Journaliste au pôle International, j'ai rejoint Mediapart en novembre 2020, après avoir été pigiste (pour Arrêt sur images, Mediapart et France Culture, notamment). Après plusieurs années à couvrir l'actualité du continent africain, je suis depuis septembre 2023 la guerre en Ukraine et ses conséquences, ainsi que les questions militaires au sens large.
J'ai publié plusieurs livres : Mauvaise troupe. La dérive des jeunes recrues de l'armée française (avec Leïla Minano), Les Arènes, 2019 Lucha. Chroniques d'une révolution sans armes au Congo (avec Annick Kamgang), La Boîte à bulles/Amnesty international, 2018 Impunité zéro. Violences sexuelles en temps de guerre : l'enquête (avec Leïla Minano et Anne-Laure Pineau), Autrement, 2017 "Qu'on nous laisse combattre, et la guerre finira". Avec les combattants du Kivu, La Découverte, 2016.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Deux rescapées du génocide des Tutsis qui ont porté plainte pour des viols subis de la part de soldats français de l’opération Turquoise, en 1994, ont accepté de raconter leur histoire. Le discours prononcé par le président à Kigali, le 27 mai, leur fait espérer que leurs agresseurs soient un jour traduits en justice.
En visite au Rwanda, le président français s’est adressé, jeudi 27 mai, aux rescapés du génocide des Tutsis. Un discours important, destiné à « normaliser » les relations entre les deux pays. Mais le président s’est refusé à demander pardon.
Emmanuel Macron se rend, jeudi 27 mai, à Kigali, au Rwanda, pour une visite très attendue. Nombre d’observateurs espèrent que le président français posera un acte historique en présentant les excuses de la France pour son rôle dans le génocide des Tutsis.
Une étude du média néerlandais Lighthouse Reports et de l’ONG Global Legal Action Network (GLAN) démontre comment un pan des exportations d’armement échappe largement aux contrôles : les services après-vente (maintenance, etc). Faute de lois précises, des entreprises françaises continuent ainsi à soutenir les conflits en Libye et au Yémen indirectement.
Une impressionnante mobilisation policière a empêché, samedi 15 mai, toute véritable manifestation parisienne en soutien aux Palestiniens, à la suite de l'interdiction des rassemblements à la demande du ministre de l'intérieur Gérald Darmanin. À Marseille, l'ambiance était calme.
Face aux rassemblements de soutien aux Palestiniens qui s’organisent en France, l’exécutif emploie la méthode forte. Le ministre de l’Intérieur interdit des manifestations prévues samedi. Mercredi, le président de l’Association France Palestine Solidarité, Bertrand Heilbronn, a été interpellé à la sortie d’un rendez-vous au ministère des affaires étrangères, pour organisation d’un rassemblement «interdit». Il revient pour Mediapart sur sa garde à vue.
Au Tchad, l’ambassade de France s’active en coulisses pour faire accepter son nouvel allié, le président du conseil militaire de transition, Mahamat Idriss Déby. Plusieurs représentants associatifs et membres de mouvements d’opposition joints par Mediapart assurent que les diplomates français ont tenté de les convaincre de cesser leurs manifestations contre la junte militaire.
Après un bizutage particulièrement violent durant lequel il a été ligoté à une cible et visé par des avions de chasse, un pilote affecté à la base aérienne 126 de Solenzara (Corse) a porté plainte contre X pour « violences volontaires aggravées » et « mise en danger de la vie d’autrui ». Mediapart révèle les photos et vidéo de cet épisode qui ternit encore l’image d’une armée de l’air déjà éprouvée par des affaires de harcèlement présumé sur la base de Nancy.
En soutenant de fait le coup d’État du fils du président Déby, Emmanuel Macron a engagé la France sur un chemin dangereux. Une décision prise dans le huis clos de l’Élysée, dont députés et sénateurs semblent tout ignorer, jusqu’à la légalité.
Dans une lettre adressée aux autorités françaises dont Mediapart et le Guardian ont pu se procurer une copie, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires dénonce les « zones d’ombres troublantes » entourant l’enquête sur l’assassinat au Mali en 2013 des reporters de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Elle estime que les autorités françaises ont freiné les progrès de l’enquête, ce qui constitue une violation du droit international. L’Élysée et le parquet national antiterroriste nient toute volonté d’enterrer le dossier.
L’économiste et coordonnateur du Forum mondial des alternatives Chérif Salif Sy revient sur les émeutes qui ont fait onze morts au Sénégal début mars. Dans ces journées de soulèvement, il voit une conséquence de l’incapacité du néolibéralisme à tenir ses promesses.
Le quartier de la Médina, à Dakar, a connu début mars des émeutes d’une ampleur inédite. Avant l’explosion, des mois de couvre-feu appliqué brutalement avaient porté à ébullition une jeunesse déjà échaudée par les difficultés économiques.