J'ai été successivement reporter au Parisien (1989-1998), à France Soir (1998-1999), à L'Express (1999-2000), au Monde (2000-2006) puis rédacteur en chef adjoint à L'Équipe magazine, chargé de l'investigation, et enfin, depuis le 1er janvier 2008, journaliste au sein du pool « enquêtes », de Mediapart. J'ai déjà publié deux livres : "Le procès du Tour" (éditions Denoël, 2000) et "le Juge" (éditions Privé, 2007).
Mediapart propose une plongée dans les eaux troubles de la politique polynésienne. Avec, dans le rôle principal, Gaston Flosse. Pour l'ancien protégé de Jacques Chirac, l'heure est à la disgrâce. Ecarté du pouvoir, traqué par les juges, le vieux sénateur appartient-il au passé? Rien n'est moins sûr...
Histoire d'espionnage sur fond de règlements de comptes politiques... PatrickBaptendier, un ancien gendarme mis en examen, a reconnu avoir enquêté sur l'homme d'affairesJacques Dupuydauby pour le compte du groupe Bolloré, son ennemi juré. Il a révélé qu'un policierde la DST lui aurait «dit “qu'il fallait y aller” sur Dupuydauby, qu'il yaurait Sarkozy en 2007, que le clan des chiraquiens tomberait». Michèle Alliot-Marie, Renaud Muselier et Alain de Pouzilhac, anciendirecteur de Havas, apparaissent au détour de l'affaire.
Spectaculaire, la décision du tribunal correctionnel de Paris deblanchir Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream n'en est pas moins logique. Décryptage d'un jugement, que Mediapart met en ligne dans son intégralité.
Relaxé ! Dominique de Villepin a été blanchi, jeudi 28 janvier, par le tribunal correctionnel de Paris, qui a estimé qu’aucune infraction pénale ne pouvait être reprochée à l’ancien premier ministre dans la manipulation Clearstream. Le parquet avait requis contre lui une peine de 18 mois de prison avec sursis pour «complicité de dénonciation calomnieuse». Spectaculaire, la décision de la 11e chambre ne sera pas sans conséquence politique. Pour Nicolas Sarkozy, qui avait fait de ce procès une affaire personnelle, il s’agit d’un terrible camouflet.
Depuis plusieurs mois, des membres du gouvernement, non contents de snober AirFrance, jettent leur dévolu sur des compagnies privées étrangères poureffectuer leurs déplacements ministériels en avion, alors qu'il existeune offre de sociétés françaises sur ce marché. Un comble à l'heure du «patriotisme économique» érigé en vertu cardinale.
Le juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke a décidé de revenir sur la seule mise en examen prononcée dans le volet français de l'affaire Madoff. Poursuivi pour «complicité d’abus de confiance», Patrick Littaye, dirigeant d'Access International Advisors, soupçonnée d’avoir cautionné les placements douteux effectués par l’Union des banques suisses (UBS), a convaincu le magistrat de sa bonne foi.
Julien Dray a vivement attaqué Mediapart, vendredi sur France Info, menaçant de nous poursuivre pour notre traitement de l'affaire financière dans laquelle il a été impliqué. Le député socialiste de l'Essonne multiplie attaques personnelles, erreurs, approximations ou mensonges. Nous avons donc choisi de lui répondre point par point. Et pour que chacun puisse se faire une idée, nous publions l'intégralité du rapport interne du parquet de Paris, daté du 15 décembre 2009. Le procureur conclut que des infractions ont bel et bien été commises par M. Dray et plusieurs de ses proches, et qu'un rappel à la loi – plutôt qu'un procès – lui paraît suffisant.
Julien Dray l'affirme: la justice l'a blanchi depuis que le parquet deParis a annoncé mi-décembre que lui et ses proches ne seraient pas renvoyés devant un tribunal correctionnel. La réalité est un peu plus complexe, comme le suggère un rapport interne du procureur de Paris dont Mediapart publie les principaux extraits. Le "rappel à la loi" qui a été notifié au député socialiste, ainsi qu'à six personnes mises en cause dans le dossier, signifie que la justice considère qu'ils sont juridiquement les «auteur(s)» de divers délits. C'est pourquoi le parquet s'est bien gardé de classer l'affaire sans suite... Analyse d'un malentendu sciemment entretenu.
En annonçant jeudi 17 décembre qu’il ne citerait pas devant le tribunal correctionnel Julien Dray, visé depuis un an par une enquête préliminaire (menée sous le seul contrôle du parquet, dépendant hiérarchiquement de la chancellerie), le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, a involontairement relancé le débat sur la suppression du juge d'instruction. Sa décision de blanchir le député socialiste, mis en cause dans des mouvements financiers suspects, ne serait pas dénuée d'arrière-pensées politiques, soupçonnent les détracteurs du magistrat. Une critique inévitable dès lors que ce dossier “sensible” n'a pas été confiée à un juge indépendant.
Comme l’avait annoncé Mediapart mercredi, le juge Jacques Gazeaux, qui achève au tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine) l’instruction de l’affaire du financement du RPR, a discrètement mis en examen Jacques Chirac, vendredi 18 décembre au matin. L’ex-président de la République a été interrogé sur «terrain neutre» par le magistrat, à savoir dans les locaux du médiateur de la République, à Paris. Lors de sa – courte – audition, M. Chirac s’est borné à lire une déclaration rappelant qu’il s’était déjà expliqué, contestant avoir pris part à tout «système» illicite.
Le juge de Papeete Jean-François Redonnet, qui enquête sur la disparition à Tahiti, en 1997, de Jean-Pascal Couraud dit "JPK", un ancien journaliste opposé à Gaston Flosse, oriente par ailleurs ses investigations vers... Jacques Chirac. Le magistrat recherche au Japon de nouvelles informations sur un compte «dont l'ayant droit économique serait M. Jacques Chirac». L'avocat de M. Chirac, Me Jean Veil, qualifie la démarche du juge d'«incompréhensible» et «inacceptable».
Le juge Marc Trévidic, chargéd’élucider l’assassinat en 1996 de sept moines français en Algérie,vient d’obtenir la communication d’autres documents déclassifiés qui confirment l'existence d'une opération d'envergure de l'armée algérienne dans la zone au moment où ils ont été assassinés.