Robert Malley, ancien conseiller de Bill Clinton, est chercheur à l'International Crisis Group. Ce spécialiste du Proche-Orient analyse dans un entretien à Mediapart les hésitations de l'administration Obama face à la Syrie et la fragilité de la mission Annan face à la répression menée par le régime Assad. Sans exclure une escalade militaire dans la région.
Le régime syrien continue sa terrible offensive contre les fiefs de la contestation mais la résistance, pacifique comme militaire, se poursuit. L'Armée syrienne libre est de plus en plus structurée, et ses opérations de plus en plus ciblées.
Au moment où 70 pays participent à la conférence des « Amis de la Syrie », dimanche 1er avril à Istanbul, Damas affirme que « la bataille pour faire tomber l’Etat en Syrie est terminée » tandis que Téhéran félicite son allié pour avoir vaincu « ce complot » dirigé contre « l’Iran, la Syrie et la résistance ».
La révolution syrienne aborde le cap de ses « Un an » dans un déluge de mauvaises nouvelles. A commencer par le bilan de la répression qui approcherait le seuil de 10 000 morts. L’intellectuel syrien Yassine al-Hajj Saleh décrypte pour Mediapart, depuis sa clandestinité, cette année de révolte réprimée. Par Loulouwa al-Rachid et Caroline Donati.
La bataille de Homs augure d'un tournant dans la révolution. Malgré l'assaut final sur la ville rebelle, les forces du régime syrien sont aux prises avec d'autres importants foyers de contestation, notamment à Alep. La résistance armée doit faire face au défi de son organisation.
La Ligue arabe appelle dorénavant à l'intervention de casques bleus en Syrie et entend saisir l'Assemblée générale de l'ONU. Mais en coulisses, les pays se divisent sur la stratégie à suivre : entre monarchies autoritaires à visées politico-religieuses, Etats post-révolutionnaires sous la pression de leurs populations, le rouleau compresseur du Qatar, la pression occidentale, la ligne est hésitante...
L'association Médecins sans frontières sort de son silence pour dénoncer l'organisation d'une terreur d'Etat en Syrie. L'ONG a recueilli de nombreux témoignages de médecins et de blessés ayant pu fuir le pays. Le régime utilise la médecine « comme une arme de persécution », pourchassant les victimes dans les hôpitaux et faisant pression sur le personnel médical. A Homs, les combats se poursuivent.
A Rastan, l’une des places fortes de l'ASL, le capitaine Iyad ad-Dik raconte la bataille qu’il mène. « Le monde entier nous regarde, il voit comment le peuple syrien se fait tuer, comment les maisons sont détruites sur la tête de leurs occupants, mais personne ne bouge. »
Mediapart publie le second volet d'un entretien avec Souheir al-Atassi, l'une des principales figures de la révolution syrienne qui vient de fuir le pays. Elle explique la façon dont, depuis un an, se sont structurés les comités locaux qui organisent les manifestations, les solidarités entre les villes et la circulation de l'information.
Après des mois de clandestinité, l'icône de la révolution syrienne vient de quitter le pays pour arracher le soutien de la communauté internationale. Elle détaille l'organisation des comités révolutionnaires, de l'armée libre, le programme de l'après-Assad ...
L'ONG Human Rights Watch publie jeudi un nouveau rapport sur les exactions en Syrie. Contrairement aux affirmations de Bachar El-Assad, les forces de sécurité ont des ordres très précis: la torture, le meurtre, les mutilations ne sont pas le fait d'individus ou de groupes isolés mais relèvent d'une véritable stratégie.
Après des mois d'hésitation, la Turquie est maintenant aux côtés de la révolution syrienne. Mais son engagement contre le régime de Assad et les ambitions de sa politique étrangère se heurtent à de forts obstacles. Exporter le modèle turc construit par Erdogan et l'AKP à Damas n'est pas aisé. À Istanbul, Caroline Donati a enquêté sur les soutiens aux révolutionnaires, mais aussi sur les impasses dans lesquelles s'est placé le pouvoir turc.
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Ils sont jeunes et sympathiques, infiniment talentueux et révolutionnaires dans leur art. Les musiciens Kinan Azmeh, Basel Rajoub, Jasser Haj Youssef et leurs « guests », le Syrien Feras Charestan et le Libanais Khaled Yassine, se produisent ce samedi 9 février à 17 heures au Théâtre de la Ville (salle des Abbesses, Paris) pour présenter leurs compositions et leurs nouveaux arrangements.
« Trois millions de Syriens ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence. Chacun d'entre vous peut y contribuer en achetant cette œuvre», «En achetant cette œuvre, vous contribuez au fonctionnement d'un hôpital de terrain »… Telle est la « valeur » indiquée si l’on veut connaître la mise à prix de chacune des œuvres réunies par Syriart et exposées depuis jeudi à l’Institut du monde arabe, à Paris.