Après avoir suivi les questions d'éducation puis de police pour Mediapart, je m'intéresse désormais aux minorités. Je vis à Marseille, et le reste du temps dans le TGV Paris-Marseille.
Ma déclaration d'intérêts
Le ministère de l'intérieur a confirmé aujourd'hui la suppression de 3621 postes de fonctionnaires en son sein en 2012, dont 3148 de policiers et gendarmes.
Près de deux ans après la mise en examen d'Adlène Hicheur, physicien franco-algérien, accusé d'avoir préparé un acte terroriste, la justice algérienne vient au secours d'un dossier chancelant. Mais quelle peut être la valeur juridique d'un témoignage recueilli dans un pays où la torture est courante?
La famille de Nelly Bardaine, la policière de Cagnes-sur-Mer, qui s'était suicidée le 4 juillet 2011 avec son arme de service dans une voiture de la police nationale en laissant une lettre explicite, a déposé plainte contre X le 15 septembre pour «harcèlement moral», «conditions de travail incompatibles avec la dignité humaine» et «homicide involontaire».
En détention provisoire depuis sa mise en examen pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste» le 12 octobre 2009, Adlène Hicheur, 34 ans, a répondu à nos questions. L'ancien physicien du Cern, spécialisé dans la physique des particules, dénonce une «vaste opération irrationnelle et disproportionnée de communication».
Arrêté le 8 octobre 2009, un jeune physicien franco-algérien du Cern croupit en détention provisoire depuis bientôt deux ans. Il aurait préparé un attentat contre le 27e bataillon de chasseurs alpins. En fait, il lui est essentiellement reproché d'avoir surfé sur des forums islamistes avec un mystérieux internaute, présenté par la DCRI comme un cadre d'AQMI. Ses avocats dénoncent un «acharnement inhumain».
Alors que Claude Guéant ouvre aux Français la réserve civile de la police, le Forum européen pour la sécurité urbaine (Efus) note une implication croissante des citoyens dans ces missions régaliennes. C'est une conséquence des restrictions budgétaires, mais pas seulement. Entretien avec Mark Burton-Page, chargé de mission à l'Efus.
Pourquoi dire non au prélèvement de son ADN par la police ou la gendarmerie? Mediapart a interrogé quatre «refuzniks», militants comme le syndicaliste Xavier Mathieu, ou citoyens lambda comme Adrien.Tous en ont ensuite subi les conséquences.
Ça n'a pas trainé! Thierry V., le brigadier chef qui avait enregistré une conversation avec son chef de service et l'avait livrée à la justice afin de dénoncer des pratiques illégales, va passer en conseil de discipline. Son supérieur, lui, a été nommé à la DCRI...
L'audition du ministre de l'intérieur par l'Assemblée nationale a tourné à l'interrogatoire sur l'espionnage des journalistes par les services d'Etat. En panne d'arguments, Claude Guéant s'est abrité derrière l'information judiciaire en cours.
Généticienne, Catherine Bourgain explique que les marqueurs génétiques livrent de larges informations sur les maladies et les origines, en contradiction avec les fondements du fichier d'empreintes de 1998.
Une circulaire publiée le 31 août précise les conditions dans lesquelles les enquêteurs pourront, grâce à des logiciels espions, enregistrer les données d'un ordinateur à l'insu de son utilisateur. Des mouchards plus intrusifs que des écoutes téléphoniques.
En juin, un syndicaliste a été relaxé après avoir refusé son fichage génétique. L'an passé, 555 personnes, dont une majorité de simples «mis en cause», ont été condamnées pour refus de recueil d'ADN, assez fréquemment à des peines de prison ferme. C'est relativement peu face à l'inflation d'un fichier qui contient aujourd'hui 1,7 million de profils génétiques. Enquête.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Comment correspondants états-uniens et britanniques en France voient-ils les polémiques déclenchées par chaque apparition dans le débat public de femmes musulmanes portant un voile ou un turban, qu’il s’agisse de représentante syndicale étudiante ou d’une candidate à une émission de téléréalité ?
Monique Romieu-Prat est psychiatre à Marseille. Elle a écrit ce poème suite au meurtre de Laura et Mauranne, deux étudiantes tuées au couteau dimanche 1er octobre sur le parvis de la gare Saint-Charles. Son poème m'a été transmis par Gérard Perrier, un autre Marseillais qui m'a gentiment autorisée à la publier sur ce blog.
«Qui a tué Ali Ziri», documentaire de Luc Decaster, sort en salle le 7 octobre 2015. Vous souvenez vous ? Le 11 juin 2009, Ali Ziri, retraité algérien de 69 ans, décédait par asphyxie après deux jours de coma, suite à son interpellation par la police à Argenteuil. Depuis, le parti socialiste est arrivé au pouvoir. Mais rien n'a changé.
Engagement du candidat socialiste François Hollande lors de la présidentielle de 2012, la lutte contre les contrôles au faciès est restée lettre morte, en dehors de quelques mesures symboliques comme le toilettage du code de déontologie de la police et gendarmerie nationales. Le récépissé, agité pendant la campagne, s'est heurté à l'opposition de Manuel Valls et des syndicats de police.