Après avoir suivi les questions d'éducation puis de police pour Mediapart, je m'intéresse désormais aux minorités. Je vis à Marseille, et le reste du temps dans le TGV Paris-Marseille.
Ma déclaration d'intérêts
Le ministre de l'intérieur dévoile sa feuille de route en matière de sécurité. Sortir de la « politique du chiffre », mais sans « rien imposer » aux forces de l'ordre. Au point de reculer sur les reçus pour les contrôles d'identité, mesure pourtant annoncée par Ayrault.
Un an après sa nomination par Nicolas Sarkozy, le Défenseur des droits a rendu lundi son premier rapport. En matière de déontologie de la sécurité au moins, Dominique Baudis semble s'être pleinement saisi de ses nouvelles prérogatives. Mais ses pouvoirs restent limités.
Une quinzaine de vigiles du GPIS (Groupement parisien inter-bailleurs de surveillance) sont en grève depuis le 24 juin 2012 au soir pour obtenir une prime de port d’arme et protester contre leurs conditions de travail.
Sorti du bureau du juge avec le statut de témoin assisté, le président du technopôle de l'Arbois, élu PS, assure n'avoir été interrogé que sur « une affaire microscopique », et n'avoir jamais été au courant de la présence à l'Arbois, lors d'une réunion de chantier, de Bernard Barresi, fiché au grand banditisme.
L'enquête du juge Duchaine sur les marchés truqués des Bouches-du-Rhône se penche sur le Technopôle de l'Arbois, une structure principalement financée par le département et soupçonnée de favoritisme dans plusieurs marchés de BTP. Où l'on retrouve des écoutes accablantes... et le nom d'Henri Proglio.
Auteure d'une proposition de loi sur les contrôles au faciès, la sénatrice Esther Benbassa (Europe Ecologie-Les Verts) plaide pour une loi sur le sujet, plutôt qu'une simple circulaire. « Cela peut donner un signal pour une société où le vivre ensemble serait possible », explique-t-elle. Reçue par le cabinet de Manuel Valls le 14 juin, elle estime ne pas avoir vu beaucoup d'avancées.
En novembre 2011, un suspect placé en détention provisoire à la maison d'arrêt des Hauts-de-Seine fait appel de son incarcération. Sa demande est modifiée à son insu, une case étant grossièrement blancotée, comme le constatera un huissier. Malgré ce, la Cour de cassation a rejetté sa demande de remise en liberté. La justice peut-elle couvrir impunément des faux pour éviter la libération de suspects ? En juillet 2010, un autre détenu avait fait les frais d'une falsification semblable, sans, là non plus, que la Cour de cassation ne s'en émeuve.
Jean-Marc Ayrault a-t-il annoncé un peu vite que le ministère de l'intérieur étudiait la création d'un reçu délivré lors des contrôles d'identité ? Face aux réactions très négatives des syndicats de police, Manuel Valls pourrait attendre pour trancher.
Face aux accusations d'« impunité policière », le ministère de l'intérieur répond souvent que les policiers sont le corps le plus sanctionné de l'ensemble de la fonction publique. En 2011, 2 969 sanctions disciplinaires ont été prononcées contre des policiers. Mais, selon les travaux d'un sociologue sur l'IGS, moins de 5 % de ces sanctions concernent des cas de violence en service !
La policière qui avait été «attaquée» à coup de billes et de tomate par Louis Sarkozy, le plus jeune fils du chef de l'Etat, a obtenu le 6 juin une mutation à Biarritz, sa ville d'origine.
Malgré les efforts de proches de victimes et d'ONG, la question des violences policières reste occultée. Le ministère de l'intérieur assure ne disposer d'aucun chiffre sur le nombre de personnes tuées au cours d'opérations de police. Les condamnations de la cour européenne des droits de l'homme et la multiplication des recours peuvent faire bouger les choses.
Depuis 2007, les policiers municipaux d'une banlieue madrilène expérimentent la remise de formulaires aux personnes contrôlées, une initiative qui leur a permis de faire chuter le nombre de contrôles d'identité au faciès. Retour sur cette expérimentation, alors que le nouveau gouvernement français semble opter pour une solution similaire.
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Comment correspondants états-uniens et britanniques en France voient-ils les polémiques déclenchées par chaque apparition dans le débat public de femmes musulmanes portant un voile ou un turban, qu’il s’agisse de représentante syndicale étudiante ou d’une candidate à une émission de téléréalité ?
Monique Romieu-Prat est psychiatre à Marseille. Elle a écrit ce poème suite au meurtre de Laura et Mauranne, deux étudiantes tuées au couteau dimanche 1er octobre sur le parvis de la gare Saint-Charles. Son poème m'a été transmis par Gérard Perrier, un autre Marseillais qui m'a gentiment autorisée à la publier sur ce blog.
«Qui a tué Ali Ziri», documentaire de Luc Decaster, sort en salle le 7 octobre 2015. Vous souvenez vous ? Le 11 juin 2009, Ali Ziri, retraité algérien de 69 ans, décédait par asphyxie après deux jours de coma, suite à son interpellation par la police à Argenteuil. Depuis, le parti socialiste est arrivé au pouvoir. Mais rien n'a changé.
Engagement du candidat socialiste François Hollande lors de la présidentielle de 2012, la lutte contre les contrôles au faciès est restée lettre morte, en dehors de quelques mesures symboliques comme le toilettage du code de déontologie de la police et gendarmerie nationales. Le récépissé, agité pendant la campagne, s'est heurté à l'opposition de Manuel Valls et des syndicats de police.