Le 14 décembre 1995, les accords négociés sur la base américaine de Dayton étaient signés à Paris, mettant fin à la guerre de Bosnie-Herzégovine. Mais le pays est toujours corseté par les oligarchies nationalistes qui monopolisent le pouvoir avec la complicité passive de la « communauté internationale ». Les mobilisations citoyennes, malgré tout, font trembler les lignes de partage « ethniques ».
Alors qu’ils semblaient indéboulonnables, certains pouvoirs autoritaires des Balkans vacillent dans les urnes. Au Monténégro, le président, Milo Dukanovic, est isolé après la défaite de son parti aux législatives. En Bosnie-Herzégovine, les nationalistes ont été bousculés aux municipales.
Au terme des deux guerres balkaniques de 1912 et 1913, puis de la Première Guerre mondiale, l’Empire ottoman a perdu définitivement pied dans les Balkans. Un siècle plus tard, l’influence économique d’Ankara y est pourtant grandissante.
Qui se souvient de la République des conseils de Bavière ou de l’aventure sanglante du Hongrois Béla Kun ? Après la Première Guerre mondiale, les traités internationaux de 1919-1920 ont établi un nouvel équilibre européen destiné à contrer la menace révolutionnaire. Premier épisode de notre série sur la fin des Empires et le nouveau désordre des nations.
Depuis mardi soir, une révolte spontanée embrase le pays des Balkans pour dénoncer la gestion calamiteuse de l’épidémie de Covid-19 par le régime d’Aleksandar Vučić. Les autorités répondent par des provocations et la violence.
À peine sortie de l’état d’urgence sanitaire, la Serbie est retournée aux urnes le 21 juin pour un double scrutin, législatif et local, boycotté par l’opposition. Le parti du président Aleksandar Vucic a recueilli plus de 63% des voix.
Si les mesures d’urgence prises en Europe du Sud-Est ont permis de limiter l’épidémie de Covid-19, elles ont entraîné un recul des libertés démocratiques. Les sociétés civiles des Balkans commencent à se mobiliser pour regagner leurs droits perdus.
C’est en pleine épidémie de Covid-19 que la coalition gouvernementale qui dirigeait le Kosovo a volé en éclats, sous la pression directe des États-Unis. Ces derniers veulent conclure un accord « définitif » entre Belgrade et Pristina.
Le 28 janvier à l’aube, la police frappait à la porte de la maison où était hébergée la famille Mehmeti, dans le centre de Pamiers (Ariège). Ils ont aussitôt été rapatriés de force en Albanie, après quatre ans de séjour en France.
L’évacuation du camp de migrants de Vucjak, en Bosnie-Herzégovine, a démarré mardi 10 décembre, après que la Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe a demandé aux autorités de « fermer sans délai ». Il y a quelques semaines, Mediapart y avait constaté les conditions de vie honteuses. Reportage.
Plus de 7 000 exilés se massent au nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine, dans le canton d’Una Sana. Tous espèrent gagner la Croatie, toute proche, et membre de l’Union européenne. Mais la frontière est cadenassée, et la situation proche de la catastrophe humanitaire.
La chute du président Evo Morales semblait correspondre à un schéma bien établi, celui des « révolutions non violentes », théorisé par l’ONG serbe Canvas. Du moins, avant que le scénario ne déraille, laissant l’extrême droite prendre la main.
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La France serait « en guerre », subissant les attaques de l’État islamique, répètent à l’envi les autorités de Paris. Or, l’attentat de Munich, après celui de Nice, est venu tragiquement rappeler que ce n’est pas seulement la France qui serait « en guerre », mais toute l’Europe, et que si « guerre » il y a bien, celle-ci est un conflit intérieur, une guerre civile et pas le produit d’une agression