Le candidat Macron avait promis de dégager les moyens nécessaires pour stopper les départs de mineurs contraints d’aller chercher une scolarité adaptée à l’étranger. Une fable, constatent aujourd’hui de nombreux parents. Les familles de Victor, Vadim et Louis ont accepté de témoigner.
En 2020, le « Groupe enfance en danger » a constaté une augmentation de 60 % des situations de violences faites aux enfants et signalé 110 cas au procureur. Reportage auprès d’une équipe singulière.
Examiné à partir du mardi 6 juillet à l'Assemblée nationale, un projet de loi relatif à la protection de l’enfance vise à colmater des brèches dans le système de prise en charge des mineurs en danger, aujourd’hui à bout de souffle. Mais ce texte est très a minima, regrettent nombre d’observateurs.
À la mi-avril, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées avait reconnu, après notre enquête sur des maltraitances dans cet établissement public pour enfants sourds, « une chaîne de dysfonctionnements ».
Après les révélations de Mediapart sur l’Institut Gustave-Baguer, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées s’est saisie du dossier. Lundi, devant des familles, elle a déclaré que « rien ne restera impuni ». « Ce que vous dites est bouleversant », a aussi reconnu le directeur de l’agence régionale de santé.
Violences verbales, physiques et psychologiques, tentatives de suicide et de fugue : à l’Institut public Gustave-Baguer, qui accueille des enfants sourds et handicapés, les incidents se multiplient depuis l’arrivée d’un nouveau directeur. Alertée depuis plus d’un an, l’agence régionale de santé ne réagit toujours pas.
Pour le chef de l’État, l’école doit devenir le lieu du dépistage des violences sexuelles faites aux enfants. Mais cette annonce surprend les professionnels de la santé scolaire, dont le rôle de vigie a été, ces dernières années, mis à mal.
Les agents de France Télécom et ses sous-traitants ont manipulé, sans aucune information ni protection, des millions de petits tubes à l’apparence inoffensive depuis les années 1970. Quelques années plus tard, les cancers se sont multipliés. Mardi, une plainte contre Orange a été déposée par l’association Henri-Pézerat.
François Grandidier, à la tête d’Agri Terroir Communication (ATC), se rêve en tycoon. Il détient déjà une trentaine de titres de presse spécialisée, acquis au rabais, pour alimenter un système financier opaque composé de multiples filiales en France et au Luxembourg. L’entrepreneur ne s’arrête plus et vient de se déclarer candidat à un nouveau pôle Santé, alors qu’il détruit les journaux qu’il acquiert.
Depuis plusieurs dizaines d’années, une vague de cancers liée aux expositions à la radioactivité touche des salariés des télécoms. La direction a tu les risques. Pour que ces victimes et leurs familles soient indemnisées à la hauteur de ces silences et des négligences, un ingénieur et d’autres témoins racontent à Mediapart l’ampleur de ce scandale sanitaire, dont on ne connaît pas encore toutes les conséquences.