Fabrice Lhomme

 J'ai été successivement reporter au Parisien (1989-1998), à France Soir (1998-1999), à L'Express (1999-2000), au Monde (2000-2006) puis rédacteur en chef adjoint à L'Équipe magazine, chargé de l'investigation, et enfin, depuis le 1er janvier 2008, journaliste au sein du pool « enquêtes », de Mediapart. J'ai déjà publié deux livres : "Le procès du Tour" (éditions Denoël, 2000) et "le Juge" (éditions Privé, 2007).

Tous ses articles

  • Affaire Karachi : Edouard Balladur est directement impliqué

    France — Enquête

    Abdulrahman El-Assir a été l'un des principaux intermédiaires payés par la France dans le cadre de plusieurs grands contrats d'armement internationaux, dont celui de la vente de sous-marins au Pakistan. Il est suspecté de longue date par les services secrets français de s'être livré à des activités illégales (blanchiment, trafic de drogue et d'armes...), mais aussi d'entretenir des «relations financières» avec l'ancien premier ministre Edouard Balladur, selon des informations recueillies par Mediapart. Ces éléments sont confortés par des notes de la Direction générale des services extérieurs (DGSE), un rapport secret d'un ancien agent de la DST, Claude Thévenet, et par le témoignage de l'ancien directeur financier de la Direction des constructions navales (DCN). Enquête.

  • Comme le parquet, la cour d’appel accable Jérôme Kerviel

    Justice

    Rendue plus discrètement que le réquisitoire définitif du parquet demandant son renvoi en correctionnelle, une ultime décision de la cour d'appel de Paris, que Mediapart révèle, est tout aussi sévère à l'endroit de Jérôme Kerviel, le trader accusé d'avoir fait perdre 4,9 milliards d'euros à la Société générale. Dans une ordonnance rendue le 19 juin, la chambre de l'instruction a rejeté les arguments des avocats du jeune homme, qui avaient fait appel de la décision des juges Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset de refuser leurs demandes d'actes supplémentaires. L'enquête «a été conduite à charge et à décharge, avec objectivité et impartialité», tranche la cour d'appel, qui stigmatise les demandes «abusives ou dilatoires» de Jérôme Kerviel.

  • Le parquet dénonce les «mensonges» et les «manipulations» de Kerviel

    Justice

    En exclusivité, Mediapart révèle le contenu du réquisitoire définitif du parquet de Paris dans l'affaire Kerviel. Le procureur demande le renvoi devant le tribunal du trader, accusé d'avoir fait perdre près de 5 milliards d'euros à la Société générale, dans des termes très durs. Le réquisitoire, accablant pour Kerviel, l'accuse de s'être livré à des «mensonges», des «manipulations», des «dissimulations», aussi bien au moment des faits que durant l'instruction. S'il pointe les «défaillances du système de contrôle» de la banque, le parquet juge «concevable» qu'elle n'ait pu détecter les fraudes de Kerviel, seul «responsable». Quant au mobile, le trader aurait «profité de son activité frauduleuse» pour tenter d'obtenir des primes exceptionnelles.

  • Karachi: les révélations de l'homme qui a bloqué les commissions

    France — Enquête

    La piste des commissions – et rétro-commissions – occultes dans l'affaire de l'attentat de Karachi ne cesse de se préciser. Le consultant en sécurité Frédéric Bauer, ancien policier réputé proche de Jacques Chirac, a déclaré à Mediapart avoir été officiellement missionné «par les plus hautes autorités de l'Etat» pour mettre un terme, en 1996, au versement d'une partie des commissions dues par la France dans le cadre du contrat d'armement avec le Pakistan. «C'est un peu comme enlever la nourriture de la cage d'un lion», confie M. Bauer en évoquant l'intermédiaire proche des réseaux balladuriens, Ziad Takieddine, auprès de qui il avait été missionné par les chiraquiens. Le blocage de ces versements, sur fond de guerre Chirac/Balladur, pourrait être le mobile de l’attentat contre la DCN qui fit quatorze morts, le 8 mai 2002. [Photo: Jacques Chirac s'inclinant devant les cercueils des victimes de l'attentat de Karachi]

  • Un droit de réponse du député UMP Pierre Morange

    France

    A la suite des articles parus sur Mediapart le 14 juin 2009 sous le titre «Un député UMP mis en cause dans une affaire d’emploi fictif», et le 16 juin 2009 sous les titres «Emploi fictif : un nouveau témoignage accable le député UMP Pierre Morange» et «Emploi fictif : la justice ne rouvrira pas l’affaire du député Morange», Me Eric Harm, avocat du député (UMP) et maire de Chambourcy, nous a adressé le droit de réponse suivant.

  • Sarkozy père et fils sont cités au détour d'une affaire de fausses factures

    France — Enquête

    L'affaire n'avait, jusque-là, jamais été ébruitée. Le nom du président de la République et celui de l’un de ses fils, Pierre Sarkozy, apparaissent à plusieurs reprises dans une affaire de fausses factures dont l’instruction vient de s’achever à Versailles (Yvelines). Plusieurs mis en examen ont assuré sur procès-verbal que des fonds détournés au préjudice de Teleshopping, la société de télé-achat de TF1, auraient servi à financer illicitement la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007, sans pour autant en apporter la preuve. La justice, elle, n’a pas poussé plus loin ses investigations, alors que des écoutes téléphoniques et plusieurs témoignages attestent les liens unissant Pierre Sarkozy, producteur de musique, à l’un des mis en examen. Enquête.

  • EDF: l'affaire d'espionnage de Greenpeace menace la direction

    France

    Révélée par Mediapart le 31 mars dernier, l'affaire d'espionnage informatique visant notamment Greenpeace se rapproche dangereusement des instances dirigeantes d'EDF. Suspectée d'avoir commandité des surveillances et autres intrusions illégales, l'entreprise publique, pour le moment témoin assisté dans le dossier du juge Thomas Cassuto, craint maintenant d'être mise en examen. Les deux responsables de la sécurité ont été suspendus de leur fonction. Mais le dirigeant du groupe, Pierre Gadonneix (photo), pouvait-il tout ignorer de ce scandale?

  • Karachi : dès 2002, la DGSE a mené une opération de « représailles » contre des militaires pakistanais

    France — Enquête

    Selon les informations de Mediapart, les services secrets français ont mené en 2002 une opération de représailles – «casser des genoux» – contre des militaires pakistanais suspectés d'être impliqués dans l'attentat de Karachi. Le 8 mai 2002, cet attentat fit quatorze morts dont onze Français, employés de la Direction des chantiers navals (DCN). L'opération a été le fait du service «Action» de la Direction générale des services extérieurs (DGSE). Cette information a été confirmée le 14 mai devant un juge antiterroriste par l'ancien agent de la DST, Claude Thévenet. Ce dernier a reconnu être l'auteur du fameux rapport «Nautilus»: il révèle que l'attentat aurait été causé par le non-versement de commissions dues par l'Etat français, sur fond de règlement de comptes entre chiraquiens et balladuriens. C'est aujourd'hui la thèse privilégiée par les juges. Une thèse qualifiée de «grotesque et de fable» par le président de la République. Jointe par Mediapart, Sandrine Leclerc, fille d'une victime, se dit «très fâchée et même en colère contre Nicolas Sarkozy».

  • Carnets Yves Bertrand : le conseil d'Etat désavoue Michèle Alliot-Marie

    France

    Le conseil d'Etat a infligé, vendredi 19 juin, un camouflet à la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, en donnant satisfaction à l'ancien directeur central des renseignements généraux (DCRG), Yves Bertrand. Le haut fonctionnaire, au cœur d'une polémique depuis la divulgation par Le Point d'extraits choisis de ses carnets personnels – saisis par les juges de l'affaire Clearstream –, avait réclamé en vain la protection juridique de l'Etat. Or, dans un mémoire que révèle Mediapart, le conseil d'Etat vient de désavouer MAM en décidant que l'ex-patron des RG devait bien en bénéficier. Le conseil, qui affirme que la ministre «a commis une erreur de droit», «enjoint» au ministère «de réexaminer la demande de M. Bertrand dans un délai d'un mois».

  • Le dossier de corruption de la DCN recèle plusieurs scandales d'Etat

    France — Enquête

    L'affaire de Karachi qui préoccupe tant l'Etat est apparue au détour d'une enquête financière, qui recèle bien d'autres scandales, largement évoqués par Mediapart voilà déjà neuf mois. Les investigations des juges, saisis d'un dossier de corruption dans le milieu de l'armement français, font resurgir le spectre de «rétrocommissions» versées en marge des marchés militaires, et les soupçons de financement politique.

  • Attentat de Karachi : les révélations d’un ancien des services secrets

    International — Enquête

    Mediapart peut révéler l'identité de l'auteur du rapport «Nautilus», une note anonyme saisie à la Direction des constructions navales (DCN) qui affirme que l'attentat de Karachi de 2002 était lié à une affaire de commissions occultes impliquant des hommes politiques français. Il s'agit de Claude Thévenet, un ancien membre des services secrets français. Longtemps employé par la DCN (rebaptisée DCNS), il a reconnu devant un juge antiterroriste, le 14 mai, être l'auteur de ce document. Et l'a confirmé à Mediapart. L'enquête sur l'attentat est ainsi relancée. Elle prend la tournure d'une affaire d'Etat, suivie de près à l'Elysée et susceptible d'impliquer plusieurs hauts responsables politiques français. A commencer par l'ancien premier ministre Edouard Balladur et son protégé de l'époque, Nicolas Sarkozy.

  • Emploi fictif: la justice ne rouvrira pas l'affaire du député Morange

    France — Enquête

    Le député (UMP) et maire de Chambourcy, Pierre Morange, peut dormir tranquille. Le procureur de Versailles, Michel Desplan, qui avait déjà classé sans suite en janvier dernier des accusations d'emploi fictif visant le parlementaire, a assuré, lundi 15 juin, dans un courrier adressé à l'avocat de l'élu des Yvelines, qu'il n'y aurait aucun complément d'enquête au lendemain des révélations de Mediapart. Joint mercredi après-midi, le procureur nous a précisé que «l'infraction était insuffisamment caractérisée».