants, plusieurs rapports soulignent la brutale réalité : celle des féminicides et des plaintes qui augmentent, celle aussi d’un budget toujours jugé insuffisant par les associations et qui sera au cœur des mobilisations virtuelles ce mercredi.
Alors qu’un animateur d’une école maternelle parisienne a été suspendu après des accusations de violences sexuelles sur des enfants, des parents estiment avoir eu « zéro écoute » des institutions (justice, école, mairie).
Treize enfants d’une école maternelle parisienne ont été auditionnés dans une enquête pour « agression sexuelle et viol sur mineurs » visant un animateur. Classé sans suite après seulement trois mois d’investigation, ce dossier a été rouvert et confié à une juge d’instruction. Notre enquête révèle des dysfonctionnements majeurs et des refus d’enregistrement de plaintes.
Deux producteurs français, et deux collaborateurs, ont été mis en examen pour « viols », « proxénétisme aggravé » et « traite d’êtres humains aggravée ». Dans leur ombre, les leaders du secteur : Dorcel et Jacquie & Michel. Mediapart révèle le contenu des réquisitions du parquet.
Lorsqu’une femme étrangère subit des violences physiques ou psychologiques, elle doit affronter de nombreux obstacles juridiques et institutionnels pour faire valoir ses droits. Rencontre avec celles et ceux qui témoignent de ces difficultés.
Deux universitaires, accusés de violences sexuelles, ont bénéficié de classement sans suite par la justice. Ils n’ont pas non plus été sanctionnés par leurs établissements. Mais ils n’y enseignent plus et dans leurs départements, la situation est très tendue.
Les violences conjugales touchent tous les milieux sociaux, mais la parole de certaines victimes est rare. Léa, Louise, Élizabeth et Joséphine ont longtemps évolué avec aisance dans les quartiers chics de l’ouest parisien, jusqu’à ce qu’elles décident de fuir.