Journaliste à Mediapart depuis novembre 2010. J'ai longtemps écrit sur la politique française, avant de me consacrer aux enquêtes sur les violences sexistes et sexuelles. Je suis responsable éditoriale aux questions de genre depuis 2020. Et, depuis le 1er octobre 2023, je suis codirectrice éditoriale aux côtés de Valentine Oberti.
Avant, j'ai passé plusieurs années à m'occuper d'économie (à l'AFP) et de social (à l'Huma). Coauteure de Tunis Connection, enquête sur les réseaux franco-tunisiens sous Ben Ali (Seuil, 2012). J'ai aussi dirigé l’ouvrage collectif #MeToo, le combat continue (Seuil, 2023).
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Des documents confidentiels récupérés dans des commissariats ou des préfectures au plus fort de la révolution tunisienne, auxquels Mediapart a eu accès, décrivent des pratiques systématiques d'espionnage de la population sous le régime du dictateur Zine el-Abidine Ben Ali. Enquête et reportage à Tunis.
Avant de donner un coup de main au premier ministre de transition tunisien pour former le gouvernement, Hakim El Karoui, banquier chez Rothschild et ancienne plume de Jean-Pierre Raffarin à Matignon, a prodigué des conseils à Ben Ali jusqu'au jour même de sa fuite. Mediapart publie ses notes.
Loin d'être une «victime» du régime Ben Ali, comme Michèle Alliot Marie ne cesse de le marteler, son «ami» Aziz Miled a été un pion central du système économique du régime déchu. Il a réussi à être associé en affaires avec rien de moins que trois gendres et un beau-frère de l'ancien despote Ben Ali, qui l'a par ailleurs nommé personnellement à un haut poste politique en 2008. Notre enquête.
Le jet privé qui a profité à Michèle Alliot-Marie en Tunisie a été contrôlé une dizaine de jours plus tard par la police italienne: elle croyait qu'il transportait Ben Ali lors de sa fuite ! L'avion est la propriété d'une société créée par Belhassen Trabelsi, beau-frère du dictateur tunisien et désormais sous le coup d'un mandat d'arrêt international. Notre enquête, documents et photos à l'appui.
La ministre des affaires étrangères ne cesse de s'embourber dans le dossier tunisien: après avoir proposé l'aide de la police française au régime de Ben Ali, elle a admis avoir bénéficié du jet d'un homme d'affaires proche de l'ancien régime, lors de ses vacances de Noël. Ses explications ne manquent pas de piquant.
Dans le nouveau gouvernement de transition tunisien, de jeunes loups des affaires trustent les postes économiques. Le banquier franco-tunisien Hakim El Karoui, ancienne plume de Raffarin à Matignon, a joué un rôle crucial.
Le nouvel ambassadeur en Tunisie, Boris Boillon (au centre), promet une «ère nouvelle» dans les relations entre les deux pays. Mais nos ambassadeurs à Tunis n'ont cessé de soutenir le régime de Ben Ali. Amitiés personnelles, soirées somptueuses et intérêts économiques bien partagés: notre enquête.
Au-delà de la bataille pour un remaniement du gouvernement, La population reste inquiète sur l'emprise du parti de Ben Ali et tente de s'organiser pour lui échapper. C'est le cas dans les administrations mais aussi dans de nombreuses entreprises. Enquête de nos envoyés spéciaux.
Figure de l'opposition tunisienne, l'avocate Radhia Nasraoui (photo) s'avoue «frappée» par la maturité politique de la révolution en cours dans son pays et appelle à juger les responsables de la répression et de la corruption sous Ben Ali. Rencontre.
Le gouvernement de transition apparaît de plus en plus fragilisé. La centrale syndicale UGTT appelle à une réunion mardi avec l'ensemble des forces d'opposition, qui pourrait aboutir à la création d'un gouvernement provisoire, voire d'un comité de salut national, en vue de l'élection d'une assemblée constituante.
Les deux principaux groupes au Parlement européen, le PPE (droite) et le PSE (socialiste), ont refusé cette semaine le vote d'une résolution sur la révolution tunisienne, dans la droite ligne des accords d'association signés avec le régime de Ben Ali.
Face au silence de Nicolas Sarkozy sur la Tunisie depuis quatre jours, Michèle Alliot-Marie doit justifier le cafouillage gouvernemental. La ministre était entendue mardi par les députés.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
L’essayiste publie un nouvel ouvrage consacré à #MeToo dans lequel elle met gravement en cause le travail de Mediapart sur les violences sexistes et sexuelles. Au mépris des faits, et sans nous avoir contactés au préalable.
Plusieurs journalistes ou militants des droits humains, tous critiques du régime marocain, ont été graciés par le roi du Maroc. Pour Omar Radi, Soulaimane Raissouni, Taoufik Bouachrine, Imad Stitou, Hicham Mansouri, Maâti Monjib et Saïda El Alami, notre soulagement est immense.
Dans un long entretien complaisant au Journal du dimanche, paru le 11 juin, la réalisatrice et comédienne s’en prend, sans point de vue contradictoire, au travail de notre journal sur les violences sexistes et sexuelles, et croit pouvoir justifier ainsi l’agression du président de Mediapart. Nous ne sommes pas dupes.
Le célèbre youtubeur a dénoncé dans une vidéo diffusée le 19 novembre l’enquête que nous avons publiée le 23 juin à propos des violences sexistes, sexuelles et psychologiques qu’il aurait commises. Explications sur nos méthodes d’enquête, qui ont permis la publication d’un nouveau volet.
« Cot cot cot codec. » C’est le caquètement d’un député de droite contre une élue écologiste qui a suscité la création de notre « Machoscope » en 2013. Depuis, Mediapart, recense le sexisme subi par les femmes en politique. Après une décennie de bons et loyaux services, la formule disparaît. Pour mieux s’imposer dans nos pages.