L’entraide entre communautés nationales et religieuses a été l’une des bases de la société bosnienne durant des siècles. Deux décennies après la fin de la dernière guerre, dans la ville de Trebinje, en Herzégovine, Bosniaques musulmans et Serbes orthodoxes redécouvrent les règles du « bon voisinage ».
Ils sont bektashi, rifa’i, halveti, sa’adi… Ils vivent au cœur des villes ou se retirent dans des ermitages perdus dans les montagnes. Tous pratiquent l’islam mystique des confréries soufies, une « hérésie » pour les tenants du sunnisme rigoriste venu du Golfe. Premier volet de notre série sur les pratiques de l'islam dans les Balkans.
Peut-on parler d’élargissement à l’heure du « rétrécissement » de l’Union européenne ? Dix jours après le Brexit, les dirigeants des Balkans occidentaux avaient rendez-vous à Paris avec ceux de l'UE. Une Union sans perspective ni stratégie.
Réhabilitation des oustachis, mise au pas des médias, attaques contre les minorités… La Croatie s’engage sur la « voie » ouverte par la Hongrie et la Pologne, avec à sa tête une coalition des droites et extrêmes droites. Et l'Europe ne fait rien.
C'est un scrutin en forme de plébiscite pour Aleksandar Vučić, le tout-puissant premier ministre de Serbie. Son parti a, de nouveau, frôlé la majorité absolue aux élections générales de dimanche, au risque d'accélérer la dérive autoritaire du pays. Avec la bénédiction de l'Union européenne.
Ces réfugiés ont eu de la chance : ils ont débarqué sur le sol européen avant la mise en œuvre de l'accord entre l'UE et la Turquie, qui prévoit de renvoyer les nouveaux venus vers ce pays à partir du lundi 4 avril. Mais ils sont encore loin du but. Depuis que la « route des Balkans » a fermé, début mars, 50 000 d'entre eux se retrouvent pris au piège en Grèce, en Macédoine ou en Serbie. Mediapart est allé à leur rencontre.
Vojislav Šešelj, « voïvode des tchetniks », chef « historique » de l’extrême droite nationaliste serbe, a été acquitté jeudi 31 mars par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, au terme de 13 ans de procédure.
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté, mercredi 17 février, à Pristina. Contre un pouvoir bloqué, un Parlement à l'arrêt et une classe politique dénoncée comme corrompue et incompétente. Huit ans après l'indépendance proclamée, le Kosovo s'enfonce dans une crise sociale sans précédent.
Alors qu'un froid polaire règne depuis la mi-janvier sur l'Europe du Sud-Est, 1 000 à 3 000 réfugiés s’engagent tous les jours sur la « route des Balkans » pour gagner l'Europe occidentale. Les gouvernements et les ONG redoutent une nouvelle augmentation de ces flux dès le retour de températures plus clémentes, alors que des milliers de « migrants économiques », désormais illégaux, errent dans la région.
Un nouveau sommet réunit, dimanche à Bruxelles, des pays de l'UE ainsi que la Macédoine et la Serbie. Près de 700 000 réfugiés ont emprunté, depuis le printemps, la «route des Balkans». Mais ce corridor, qui mène de la Turquie à l'Autriche et l'Allemagne, est sur le point de se fermer, alors que l’hiver approche.
Au sud de la Serbie, la ville de Preševo accueille des milliers de réfugiés venant de Macédoine. De fructueuses affaires se développent dans cette ville misérable. Taxis, autobus, commerçants mais aussi policiers : tout le monde profite de l'argent, et monnaye droit de passage et transports vers la Croatie.
Depuis un an, le Kosovo, le Monténégro, l’Albanie, mais aussi la Bosnie-Herzégovine, la Croatie et la Serbie sont affectés par le plus grand mouvement d’exil jamais enregistré en temps de paix. Ces migrants ont pourtant peu de chances d’obtenir l’asile en Europe occidentale.
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La France serait « en guerre », subissant les attaques de l’État islamique, répètent à l’envi les autorités de Paris. Or, l’attentat de Munich, après celui de Nice, est venu tragiquement rappeler que ce n’est pas seulement la France qui serait « en guerre », mais toute l’Europe, et que si « guerre » il y a bien, celle-ci est un conflit intérieur, une guerre civile et pas le produit d’une agression