Les différents services occidentaux, notamment britanniques et allemands, ont joué un rôle essentiel dans la fourniture d’armes et de renseignements aux combattants de la guérilla de l’UÇK. La mission de la DGSE française est moins souvent évoquée : celle-ci a pourtant réussi à détenir une carte maîtresse dans l’imbroglio kosovar en « traitant » Hashim Thaçi, aujourd'hui premier ministre.
Enlèvements de civils serbes ou rroms, liquidations d’opposants albanais, la liste des crimes imputés à la guérilla de l’Armée de libération du Kosovo (UÇK) est longue. Alors que la mission européenne Eulex enquête, les bouches s'ouvrent, révélant comment les services secrets occidentaux ont contribué à l’émergence du noyau dirigeant qui domine encore aujourd'hui le Kosovo.
Le Kosovo vit au rythme des procès. Procès d’anciens commandants de l’UÇK, la guérilla albanaise de la guerre de 1998-1999. Et procès de la clinique Medicus, théâtre d’un trafic d’organes entre 2002 et 2008… Ce trafic a pu prendre le relais de celui qu'aurait pratiqué la guérilla sur des prisonniers de guerre. Or l’ombre des services secrets occidentaux, tuteurs de l’UÇK, n’est jamais bien loin. Premier volet de notre enquête.
Ancien légionnaire français devenu général croate dans les guerres de l'ex-Yougoslavie, Ante Gotovina a été condamné, vendredi, à 24 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Ce verdict du tribunal de La Haye déclenche une vague de protestations en Croatie, où toutes les forces politiques font corps pour défendre «la guerre d'indépendance». Un article de Jean-Arnault Dérens.
Mediapart publie des notes du général Rondot et un rapport qui établissent la collaboration des services secrets français avec des criminels de guerre poursuivis par le Tribunal international sur l'ex-Yougoslavie. Parmi eux: Ante Gotovina, général croate jugé à La Haye, qui a bénéficié jusqu'en 2005 d'une protection attentive de la France. Carla del Ponte s'en dit «indignée». Une enquête de Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin.
Des centaines de manifestants ont été arrêtés, dimanche soir dans le centre de Minsk, alors qu'ils protestaient contre la réélection d'Alexandre Loukachenko. Au pouvoir depuis 1994, cet ancien directeur de kolkhoze tient d'un main de fer ce pays congelé dans le soviétisme, où l'opposition a été écrasée. Un reportage à Minsk de Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin.
En 2014, les jeux Olympiques d'hiver auront lieu à Sotchi, sur le littoral russe de la mer Noire. Cette région est le berceau du peuple tcherkesse, chassé lors de la conquête russe. La diaspora tcherkesse, très implantée en Turquie, se mobilise contre les Jeux et veut rappeler le calvaire vécu par ce peuple au XIXe siècle. Un reportage de Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin.
A Tiraspol, capitale de l'étrange «République moldave de Transnistrie», qui a proclamé son indépendance en septembre 1990, le «quartier diplomatique» est facile à localiser. Les ambassades de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud se trouvent dans le même bâtiment de l'avenue Lénine, à quelques pas du Soviet suprême.
Depuis cinquante ans, Trieste est une ville italienne, qui affirme à chaque coin de rue son patriotisme. Mais l'ancien port austro-hongrois, longtemps revendiqué par la Yougoslavie, abrite une importante minorité slovène. C'est ici que vit Boris Pahor, l'un des plus grands écrivains européens.
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La France serait « en guerre », subissant les attaques de l’État islamique, répètent à l’envi les autorités de Paris. Or, l’attentat de Munich, après celui de Nice, est venu tragiquement rappeler que ce n’est pas seulement la France qui serait « en guerre », mais toute l’Europe, et que si « guerre » il y a bien, celle-ci est un conflit intérieur, une guerre civile et pas le produit d’une agression