Passé par l'agence Reuters et la rédaction des Cahiers du Cinéma, j'ai couvert, en poste à Bruxelles de 2012 à 2017, le feuilleton des crises européennes pour Mediapart. De retour à Paris fin 2017, pour coordonner la campagne des européennes (2019), au sein de la direction éditoriale du journal.
J'ai publié un guide sur l'Argentine (La Découverte, 2011), un essai sur les nouvelles politiques espagnoles (Squatter le pouvoir, Les mairies rebelles d'Espagne, Editions Lux, 2016) et un autre sur l'architecture du quartier européen à Bruxelles, révélateur des crises sur le continent (Bruxelles chantiers, Une critique architecturale de l'Europe, Lux, 2018). Un temps chroniqueur au micro de Foule Continentale (France Inter, 2019-2021).
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Vendeurs de rue à Buenos Aires, cireurs de chaussure à Ouagadougou, paysans saisonniers en Inde, etc., le travail informel ne s'est jamais aussi bien porté en ces temps de crise. Un rapport passionnant du Centre de développement de l'OCDE, publié mercredi 8 avril, décrit les contours de ce phénomène en plein essor, qui touche plus de la moitié des travailleurs dans le monde. Et constate que les pays émergents ne sont plus les seuls touchés. Dans les pages qui suivent, Mediapart propose trois comptes-rendus de ce même rapport, cumulatifs, à consulter en fonction de l'intérêt que vous portez à la question et du temps de lecture dont vous disposez.
Le G-20 de Londres laisse la presse latino-américaine sceptique. Pour une raison simple: en consacrant le retour au premier plan du Fonds monétaire international, le sommet parie sur une institution détestée par tout un continent ou presque, pour y avoir appliqué des plans d'ajustement structurels aux effets dévastateurs dans les années 1990. Et les promesses de Dominique Strauss-Kahn d'un «nouveau FMI» n'y changent rien.
C'est sans doute la décision la plus spectaculaire du G-20 de Londres : l'établissement de trois listes publiques de paradis fiscaux. Certains Etats, comme l'Uruguay, les Philippines ou le Costa Rica, sont désormais directement menacés de sanctions. Une véritable «révolution», selon le spécialiste Christian Chavagneux.
Les interrogations restent nombreuses à la lecture du communiqué du G-20 de Londres, publié jeudi 2 mars en fin d'après-midi. Au-delà d'une poignée d'annonces spectaculaires, sur le FMI et les paradis fiscaux, le sommet que tout le monde attendait est loin d'avoir tenu toutes ses promesses. Premiers éléments de décryptage des principales annonces londoniennes.
Alors que le G-20 se réunit à Londres, jeudi 2 avril, à la faveur d'un sommet capital pour sortir de la crise, Mediapart propose un abécédaire des douze sujets-clés abordés par les participants afin de mieux comprendre les enjeux et les points durs, parmi lesquels les divergences d'appréciation entre les Etats-Unis et le couple franco-allemand sur les réponses à apporter à la situation économique et financière.
La richesse de la zone euro devrait se contracter de 4,1% en 2009, a prévenu mardi 31 mars l'OCDE. Alors que le chômage est en train d'exploser sur le continent, John Monks, patron des syndicats européens, détaille à Mediapart ses attentes à la veille du sommet du G-20, à Londres. Il s'inquiète de l'«auto-suffisance» des dirigeants européens, qui refusent toute nouvelle relance budgétaire et affirme: «L'Europe doit faire beaucoup plus.» Entretien.
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
La 13e édition du festival multidisciplinaire Hors Pistes, qui s’ouvre ce vendredi à Paris, s’attache aux manières de « dire la nation » à distance du discours national identitaire.
Quentin Ravelli est l’auteur d’un diptyque remarqué sur la crise espagnole : d’un côté, « Bricks », film qui vient de sortir en salle, et de l’autre, un livre, « Les briques rouges », publié aux éditions Amsterdam.
A Bruxelles, « L’assemblée d’avril » organise durant onze jours un « campement artistique et citoyen » en réaction aux crises des démocraties européennes.
Leur conférence de presse est passée inaperçue, tandis que les médias n’avaient d’yeux que pour les cérémonies romaines de la fin de semaine. Mais les conseillers municipaux espagnols, passés par le Parlement européen mi-mars, s’emploient, eux aussi, à défendre une certaine conception, plus sociale, de l’Europe. Ils en appellent à la désobéissance.
Ils sont plus de 500 à dire leur inquiétude. Des réalisateurs, techniciens, programmateurs de festivals et critiques ont adressé une lettre ouverte au gouvernement socialiste d’Antonio Costa, pour l’inciter à annuler une réforme du financement qui menace la diversité du cinéma portugais.