Après avoir suivi les questions d'éducation puis de police pour Mediapart, je m'intéresse désormais aux minorités. Je vis à Marseille, et le reste du temps dans le TGV Paris-Marseille.
Ma déclaration d'intérêts
Deux jeunes femmes, venues témoigner au procès d’un manifestant contre la loi travail accusé d’avoir jeté en avril des projectiles sur les policiers, sont ressorties menottées de la salle d’audience. Placées sous le statut de témoin assisté, elles sont poursuivies pour faux témoignage, une procédure rarissime.
Depuis la découverte en janvier 2011 d’une photo de Hitler dans les locaux de la compagnie républicaine de sécurité de Perpignan, le policier qui l'avait dénoncée dit être victime du harcèlement moral de son commandant. Une information judiciaire a été ouverte en 2016.
Jean-Luc Mélenchon, qui voit en Marseille « le cratère du volcan » pour créer un nouveau Front populaire, mène une campagne résolument nationale dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône. Il fait face au député socialiste sortant Patrick Mennucci, qui joue sa survie politique, et à Corinne Versini, une chef d’entreprise aixoise qui surfe sur la vague Macron.
Pour sortir de l’état d’urgence, le gouvernement veut inscrire la plupart de ses mesures d’exception dans le droit commun. Entretien avec Serge Slama, maître de conférences en droit public.
Dans la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône, Sarah Soilihi, porte-parole de La France insoumise pendant la présidentielle et ayant en partie grandi dans ces quartiers nord, espère remobiliser leur électorat populaire pour être au second tour aux législatives face au sénateur FN Stéphane Ravier. Sa campagne draine un vrai renouvellement militant.
« Dans une France sous état d’urgence, le droit de manifester pacifiquement semble être de plus en plus perçu par les autorités comme une menace », indique un rapport d'Amnesty international. Depuis un an et demi, les autorités ont utilisé à 639 reprises les pouvoirs d’urgence pour empêcher des militants de participer à des rassemblements publics, dont 574 dans le cadre de la loi sur le travail.
Cinq ans après leur action collective auprès de la justice française, six citoyens ont attaqué le 8 mai 2017 l'État français devant la Cour européenne des droits de l'homme, pour des contrôles d'identité jugés discriminatoires et attentatoires à leurs libertés fondamentales.
Un an après les dizaines de blessés de la mobilisation contre la loi sur le travail, les affrontements entre policiers et cortège de tête du 1er Mai à Paris montrent que rien n'a été réglé dans la gestion du maintien de l'ordre dans la capitale.
Face aux piques de son adversaire socialiste sortant Patrick Mennucci, Jean-Luc Mélenchon, qui a choisi de se présenter aux législatives dans le centre-ville de Marseille, répond qu’il est venu « faire avec Marseille de la politique nationale, une parole qui parle au pays », balayant « son indigente caste politique ».
Sidi Boussetta a été menacé de licenciement puis s'est vu signifier une interdiction de remettre les pieds sur son lieu de travail après avoir déclaré en préfecture une manifestation le 22 avril 2017 en hommage à Angelo Garand, tué par les gendarmes.
Que faire ? Quelle stratégie privilégier six jours plus tard ? Partout en France, les manifestations ont rassemblé dans le désordre militants syndicaux et simples citoyens. Tous les regards sont fixés sur le second tour, dimanche 7 mai. Mais les choix ne seront pas les mêmes.
Comme en 2002, le syndicat policier Alliance, majoritaire chez les gardiens de la paix et gradés, a appelé à voter contre le Front national au second tour de l’élection présidentielle. Selon une enquête inédite du Cevipof, 65 % des 308 policiers et militaires interrogés fin mars avaient l’intention de voter Marine Le Pen au second tour, en cas de duel avec Emmanuel Macron.
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Comment correspondants états-uniens et britanniques en France voient-ils les polémiques déclenchées par chaque apparition dans le débat public de femmes musulmanes portant un voile ou un turban, qu’il s’agisse de représentante syndicale étudiante ou d’une candidate à une émission de téléréalité ?
Monique Romieu-Prat est psychiatre à Marseille. Elle a écrit ce poème suite au meurtre de Laura et Mauranne, deux étudiantes tuées au couteau dimanche 1er octobre sur le parvis de la gare Saint-Charles. Son poème m'a été transmis par Gérard Perrier, un autre Marseillais qui m'a gentiment autorisée à la publier sur ce blog.
«Qui a tué Ali Ziri», documentaire de Luc Decaster, sort en salle le 7 octobre 2015. Vous souvenez vous ? Le 11 juin 2009, Ali Ziri, retraité algérien de 69 ans, décédait par asphyxie après deux jours de coma, suite à son interpellation par la police à Argenteuil. Depuis, le parti socialiste est arrivé au pouvoir. Mais rien n'a changé.
Engagement du candidat socialiste François Hollande lors de la présidentielle de 2012, la lutte contre les contrôles au faciès est restée lettre morte, en dehors de quelques mesures symboliques comme le toilettage du code de déontologie de la police et gendarmerie nationales. Le récépissé, agité pendant la campagne, s'est heurté à l'opposition de Manuel Valls et des syndicats de police.