Après avoir suivi les questions d'éducation puis de police pour Mediapart, je m'intéresse désormais aux minorités. Je vis à Marseille, et le reste du temps dans le TGV Paris-Marseille.
Ma déclaration d'intérêts
Confortablement réélu jeudi à la présidence du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini a annoncé de nouvelles méthodes de gouvernance. Tout en se revendiquant du clientélisme. Mais déjà, des militants socialistes remettent en cause les résultats du vote des sections de mardi soir.
Chercheur au CNRS, Christian Mouhanna analyse dans un essai les échecs des tentatives de rapprochement entre police et citoyens. Et décrit une police de plus en plus centralisée, coupée du terrain.
Malgré plusieurs tirs de barrage et des contestations internes, Jean-Noël Guérini a été désigné hier soir candidat à la présidence du conseil général des Bouches-du-Rhône avec 84,5% des voix des militants PS. Mais ces votes au canon agacent et des voix s'élèvent en interne.
Mediapart publie les trois plaintes que les mis en examen de Tarnac ont récemment déposées pour subornation de témoin ; interception de correspondances et atteinte à l'intimité de la vie privée ; et faux et usage de faux en écriture publique. Une manière de souligner combien, depuis plus de deux ans, l'enquête judiciaire s'est égarée, multipliant curiosités et contradictions.
Adlène Hicheur, jeune chercheur franco-algérien en physique des particules, est soupçonné d'avoir correspondu avec un responsable d'Aqmi (Al-Qaida au Maghreb islamique) sur Internet. Incrédules, surtout après la clôture du volet suisse de l'enquête, ses collègues du Cern se mobilisent.
Retour sur les relations clientélaires à Marseille avec le sociologue Cesare Mattina, qui s'est plongé dans les archives municipales marseillaises des années 1970-1990 et raconte les racines du phénomène.
A Marseille, les socialistes comme leurs alliés du Front de gauche assurent que les cantonales ne se jouent pas sur le terrain des affaires. Reportage dans les quartiers est de la ville, où les Masse (PS) sont élus depuis quatre générations.
Nous avions, cet été, qualifié le président de «délinquant constitutionnel» tant son discours de Grenoble était une insulte au pacte républicain. Le jugement est confirmé par le Conseil constitutionnel qui vient de censurer treize articles de la Loppsi 2. Censure qui suit l'abandon, par la majorité présidentielle elle-même, de la déchéance de nationalité.
Interrogé le 17 février par le juge marseillais Duchaine, Alexandre Guérini justifie ses multiples interventions dans les institutions marseillaises par son «rôle politique dans la Cité». Militant PS sans le moindre mandat, il se dit «élu dans le cœur des gens et dès le premier tour».
Dans un rapport de novembre 2008, juste après le Congrès de Reims, le sénateur PS de Seine-et-Marne Yannick Bodin, envoyé en observateur dans la fédération des Bouches-du-Rhône, faisait état de pratiques douteuses dans une fédération qui avait massivement voté pour la motion Ségolène Royal soutenue par Jean-Noël Guérini. «Certaines pratiques ont pu fausser le résultat», écrivait-il. Examiné rue Solférino, ce rapport n'avait pas eu de suite.
Réduire le nombre de gardes à vue (800.000 en 2009): c'est l'objectif de la réforme en discussion au Sénat. Or, plusieurs acteurs de la chaîne pénale redoutent que cette réforme ne soit contreproductive en obligeant mécaniquement à recourir à la garde à vue. Ils plaident pour un statut alternatif et une redéfinition d'ensemble. Explications.
Les enquêteurs soupçonnent désormais Alexandre Guérini, entrepreneur spécialisé dans le traitement des déchets et frère du président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône, d'avoir provoqué une grève des éboueurs marseillais en novembre 2009. Pire, d'après plusieurs écoutes, Jean-Noël Guérini aurait, avec son frère, fait pression pour qu'Eugène Caselli, président PS de la communauté urbaine de Marseille, annule un marché de collecte d'ordures.
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Comment correspondants états-uniens et britanniques en France voient-ils les polémiques déclenchées par chaque apparition dans le débat public de femmes musulmanes portant un voile ou un turban, qu’il s’agisse de représentante syndicale étudiante ou d’une candidate à une émission de téléréalité ?
Monique Romieu-Prat est psychiatre à Marseille. Elle a écrit ce poème suite au meurtre de Laura et Mauranne, deux étudiantes tuées au couteau dimanche 1er octobre sur le parvis de la gare Saint-Charles. Son poème m'a été transmis par Gérard Perrier, un autre Marseillais qui m'a gentiment autorisée à la publier sur ce blog.
«Qui a tué Ali Ziri», documentaire de Luc Decaster, sort en salle le 7 octobre 2015. Vous souvenez vous ? Le 11 juin 2009, Ali Ziri, retraité algérien de 69 ans, décédait par asphyxie après deux jours de coma, suite à son interpellation par la police à Argenteuil. Depuis, le parti socialiste est arrivé au pouvoir. Mais rien n'a changé.
Engagement du candidat socialiste François Hollande lors de la présidentielle de 2012, la lutte contre les contrôles au faciès est restée lettre morte, en dehors de quelques mesures symboliques comme le toilettage du code de déontologie de la police et gendarmerie nationales. Le récépissé, agité pendant la campagne, s'est heurté à l'opposition de Manuel Valls et des syndicats de police.