Journaliste indépendante, j'enquête pour Mediapart sur les affaires de la Côte d'Azur, de la Corse et de Monaco. Née à Marseille, je partage ma vie entre Nice, Paris et la Corse. Je suis également autrice de livres, de bandes dessinées et de documentaires et scénariste de fiction pour la télévision. Mes parutions les plus récentes : Argent sale, la traque (Fayard, 2021), co-écrit avec Quentin Mugg, Monaco : luxe, crime et corruption (Soleil, 2021) et Une histoire du nationalisme corse (Dargaud, 2021).
D’ici à 2025, la principauté de Monaco, la ville la plus chère du monde, aura gagné six hectares sur la mer, au profit d’une poignée de milliardaires. Parmi les promoteurs de ce chantier à deux milliards d’euros – le plus grand d’Europe –, qui verra des logements de grand luxe vendus à 100 000 euros le m2, un oligarque kazakh à la réputation sulfureuse.
Marcel Campion est prêt à tout pour faire parler de lui : rencontrer Alexandre Benalla, lui promettre un job. Mais aussi tenir des propos insultants envers la classe politique ou des magistrats.
Jean-Michel Prêtre devrait être nommé avocat général près la cour d’appel de Lyon. Le ministère de la justice évite ainsi de prendre des mesures disciplinaires à l’encontre d’un magistrat qui a commis des manquements dans l’affaire cette militante d’Attac blessée par la police le 23 mars.
Pendant des décennies, Marcel Campion a été traité comme un prince par les pouvoirs, de droite comme de gauche. Une position dominante acquise avec des méthodes de voyou.
À bientôt 80 ans, Marcel Campion sera candidat aux municipales de 2020 à Paris contre Anne Hidalgo, qu’il adorait avant de la vouer aux gémonies. Une entrée en politique au goût de vengeance.
Le consortium CM Holding, propriétaire de la compagnie maritime Corsica Linea et du quotidien Corse-Matin, joue un rôle clé dans l’économie insulaire. Certains de ses dirigeants entretiennent des liens troubles avec le grand banditisme local.
Après la Corse-du-Sud, la Haute-Corse est touchée à son tour par le scandale des fraudes aux aides agricoles européennes. Au cœur de l’affaire, une importante famille du monde agricole, suspectée d’avoir détourné des aides de la politique agricole commune.
Dans l’affaire des blessures de Geneviève Legay, militante d’Attac, lors des manifestations du 23 mars, le procureur de la République de Nice a jugé légitime de confier l’enquête à la compagne du commissaire chargé, ce jour-là, des opérations policières. La Direction des services judiciaires a décidé de saisir, ce vendredi, le procureur général de la cour d’appel d’Aix-en-Provence afin de convoquer le magistrat pour qu’il s’explique sur ces faits. Ce n’est pas la première fois que ce dernier assouplit à sa guise les règles de déontologie.
Le procès des assassins présumés de l’avocat corse Antoine Sollacaro devrait bientôt voir s’affronter un tétraplégique, présenté comme le chef du clan mafieux du Petit Bar, et le premier repenti de l’histoire judiciaire française. À moins que la cour d’appel ne décide de retarder l’échéance.
La justice américaine enquête sur une affaire de corruption liée à des contrats navals ayant ruiné le Mozambique, et dont une partie concernait la France. Bénéficiaire des contrats ? Le groupe du milliardaire franco-libanais Iskandar Safa, qui dispose de solides alliés dans le monde politique français.
Le monde agricole corse est secoué par un scandale de fraude aux aides européennes. Selon l’association Anticor, 36 millions d’euros auraient été détournés entre 2015 et 2018, avec l’accord des services de l’État et la bienveillance des chambres d’agriculture.
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Lorsque j’ai quitté Paris pour poser mes malles à Nice, en vue de la rédaction d’un livre d’enquête sur la Côte d’Azur, les premiers journalistes rencontrés au club de la presse Méditerranée m’ont délivré de curieux messages, sur le ton de la plaisanterie amicale : « bon courage », « ton livre ne sortira jamais », « on en reparlera après la publication »! Sur le moment, je n’y ai pas trop prêté attention.