Fabrice Lhomme

 J'ai été successivement reporter au Parisien (1989-1998), à France Soir (1998-1999), à L'Express (1999-2000), au Monde (2000-2006) puis rédacteur en chef adjoint à L'Équipe magazine, chargé de l'investigation, et enfin, depuis le 1er janvier 2008, journaliste au sein du pool « enquêtes », de Mediapart. J'ai déjà publié deux livres : "Le procès du Tour" (éditions Denoël, 2000) et "le Juge" (éditions Privé, 2007).

Tous ses articles

  • Les juges dénoncent les «mensonges» de Kerviel

    Justice

    Les juges Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset ont ordonné, lundi 31 août, le renvoi devant le tribunal correctionnel de Jérôme Kerviel. L'ancien trader de la Société générale, accusé d'être à l'origine d'une perte historique de près de 5 milliards d'euros, comparaîtra seul devant le tribunal correctionnel de Paris, courant 2010. En effet, les magistrats instructeurs ont accordé un non-lieu à son ancien assistant, Thomas Mougard, renforçant encore la responsabilité du trader. Mediapart publie les principaux extraits de l'ordonnance de renvoi. Les deux juges dédouanent totalement la banque et dénoncent les «mensonges réitérés» et le «comportement irrationnel» du trader.

  • Révélations sur l’ami intouchable de Nicolas Sarkozy

    France — Enquête

    La justice française est accusée par un citoyen américain d'avoir épargné un intime de Nicolas Sarkozy, le richissime banquier d’affaires italo-américain Robert F. Agostinelli. Selon des enregistrements audio en possession de Mediapart, l’homme d’affaires a émis en 2006 plusieurs menaces, dont certaines pourraient être assimilées à des menaces de mort, à l’encontre de cet Américain, John Washington, alors suspecté d’avoir agressé en France l’un de ses principaux collaborateurs. «Les chiens de chasse sont derrière toi, et ils sont très en colère, et ils sont infatigables, et ils vont transformer ta vie en une bouffée de fumée», dit l'un des messages que nous diffusons.

  • L'enquête de la brigade financière accable Julien Dray

    Justice

    L'enquête préliminaire visant les mouvements financiers suspects détectés sur les comptes de Julien Dray a permis la mise au jour d'un véritable "système" d'évaporation de fonds au profit du député de l'Essonne, principalement au préjudice de SOS Racisme et de la FIDL. Révélations.

  • Barbouzeries: comment la justice épargne un procès aux services secrets français

    France — Enquête

    Un juge d'instruction de Versailles vient de renvoyer devant le tribunal correctionnel quatorze personnes suspectées d'avoir participé, à divers degrés, à des opérations illégales d'espionnage privé ces dernières années. Parmi elles, «l'agent de recherches» Patrick Baptendier (photo), auteur en juin 2008 d'un livre explosif, Allez-y on vous couvre, qui a mis au jour les liens étroits qu'il entretenait avec la Direction de la surveillance du territoire (DST) à l'époque. Les services du contre-espionnage français échappent quant à eux à la perspective d'un procès en dépit de méthodes douteuses révélée par l'enquête, selon des informations recueillies par Mediapart.

  • Procès Fofana : «L’avocat général Bilger minimise l'antisémitisme», selon le Crif

    France — Entretien

    Une semaine après l’énoncé du jugement dans l’affaire du «gang des barbares», la polémique ne faiblit pas. Dans un entretien à Mediapart, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Richard Prasquier, affirme au sujet de l’avocat général Philippe Bilger, qui a représenté l'accusation pendant le procès, qu’«il est très dommage d'avoir choisi cet avocat général pour un procès comme celui-là, où il y a de l'antisémistisme. Vous savez, l'antisémitisme, peut-être que certains en voient partout, mais d'autres comme Philippe Bilger le minimisent. Voilà, peut-être que sa façon de voir les choses, c'est de minorer l'antisémitisme. Il y a donc une suspicion, un malaise concernant M. Bilger, oui». M. Prasquier confie également avoir «fait remonter l’émotion de la communauté juive» jusqu’à l’Elysée et avoir écrit à la ministre de la justice, Michèle Alliot-Marie, «avant même le verdict pour (s)’étonner des réquisitions de l’avocat général », qualifiées d’«indulgentes» par le Crif.

  • Une plainte visant le procureur Philippe Courroye est classée sans suite

    Justice

    Le parquet de Paris vient de classer sans suite une plainte pour «faux témoignage sous serment» visant le procureur de Nanterre, Philippe Courroye. Elle avait été déposée au début du mois par l'avocat et homme d'affaires Allain Guilloux, qui accuse le magistrat d'avoir menti lors de son audition comme témoin au procès de l'Angolagate, en février. Lui-même prévenu dans ce dossier, qui peut lui valoir de la prison ferme, Me Guilloux s'échine depuis des années à poursuivre M. Courroye, à qui il voue une haine tenace.

  • Un droit de réponse d'Iskandar Safa

    International

    Suite à la publication, le 19 juin, d'une enquête de Mediapart sous le titre «Le dossier de corruption de la DCN recèle plusieurs scandales d'Etat», nous avons reçu un droit de réponse de l'homme d'affaires Iskandar Safa.

  • Procès Fofana : « L’arrêt est tout sauf indulgent », estime Philippe Bilger

    Justice — Entretien

    Alors que Youssouf Fofana, chef du «gang des barbares», auteur de l'assassinat d'Ilan Halimi en 2006, a été condamné, vendredi 10 juillet, à perpétuité, plusieurs avocats et des organisations juives ont stigmatisé l'«indulgence» dont la cour d'assises des mineurs aurait fait preuve à l'égard de ses complices. Fait exceptionnel, le représentant du ministère public, l'avocat général Philippe Bilger, répond, pour Mediapart, aux nombreuses critiques que ce procès a suscitées. Il estime notamment que le procès a été «exemplaire» et déplore la violence de certaines attaques, notamment celles de l'avocat de la famille Halimi, Me Francis Szpiner.

  • Comment le juge Bruguière a enterré durant des années l'affaire de Tibéhirine

    France — Enquête

    Dès le mois de juillet 2004, le juge d'instruction antiterroriste Jean-Louis Bruguière était informé de l'existence et du nom d'un informateur susceptible de relancer l'enquête sur l'assassinat des sept moines français de Tibéhirine, en mai 1996. Cet homme, c'est le général François Buchwalter, à l'époque attaché de défense à l'ambassade de France à Alger, dont l'audition le 25 juin par le juge Marc Trévidic, a relancé la procédure. Pourtant, des années durant, M. Bruguière, compagnon de route du RPR puis de l'UMP, a soigneusement évité de recueillir son témoignage, ainsi que d'autres n'allant pas dans le sens de la thèse «officielle». Mediapart a reconstitué l'instruction menée par Jean-Louis Bruguière, que l'avocat des proches des moines, Me Patrick Baudoin, accuse aujourd'hui d'avoir «étouffé» l'affaire au nom de «la raison d'Etat».

  • Patrick Baudoin: «Bruguière, c'est le juge de la raison d’Etat»

    France — Entretien

    Avocat au barreau de Paris, Me Patrick Baudoin, qui défend des proches des moines de Tibéhirine, est aussi président d'honneur de la fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH). Familier des procédures terroristes, il porte un regard extrêmement critique sur les méthodes de Jean-Louis Bruguière, que la conduite de l'affaire des sept religieux français assassinés illustre parfaitement à ses yeux. Dans l'entretien qu'il a accordé à Mediapart, il accuse l'ancien juge d'instruction, dont il souligne l'engagement aux côtés du RPR puis de l'UMP, d'avoir «étouffé» l'affaire au nom de «la raison d'Etat», et indique qu'il pourrait demander à son successeur, le juge Marc Trévidic, de le convoquer pour qu'il s'explique.

  • Affaire Karachi : « Je suis pris dans une affaire d’État », nous déclare Claude Thévenet

    France — Entretien

    En exclusivité, l'un des hommes-clés de «l'affaire de Karachi» s'exprime pour la première fois. Ancien agent de la DST, Claude Thévenet est l'auteur des rapports «Nautilus» révélant que l'attentat de mai 2002 contre des employés de la DCN à Karachi pourrait avoir eu pour cause le blocage de commissions, sur fond de guerre Chirac/Balladur. Il en dit plus sur ses sources, dont il assure qu'elles sont «fiables», et maintient que la thèse avancée par lui dès septembre 2002 est crédible. Elle serait d'ailleurs partagée par le juge Trévidic, qui l'a entendu comme témoin : «M. Trévidic m'a laissé entendre que je ne me trompais probablement pas lorsque j'évoquais la piste des rétro-commissions, et qu'il détenait d'autres éléments allant dans ce sens.»

  • Les moines de Tibéhirine auraient été tués par l’armée algérienne

    International

    L'affaire des moines de Tibéhirine, ces sept religieux français enlevés par des islamistes algériens en mars 1996 et retrouvés décapités quelques semaines plus tard, vient de connaître un rebondissement spectaculaire. Mediapart peut révéler le contenu de la déposition d'un témoin-clé : l'attaché de défense en poste à l'ambassade de France à Alger. Le général François Buchwalter affirme que les moines ont été, comme on le soupçonnait depuis longtemps, victimes d'une bavure commise par l'armée algérienne. Il assure surtout en avoir informé les autorités françaises, qui lui auraient demandé de se taire. Elles ont «observé le black-out demandé par l'ambassadeur» de France, révèle ce militaire de haut rang, qui suggère aussi qu'Alger serait derrière l'assassinat de Mgr Claverie.