Après avoir suivi les questions d'éducation puis de police pour Mediapart, je m'intéresse désormais aux minorités. Je vis à Marseille, et le reste du temps dans le TGV Paris-Marseille.
Ma déclaration d'intérêts
Le ministre de l'intérieur a annulé au dernier moment sa venue au Sénat pour un débat consacré à l'examen d'une proposition de résolution du groupe communiste « tendant à la reconnaissance de la répression » du 17 octobre 1961.
Ce sont désormais la gestion et l'attribution des ports de plaisance de la région marseillaise qui sont dans le viseur de la justice, ouvrant un nouvel épisode de l'affaire Guérini. Une enquête préliminaire a été ouverte. Une note des enquêteurs évoque un «système mafieux».
Un non-lieu vient d'être prononcé par le juge d'instruction dans l'enquête sur la mort d'Ali Ziri, un retraité algérien de 69 ans, décédé le 11 juin 2009, deux jours après son interpellation par la police à Argenteuil. Ce, malgré deux expertises concluant à une suffocation du vieil homme, liée notamment aux techniques d'immobilisation utilisées par les policiers après son interpellation.
Au Royaume-Uni, les policiers remettent depuis 1986 un reçu à chaque contrôle d'identité. Ce système, refusé par le ministre de l'intérieur mais dont le Défenseur des droits souhaite l'expérimentation, a ses limites. Mais il a permis de rétablir une certaine confiance entre population et policiers. Entretien avec Carl Lindley, de la London Metropolitan Police.
Dans un rapport sur les contrôles d’identité publié le 16 octobre, le Défenseur des droits, Dominique Baudis, prône une expérimentation de la remise de ticket à chaque personne contrôlée dans des villes volontaires. En septembre, le gouvernement avait balayé cette mesure.
En visite à Marseille, le ministre de l'intérieur a renouvelé sa confiance à Pascal Lalle, l'ancien directeur départemental de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône, aujourd'hui promu directeur central. Mais dans les rangs des policiers, les interrogations sur la responsabilité de la hiérarchie policière locale se multiplient.
Christine Lazerges, nouvelle présidente de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), entend bien se mêler du sort des Roms et des sans-papiers, mais aussi de la législation antiterroriste. Au nom des libertés, et face à un ministre de l’intérieur un brin droitier.
Président de la régie des transports de la ville et député européen Europe Écologie-Les Verts, Karim Zéribi s'inquiète des conséquences de l'affaire des policiers ripoux de la BAC nord. « Entre les politiques locaux pris dans les affaires de clientélisme et détournements de fonds publics, et maintenant les fonctionnaires de police soupçonnés de vols et de racket en relation avec les stupéfiants, le message envoyé à l'opinion est catastrophique », souligne-t-il.
Douze des treize fonctionnaires de la brigade anticriminalité nord de Marseille, en garde à vue depuis le 2 octobre, ont été mis en examen vendredi. Sept d'entre eux ont été écroués. Le procureur parle d’« un système organisé de vol, de racket et de trafic de drogue ».
Un tableau réalisé par la mission bidonvilles de Médecins du monde à Marseille montre qu’au fil des expulsions, les lieux de vie des Roms se sont multipliés et précarisés, passant de 19 en janvier 2011 à 32 en septembre 2012. Près de la moitié des Roms de la région vivraient aujourd’hui à la rue.
À Marseille, sur fond de précarisation croissante des Roms, chassés des squats vers les trottoirs, les incidents se multiplient avec la population. Plusieurs habitants ont ainsi délogé un campement la semaine dernière avant d'y mettre le feu. Dans un autre quartier, c'est la porte d'un espace accueillant une dizaine de familles roms qui a été défoncée.
Créé en 2005, l'Epide pariait sur d'anciens militaires pour réinsérer des jeunes en grande difficulté sociale. Sept ans plus tard, le bilan fait apparaître de nombreuses dérives : gabegie, cumuls, cooptation, absence de dialogue social, souffrance au travail, etc.
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Comment correspondants états-uniens et britanniques en France voient-ils les polémiques déclenchées par chaque apparition dans le débat public de femmes musulmanes portant un voile ou un turban, qu’il s’agisse de représentante syndicale étudiante ou d’une candidate à une émission de téléréalité ?
Monique Romieu-Prat est psychiatre à Marseille. Elle a écrit ce poème suite au meurtre de Laura et Mauranne, deux étudiantes tuées au couteau dimanche 1er octobre sur le parvis de la gare Saint-Charles. Son poème m'a été transmis par Gérard Perrier, un autre Marseillais qui m'a gentiment autorisée à la publier sur ce blog.
«Qui a tué Ali Ziri», documentaire de Luc Decaster, sort en salle le 7 octobre 2015. Vous souvenez vous ? Le 11 juin 2009, Ali Ziri, retraité algérien de 69 ans, décédait par asphyxie après deux jours de coma, suite à son interpellation par la police à Argenteuil. Depuis, le parti socialiste est arrivé au pouvoir. Mais rien n'a changé.
Engagement du candidat socialiste François Hollande lors de la présidentielle de 2012, la lutte contre les contrôles au faciès est restée lettre morte, en dehors de quelques mesures symboliques comme le toilettage du code de déontologie de la police et gendarmerie nationales. Le récépissé, agité pendant la campagne, s'est heurté à l'opposition de Manuel Valls et des syndicats de police.