Une « série de conneries », dit un conseiller. Le président français, qui se voulait en pointe dans la lutte contre le régime de Bachar al-Assad, se trouve fragilisé face au scepticisme de l'opinion et des parlementaires. Le rôle de Laurent Fabius, l'engagement de l'ancien ambassadeur sarkozyste Éric Chevallier, l'activisme impuissant de la France sont pointés.
Depuis l'annonce d'une possible intervention occidentale, le régime al-Assad a entrepris de déplacer troupes et armements. Les différentes factions de l'opposition et une partie de la population redoutent le déclenchement d'une stratégie de la terreur par le régime syrien.
MSF et bien d'autres organisations ont conclu à l'utilisation dans la nuit du 21 août d'armes chimiques contre la population civile de faubourgs de Damas. Mediapart publie le détail des rapports et informations disponibles. Le régime syrien a provoqué le massacre pour enrayer l'avancée de l'armée syrienne libre vers le centre de la capitale.
Alors qu'une mission de l'Onu est arrivée dimanche en Syrie pour recueillir des preuves d'utilisation d'armes chimiques, des bombes de gaz neurotoxique ont tué plus de 1 200 personnes dans la nuit de mardi à mercredi, en banlieue de Damas. « Dans la mesure où les grandes puissances n’ont rien fait dès le départ, le régime se moque des lignes rouges et regarde jusqu’où il peut aller », constate un médecin sur place.
L'élection de Assi Jarba, le 8 juillet, consacre la mainmise de l’Arabie saoudite sur l’opposition et l’insurrection. Elle pourrait porter un coup fatal au mouvement révolutionnaire.
Le Hezbollah a joué un rôle décisif dans la reprise de la ville de Qousseir par le régime Assad. Le soutien renforcé de l'Iran et l'implication grandissante de la milice chiite pourraient à terme entraîner le Liban dans un conflit qui est en train de tourner à une guerre civile des chiites contre les sunnites.
Le double attentat de Reyhanli, en Turquie, le 11 mai dernier, rappelle les années les plus sombres du régime des Assad : lorsque Damas s’appuyait sur des factions dissidentes radicales et attisait les oppositions populaires et les tensions locales pour frapper ses adversaires. Le Liban en particulier, mais aussi les États qui s’opposaient à la politique hégémonique moyen-orientale de Hafez al-Assad.
Ancien ambassadeur d’Israël à Washington, Itamar Rabinovich a été le négociateur des pourparlers de paix entre la Syrie et Israël de 1992 à 1996. Quelques jours après des frappes israéliennes d'une ampleur inédite en Syrie, il revient pour Mediapart sur la stratégie « passive » des Israéliens, dont la principale préoccupation reste selon lui les activités de l'Iran et évalue les conséquences de cette opération sur la position américaine.
La démission du cheikh Mouaz al-Khatib de la Coalition n'est pas l'illustration d'une opposition syrienne désunie, mais bien la dénonciation des pressions contradictoires auxquelles se livrent les puissances étrangères : soutien des rebelles mais crainte des islamistes, volonté de voir l'opposition se structurer tout en évitant la formation d'un gouvernement transitoire...
Qui est Ömer Güney, mis en examen pour le triple assassinat de responsables du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) à Paris ? Un militant kurde, un agent infiltré par la nébuleuse militaro-nationaliste turque, un envoyé du Gladio Vert, ce groupe de musulmans nationalistes anti-kurdes ? Du Kurdistan à Ankara, de l'Allemagne à la France, nous avons reconstitué l'itinéraire trouble de cet homme. Second volet de notre enquête.
Qui a tué les trois militantes du PKK le 9 janvier à Paris ? Un chauffeur est mis en examen, mais les enjeux géopolitiques (avec la Syrie et l'Iran en toile de fond) ou internes à la guérilla kurde (des négociations sont en cours avec le gouvernement turc) ne peuvent être exclus. Premier volet de notre enquête.
Un million de Syriens seraient menacés de famine, cet hiver, selon les Nation unies. Après deux ans de révolution et de guerre, comment tient le pays? Jihad Yazigi, rédacteur en chef du Syria Report, site d’information et d’analyse économique, évalue les moyens de subsistance de la population et les ressources restantes au régime. « Il faudra vingt ans pour revenir au niveau d’avant-guerre », estime-t-il. Entretien.
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Ils sont jeunes et sympathiques, infiniment talentueux et révolutionnaires dans leur art. Les musiciens Kinan Azmeh, Basel Rajoub, Jasser Haj Youssef et leurs « guests », le Syrien Feras Charestan et le Libanais Khaled Yassine, se produisent ce samedi 9 février à 17 heures au Théâtre de la Ville (salle des Abbesses, Paris) pour présenter leurs compositions et leurs nouveaux arrangements.
« Trois millions de Syriens ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence. Chacun d'entre vous peut y contribuer en achetant cette œuvre», «En achetant cette œuvre, vous contribuez au fonctionnement d'un hôpital de terrain »… Telle est la « valeur » indiquée si l’on veut connaître la mise à prix de chacune des œuvres réunies par Syriart et exposées depuis jeudi à l’Institut du monde arabe, à Paris.
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