Passé par l'agence Reuters et la rédaction des Cahiers du Cinéma, j'ai couvert, en poste à Bruxelles de 2012 à 2017, le feuilleton des crises européennes pour Mediapart. De retour à Paris fin 2017, pour coordonner la campagne des européennes (2019), au sein de la direction éditoriale du journal.
J'ai publié un guide sur l'Argentine (La Découverte, 2011), un essai sur les nouvelles politiques espagnoles (Squatter le pouvoir, Les mairies rebelles d'Espagne, Editions Lux, 2016) et un autre sur l'architecture du quartier européen à Bruxelles, révélateur des crises sur le continent (Bruxelles chantiers, Une critique architecturale de l'Europe, Lux, 2018). Un temps chroniqueur au micro de Foule Continentale (France Inter, 2019-2021).
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
La convocation d’élections anticipées en Catalogne par Mariano Rajoy a pris de court les partis indépendantistes. À peine leur « république » proclamée, leur récit a déjà volé en éclats. Le départ de Carles Puidgemont pour Bruxelles, où il semble vouloir demander l’asile politique, n’arrange rien.
Des dizaines de « Comités de défense du référendum » ont débattu, samedi et dimanche dans toute la Catalogne, des manières de contrer l’application de l’article 155 par Madrid. Mediapart a suivi plusieurs de ces assemblées de quartier, où beaucoup semblent sonnés par la perspective des élections anticipées.
Soraya Sáenz de Santamaría, numéro deux du gouvernement espagnol, a hérité samedi du portefeuille de Carles Puigdemont, le président destitué de la Catalogne. Une promotion aussi spectaculaire que risquée pour « la femme la plus puissante d’Espagne ».
Tout s’est joué vendredi en trente minutes : le Parlement catalan a déclaré l’indépendance, et le Sénat espagnol a placé la Catalogne sous tutelle. Dans la soirée, Madrid a convoqué des élections anticipées pour le 21 décembre. L’engrenage plonge la cinquième économie européenne dans l’inconnu.
Carles Puigdemont s’était préparé jeudi à annoncer des élections anticipées, pour éviter la mise sous tutelle de la Catalogne. Mais il a fait marche arrière, jugeant que Madrid n’apportait pas assez de « garanties ». Le camp indépendantiste semble plus divisé que jamais.
Un accord d'étape est intervenu lundi soir dans l'un des dossiers les plus épineux de l'UE. Emmanuel Macron veut y voir la première pierre de cette « Europe sociale » promise. Pourtant cet accord, qui reste à confirmer, n'entrera en vigueur que dans quatre ans. Et les ministres français ont lâché sur les routiers.
Des dizaines d’États se retrouvent à partir de lundi à Genève, pour discuter d’un texte qui ferait primer les droits humains sur ceux des multinationales. La société civile pousse, mais les Européens, eux, freinent. La position de Paris est ambiguë.
La crise catalane ne cesse d’enfler. Mais les dirigeants européens réunis à Bruxelles ont fermement soutenu leur collègue Mariano Rajoy, sans même avoir pris le temps d'en débattre. Ce choix pourrait s’avérer lourd de conséquences.
Le PP de Mariano Rajoy multiplie les contacts avec des partis d'opposition, dont le PSOE, pour préparer la mise sous tutelle de la Catalogne, qui pourrait intervenir à partir de jeudi matin. Des voix exhortent Carles Puigdemont à convoquer des élections. Est-il encore possible de freiner l'engrenage?
Le spectre d’une Catalogne indépendante a réveillé le nationalisme espagnol qui s’était éteint avec la mort de Franco. Au congrès des députés, Podemos plaide pour reconnaître le délit d’apologie du franquisme.
Le premier ministre espagnol Mariano Rajoy a tenté, mercredi, de renvoyer Carles Puigdemont dans les cordes, en lui demandant de préciser d’ici lundi s'il avait bien déclaré l’indépendance de la Catalogne. Au congrès des députés, Podemos et ses alliés sont les seuls à s’être opposés à l’utilisation de l’article 155, en plaidant pour un « dialogue sans conditions ».
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La 13e édition du festival multidisciplinaire Hors Pistes, qui s’ouvre ce vendredi à Paris, s’attache aux manières de « dire la nation » à distance du discours national identitaire.
Quentin Ravelli est l’auteur d’un diptyque remarqué sur la crise espagnole : d’un côté, « Bricks », film qui vient de sortir en salle, et de l’autre, un livre, « Les briques rouges », publié aux éditions Amsterdam.
A Bruxelles, « L’assemblée d’avril » organise durant onze jours un « campement artistique et citoyen » en réaction aux crises des démocraties européennes.
Leur conférence de presse est passée inaperçue, tandis que les médias n’avaient d’yeux que pour les cérémonies romaines de la fin de semaine. Mais les conseillers municipaux espagnols, passés par le Parlement européen mi-mars, s’emploient, eux aussi, à défendre une certaine conception, plus sociale, de l’Europe. Ils en appellent à la désobéissance.
Ils sont plus de 500 à dire leur inquiétude. Des réalisateurs, techniciens, programmateurs de festivals et critiques ont adressé une lettre ouverte au gouvernement socialiste d’Antonio Costa, pour l’inciter à annuler une réforme du financement qui menace la diversité du cinéma portugais.
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