Fabrice Lhomme

 J'ai été successivement reporter au Parisien (1989-1998), à France Soir (1998-1999), à L'Express (1999-2000), au Monde (2000-2006) puis rédacteur en chef adjoint à L'Équipe magazine, chargé de l'investigation, et enfin, depuis le 1er janvier 2008, journaliste au sein du pool « enquêtes », de Mediapart. J'ai déjà publié deux livres : "Le procès du Tour" (éditions Denoël, 2000) et "le Juge" (éditions Privé, 2007).

Tous ses articles

  • Affaire des moines de Tibéhirine : la thèse de la bavure militaire plausible

    International — Enquête

    L'enquête sur l'assassinat des moines de Tibéhirine, ces septecclésiastiques français enlevés en Algérie en mars 1996 et retrouvésdécapités quelques semaines plus tard, avance pas à pas. Bernard Kouchner, leministre des affaires étrangères, a adressé le 9 novembre aujuge anti-terroriste Marc Trévidic une liasse de vingt-cinq notes, rapports et télégrammes déclassifiés du Quai d'Orsay, dont Mediapart a pu prendre connaissance en intégralité.

  • Un survivant raconte: «C’est là qu’ils ont commencé à tirer, un à un»

    International — Enquête

    Mediapart publie les verbatims de trois survivants du massacre, entendus par la justice dans le cadre de l’affaire des disparus du Beach. Une plongée aux confins de l’horreur.

  • « Disparus du Beach » : les victimes demandent à l’Elysée de débloquer l’enquête

    International — Enquête

    Les fantômes de l'affaire des «disparus du Beach» frappent à l'Elysée. Dans une lettre adressée à Nicolas Sarkozy et que Mediapart révèle, l'avocat des parties civiles de ce dossier instruit depuis 2002 en France pour «crimes contre l'humanité», demande au président de la République «d'intervenir afin qu'hors de toute entrave ou pression, la procédure [...] puisse reprendre et poursuivre sereinement son cours normal». Cette requête intervient après cinq années d'imbroglios judiciaires et d'interférences politiques.

  • Affaire de Karachi: un témoin pointe le rôle particulier de Sarkozy

    International — Enquête

    Interrogé dans l'affaire de Karachi, un témoin important, l'ex-directeur financier et administratif de la Direction des constructions navales (DCN), a pointé le rôle particulier joué par Nicolas Sarkozy, en sa qualité de ministre du budget dans le gouvernement Balladur, dans le cadre de la signature du contrat Agosta – la vente par la France de trois sous-marins au Pakistan en 1994. Selon le juge Marc Trévidic, qui a interrogé Gérard-Philippe Menayas le 9 novembre, ce contrat pourrait avoir un lien, direct ou indirect, avec l'attentat de Karachi, qui a coûté la vie à onze employés français de la DCN en mai 2002. M. Menayas a également évoqué le versement de rétrocommissions en marge du contrat Agosta, notamment au profit de l'un des frères de Benazir Bhutto.

  • Le grand bluff de Charles Pasqua

    France — Analyse

    La République n’a pas tremblé. Ni même frémi ou titubé. Alors qu’il avait promis des révélations fracassantes, notamment sur l’affaire de l’Angolagate après sa condamnation à un an de prison ferme fin octobre, l’ancien ministre de l’intérieur s’est surtout livré, jeudi 12 novembre, à un admirable numéro de cabotinage médiatique devant les caméras de télévision. S’il a épargné Nicolas Sarkozy, il a pris à partie Jacques Chirac et Dominique de Villepin. Tout sauf un hasard.

  • Michel Lamarque: «J’étais mandaté par Alain Madelin»

    International

    Dans un entretien exclusif, Michel Lamarque, un homme d'affaires de 68 ans, évoque pour la première fois le rôle – décisif – qu’il dit avoir joué dans la libération, voilà quinze ans, de onze membres de l’association humanitaire Première Urgence, tombés aux mains des Serbes de Bosnie le 8 avril 1994. Cet homme assure qu’à la demande du gouvernement Balladur, il a distrait, via la vente de Sicav, 20 millions de francs (3 millions d’euros) de la comptabilité de l’Association nationale des arts du cirque (Andac), subventionnée par l’Etat, afin de libérer les otages français. Les fonds auraient été destinés au général Ratko Mladic, toujours recherché par le tribunal pénal international. M. Lamarque affirme que son commanditaire était Alain Madelin.

  • La France aurait payé une rançon au criminel de guerre serbe Ratko Mladic

    International — Enquête

    Dans un entretien exclusif, à lire ici, l'homme d'affaires Michel Lamarque évoque le rôle – décisif – qu’il dit avoir joué dans la libération, en 1994, de onze membres de l’association Première Urgence, tombés aux mains des Serbes de Bosnie. Cet homme a affirmé au juge Hullin qu’à la demande du gouvernement Balladur, il a distrait 20 millions de francs de la comptabilité de l’Association nationale des arts du cirque, afin de libérer les otages. Les fonds auraient été destinés au général Ratko Mladic (photo), toujours recherché.

  • Karachi: révélations sur la piste des comptes suisses

    International — Enquête

    Selon nos informations, la justice genevoise a enquêté sur les arrière-plans financiers du contrat Agosta (la vente de sous-marins français au Pakistan en 1994) et détient des documents susceptibles de faire progresser l'instruction judiciaire française sur l'attentat de Karachi. Des flux bancaires découverts ont eu pour destination la France, renforçant les soupçons sur l'existence de rétrocommissions. Un ancien avocat de l'Etat pakistanais au cœur du dossier pendant des années annonce à Mediapart être prêt à témoigner devant la justice française.

  • Affaire de Karachi: un ex-responsable de la DCN ouvre la piste indienne

    International — Enquête

    Jean-Marie Boivin, un ancien responsable financier de la Direction des constructions navales (DCN), a fait, le 23 octobre, des déclarations spectaculaires aux juges chargés de l’enquête sur l’attentat de Karachi, qui a coûté la vie à onze Français en mai 2002. Il suggère que l’attaque pourrait avoir été commanditée par des militaires pakistanais, furieux que la France ait vendu des sous-marins à la marine indienne. Mediapart publie les principaux extraits de cette audition.

  • Première mise en examen en France dans l'affaire Madoff

    France

    Le juge parisien Renaud Van Ruymbeke a procédé, la semaine dernière, à la première mise en examen dans le volet français du scandale Madoff. Elle vise Patrick Littaye, poursuivi pour «complicité d’abus de confiance». Sa société, Access International Advisors, est soupçonnée d’avoir cautionné les placements douteux effectués par l’Union des banques suisses (UBS). Le co-fondateur d’Access, Thierry de la Villehuchet, s’était suicidé en décembre 2008 peu après l'éclatement de ce que l’on a appelé “l’escroquerie du siècle”. Saisi d’une information judiciaire pour «abus de confiance aggravé», «escroquerie aggravée», «recel en bande organisée» et «blanchiment en bande organisée», le juge Van Ruymbeke instruit les plaintes de victimes françaises du financier américain Bernard Madoff.

  • Affaire de Karachi: ce que révèlent les notes de la DGSE

    France — Enquête

    Mediapart révèle le contenu des quarante notes des services secrets français transmises aux juges Marc Trévidic et Yves Jannier, chargés à Paris de l’enquête sur l’attentat qui avait causé la mort, le 8 mai 2002, de onze employés français de la Direction des constructions navales (DCN) à Karachi. Curieusement, si la DGSE avait émis de sérieux doutes dès le printemps 2002 sur l’implication d’Al-Qaida, jugeant que «la responsabilité de groupes pakistanais opposés à la politique de Musharraf [était] la plus probable», elle a ensuite changé d’avis. Dans un document du 3 février 2009, alors que les juges avaient délaissé depuis plusieurs mois la piste du terrorisme islamiste international pour s'orienter vers celle d'un contentieux financier franco-pakistanais sur fond de corruption, la DGSE écrit, non sans ambiguïté: «Si l’identité du commanditaire demeure inconnue, son appartenance à Al-Qaida ne fait aucun doute.»

  • Deux anciens présidents du PSG renvoyés devant le tribunal

    France

    Les juges Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset ont signé, vendredi 30 octobre, l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel de l’affaire des transferts suspects du Paris Saint-Germain. Comparaîtront sur le banc des prévenus une dizaine d’agents de joueurs, deux anciens présidents du club parisien (Laurent Perpère et Francis Graille), mais aussi la société Nike France et le PSG, en tant que personnes morales. Dans leur ordonnance, dont Mediapart a pu prendre connaissance, les deux magistrats expliquent notamment que l’enquête «a révélé que lors des transferts de joueurs, des sommes importantes transitaient par des circuits off-shore sous couvert de fausses conventions établies avec certains agents de joueurs». «Des fonds conséquents ont été retirés en espèces mais l’information n’a pu en déterminer les bénéficiaires», regrettent les juges.