La Slovaquie est en plein boom économique. Électronique ou construction automobile, les grands groupes internationaux s’installent dans ce petit pays d’Europe centrale, membre de l’Union depuis 2004. Mais la main-d’œuvre manque, d’autant que les Slovaques sont eux-mêmes tentés de partir plus à l’ouest… Premier article d'une série de quatre consacrés au Danube dont l'histoire est aussi celle d’incessants mouvements de population.
Les échos de la chevauchée sauvage de Roman von Ungern-Sternberg ont longtemps couru les steppes mongoles, arrivant à Paris via des officiers russes faisant le taxi au mitan des années 1930. Ils continuent d'alimenter tous les fantasmes, certains considérant le « baron fou » comme un boucher sanguinaire, d'autres comme un défenseur de la Russie blanche, d'autres enfin comme le libérateur du Bouddha vivant.
« Pour le pouvoir des soviets sans les communistes ! » Il y a un siècle, l'une des plus puissantes révoltes anarchistes grandit dans les plaines ukrainiennes. Partie des villages, enrôlant des milliers de paysans, elle est menée et pensée par Nestor Makhno, qui fit trembler l'Armée rouge de Trotski. Aujourd'hui encore, son héritage est tenace.
Jeudi après-midi, des gros bras du parti nationaliste se sont introduits dans le Parlement macédonien. Une centaine de personnes a été blessée, dont dix députés, avant que les unités spéciales de la police n’évacuent le bâtiment. Après des mois de crise politique, la Macédoine va-t-elle sombrer dans la guerre civile, au risque d’entraîner tous les Balkans ?
Depuis une semaine, le mouvement de protestation ne cesse de s’étendre, prenant une ampleur jamais vue depuis la chute de Milosevic en 2000. Chaque soir, des dizaines de milliers de Serbes manifestent dans toutes les villes du pays contre la « dictature » d’Aleksandar Vučić, le premier ministre élu président de la République dimanche 2 avril.
Il y a des romans qui claquent comme des coups de fusil. Celui de Titaua Peu marque une révolution dans la littérature du Pacifique. Avec Pina, c’est l’autre visage de Tahiti qui apparaît, celui d’une société ravagée par le déracinement culturel, rongée par la misère, le colonialisme.
Alors que l’Albanie a déjà du mal à traiter ses propres ordures, le gouvernement veut favoriser l’importation de déchets étrangers, théoriquement afin de développer l’industrie du recyclage. De puissants réseaux sont en place, en lien avec les « rois des poubelles » italiens.
Chaque soir, ils sont plus nombreux à dénoncer la corruption. Jeudi, ils étaient 100 000 à Bucarest, 30 000 à Cluj, 15 000 à Timișoara… Jamais le pays n’a connu une telle mobilisation depuis 1989. En promulguant des réformes organisant amnistie et grâce d'élus condamnés, le gouvernement n’a fait que renforcer cette mobilisation.
L’élection de Donald Trump peut aussi changer la donne dans les Balkans. Tout comme le Monténégro, la Serbie met en scène une alliance avec la Russie pour mieux faire pression sur l’Union européenne et l’Otan. Officiellement attachée à sa neutralité militaire, Belgrade excelle dans l’art de jongler avec les rivalités des puissances et profite d’un effacement américain.
Ballottés entre la Russie, la Turquie et l'UE, les Balkans sont redevenus un terrain de jeu pour la confrontation des grandes puissances. Dernier épisode : l’invraisemblable scénario du « coup d’État pro-russe » raté au Monténégro.
« Fermeté » envers les réfugiés et rapprochement avec le groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, Slovaquie, République tchèque) : c’est une Croatie à droite toute qui ressort des élections anticipées du 11 septembre.
Au Kosovo, ne vivent pas que des Albanais et des Serbes, mais aussi des « petits peuples » à l’identité malmenée par le développement des nationalismes. D’origine slave et de religion musulmane, les quelques milliers de Gorani s’accrochent pourtant à leurs traditions. Pour essayer de ne pas disparaître.
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La France serait « en guerre », subissant les attaques de l’État islamique, répètent à l’envi les autorités de Paris. Or, l’attentat de Munich, après celui de Nice, est venu tragiquement rappeler que ce n’est pas seulement la France qui serait « en guerre », mais toute l’Europe, et que si « guerre » il y a bien, celle-ci est un conflit intérieur, une guerre civile et pas le produit d’une agression