Bosko est chauffeur de taxi, il refuse le racket de la police serbe et applique des tarifs « normaux » aux migrants qui veulent gagner la frontière. Tibor Varga, pasteur évangélique issu de la minorité hongroise de Serbie, aide les migrants depuis quatre ans, et Abdulhamid, un jeune dentiste de Syrie, traverse l’Europe à toute vitesse… Portraits.
Abandonnée par les casques bleus, théâtre du pire massacre commis en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, Srebrenica cristallise la « mauvaise conscience internationale ». Ce qui se traduit par des flots d’argent déversés, sans aucun contrôle, et par l'émergence de fortunes douteuses et de trafics incessants.
Srebrenica est aujourd'hui une ville fantôme, 7.000 habitants contre 37.000 avant la guerre, et une économie presque à l'arrêt. Mais le paradoxe de Srebrenica est que les Serbes et Bosniaques vivent mieux ensemble dans la ville martyre, où plus de 8.000 hommes furent assassinés il y a vingt ans, que dans beaucoup d’autres communes de Bosnie-Herzégovine où les haines perdurent.
Génocide ou massacre de masse ? Si plus personne ne remet en cause l’exécution de plus de 8 000 Bosniaques de Srebrenica, la qualification du massacre comme « génocide » continue de faire débat. Quant aux Serbes, ils rappellent qu’ils ont aussi été victimes d’exactions. Retour sur les faits, et l’écrasante responsabilité de la communauté internationale qui a failli à ses devoirs de protection d’une « zone de sécurité » des Nations unies.
Des milliers de personnes se massent autour de la frontière entre la Macédoine et la Serbie, passage obligé sur le long chemin menant vers l’Union européenne. Sans aide humanitaire ni sanitaire. La situation pourrait encore s’aggraver si la fermeture de la frontière hongroise se confirme : des dizaines de milliers de migrants se retrouveraient pris au piège dans les Balkans.
Dix-huit morts et pas de revendications, un communicant français dont on parle beaucoup, d’omniprésents services secrets et une poignée de mercenaires et criminels albanais. L’opération « antiterroriste » de Kumanovo en Macédoine, menée les 9 et 10 mai, apparaît comme une manipulation du pouvoir ayant tourné au fiasco.
Une semaine après la sanglante opération antiterroriste du week-end dernier à Kumanovo, les questions sans réponses s’accumulent. Parmi ces questions : le rôle du conseiller en communication français Gérard Askinazi, qui s'est rendu sur place en février et a rencontré des officiels. L’opposition appelle à un grand rassemblement dimanche.
En quelques mois, environ 10 % de la population du Kosovo a quitté le pays, et le mouvement se poursuit ! Efficacité des réseaux de passeurs, folles rumeurs qui parcourent le pays, désastre social. Cette fuite est un tragique échec pour ce petit pays, qui vient de fêter les sept ans de son indépendance.
En sept ans d'existence, la mission européenne Eulex (1 milliard d'euros par an) n'aura fait aboutir aucune des grandes affaires de crimes de guerre imputés à l’ancienne guérilla de l’UÇK. Les ambassades occidentales et les services de renseignement font tout pour protéger Hashim Thaçi et le petit clan mafieux qui a mis en coupe réglée le Kosovo. Pourquoi une telle connivence ?
Trois des plus hauts responsables de la mission européenne Eulex, chargée d’aider à la construction de l’État de droit au Kosovo, sont directement impliqués dans un grossier scandale de corruption. L’affaire révèle un système de collusions entre la mission européenne, les milieux politiques et criminels du Kosovo, mais aussi les chancelleries et les services secrets occidentaux.
Les élections du 12 octobre n'y ont rien changé. Près de vingt ans après la guerre, la Bosnie-Herzégovine reste paralysée dans un système politique qui donne la prime à tous les nationalismes. Le blocage est complet entre des pouvoirs qui ne peuvent engager aucune réforme et sont engloutis dans la corruption.
Après l'annexion de la Crimée par la Russie et alors que les séparatistes renforcent leur contrôle sur les régions de l'est de l'Ukraine, le sud du pays va-t-il à son tour basculer dans le guerre ? De la mer d'Azov jusqu'à la Transnistrie, ces territoires pourraient-ils constituer ce que Vladimir Poutine appelle la «Novorossia», la «Nouvelle Russie»? Carnet de route de nos envoyés spéciaux.
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La France serait « en guerre », subissant les attaques de l’État islamique, répètent à l’envi les autorités de Paris. Or, l’attentat de Munich, après celui de Nice, est venu tragiquement rappeler que ce n’est pas seulement la France qui serait « en guerre », mais toute l’Europe, et que si « guerre » il y a bien, celle-ci est un conflit intérieur, une guerre civile et pas le produit d’une agression