Plus d'un million de Syriens ont fui vers le Liban. Ils forment désormais le quart de la population du pays. Il a fallu attendre l'afflux de réfugiés en Europe pour que l'Union européenne réagisse. Mais il n'est pas sûr que cette aide sera suffisante.
Les grandes agences internationales, PAM et UNHCR, sont débordées. Le gouvernement libanais limite les possibilités de travail et d'éducation des enfants. Les tensions avec la population libanaise se multiplient: après quatre années de guerre, les réfugiés syriens massivement présents au Liban n'ont comme seule perspective que de partir vers l'Europe.
La crise du ramassage des ordures à Beyrouth a provoqué une vaste campagne citoyenne : « Vous puez ! », qui s'en prend désormais à la corruption et à l'incompétence des dirigeants libanais. Ses organisateurs doivent cependant trouver les moyens d'éviter la récupération et le sabotage politique.
Depuis les premiers jours de juillet, le parti islamiste chiite Hezbollah tente de reprendre la ville syrienne de Zabadani, près de la frontière libanaise. De quoi garantir ses routes d'approvisionnement entre Beyrouth et Damas, mais aussi le repli du régime syrien sur les parties essentielles à sa survie.
En Syrie, Daech a attaqué ces derniers mois plusieurs localités habitées par des minorités religieuses, assyriennes, ismaéliennes ou druzes, dans différentes régions du pays. Contrairement à la propagande officielle selon laquelle le régime syrien serait le meilleur rempart contre Daech, ces minorités dénoncent la passivité, voire la complicité du régime de Bashar al-Assad dans ces attaques.
Daech vient de prendre le contrôle de Palmyre en Syrie et la coalition de groupes islamistes Jaish Al-Fatah contrôle la majorité du nord-ouest du pays. Quelles stratégies ces différents groupes armés ont-ils face au régime de Damas ? Réponses avec Lina Khatib, directrice du centre Carnegie pour le Moyen-Orient à Beyrouth.
Environ 250 000 travailleuses étrangères sont employées dans des familles libanaises sans qu'un cadre légal ne réglemente leur emploi. Depuis janvier, un nouveau syndicat se bat pour leurs droits : une première dans le monde arabe.
À Tripoli, une des villes les plus pauvres du Nord-Liban, l'EI gagne en popularité. De violents combats ont eu lieu le mois dernier contre l'armée libanaise. La sympathie pour le groupe djihadiste s'explique davantage par des raisons politiques et économiques que religieuses.
Le Quai d'Orsay a saisi le procureur de la République après avoir acquis la certitude qu'un trafic de visas a eu lieu au consulat de France d'Erbil. Dans la capitale du Kurdistan irakien, Mediapart a réuni plusieurs témoignages sur l'ampleur du trafic. Le consul adjoint est suspendu.
Les députés irakiens ont élu mardi le chef du parlement, ouvrant la voie à la formation d'un nouveau gouvernement considéré comme crucial pour faire face à l'offensive jihadiste. Dimanche, les islamistes ont revendiqué quatre des sept attentats ayant fait samedi 24 morts dans des quartiers chiites de Bagdad. Les combattants de l'EI ont réussi à s'emparer d'une partie du territoire et continuent leur avancée vers la capitale. Certes bien armés et équipés, ils doivent aussi leur force au ralliement de divers acteurs de la communauté sunnite.
L'offensive des djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant est une chance en or pour les Kurdes. En quelques jours, ils ont accru de 40 % leur territoire, pris le contrôle de Kirkouk et de ses champs pétroliers. Face à l'État central désintégré, ils sont déterminés à faire un pas de plus vers l'indépendance. Notre reportage à Kirkouk.
En se faisant réélire président, Bachar al-Assad fait valoir qu'il est le meilleur rempart à la menace djihadiste dans le pays. Mais ces derniers mois, le régime a férocement réprimé tous les groupes d'activistes pacifistes pouvant représenter une alternative démocratique, misant sur la radicalisation du conflit.
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J'ai appris l'existence du massacre de Douma en ouvrant mon compte Facebook, lundi matin. Une ribambelle de photos plus poignantes les unes que les autres ont défilé sur ma timeline : amis syriens, activistes présents aux quatre coins du pays, journalistes couvrant le conflit...