En deux ans, la « fondation insoumise » a formé mille militants et s’est imposée comme une interface entre le monde universitaire et la sphère mélenchoniste. Un témoignage de la contre-offensive intellectuelle de la gauche critique face à la « crise d’hégémonie néolibérale ».
Cyrielle Chatelain, présidente du groupe à l’Assemblée, Léa Balage El Mariky, députée, et Mélanie Vogel, sénatrice, appellent la gauche et les écologistes à s’organiser pour désigner une candidature commune pour 2027. « Le moment nous oblige à accélérer les choses », disent-elles.
Plusieurs milliers de personnes se sont réunies à Paris en réponse au meeting du Rassemblement national. Partis de gauche (hors Parti socialiste), syndicats et associations ont dénoncé les attaques de Marine Le Pen contre la justice et les manœuvres visant à la faire passer pour une victime.
Après la condamnation de Marine Le Pen, qui pourrait produire une crise de leadership à l’extrême droite, des militants, chercheurs et responsables politiques veulent mettre à l’ordre du jour les modalités d’une candidature commune à gauche pour 2027. Mais le calendrier électoral et les divergences entre le PS et LFI gèlent encore ces initiatives.
Le sociologue Ugo Palheta, auteur de plusieurs ouvrages sur l’extrême droite, analyse les conséquences de l’inéligibilité de Marine Le Pen. Si une réplique insurrectionnelle de l’extrême droite lui semble peu crédible, il alerte sur l’ancrage du vote Rassemblement national, qui exige davantage que des condamnations morales de la gauche.
En meeting à Montreuil au lendemain du jugement rendu contre Marine Le Pen, le député picard a lancé une campagne nationale, « Notre France qui protège et qui partage », annonçant qu’il ne se cacherait pas « derrière son petit doigt » pour la présidentielle le moment venu.
Alors que le Parquet national financier vient de requérir sept ans d’emprisonnement contre l’ancien président de la République dans l’affaire des financements libyens, les réactions spontanées à gauche sont rares. Preuve d’une banalisation des « affaires » en politique ?
Si des partis de gauche radicale cherchent un chemin pour « stopper la marche à la guerre », les traditions antimilitaristes et pacifistes sont largement éclipsées par l’actualité internationale. En partie sidérées, parfois inaudibles, ces formations se recomposent à bas bruit.
À Paris et dans des centaines de villes en France, des dizaines de milliers de personnes ont répondu à l’appel de la Marche des solidarités à défiler contre « le racisme et le fascisme ».
L’ancienne eurodéputée porte le fer contre Marine Tondelier, actuelle secrétaire nationale, qu’elle affrontera au congrès du parti fin avril. Stratégie politique, liens avec les classes populaires et la société civile, relations avec la gauche : elle explique son « union pour l’écologie populaire ».
Après la publication d’une représentation antisémite de l’animateur, LFI rechigne à s’exprimer sur les responsabilités internes de cette campagne. La députée Sophia Chikirou, qui supervise la communication du mouvement, renvoie la patate chaude au coordinateur national, Manuel Bompard, qui ne répond pas.
Ces derniers mois, les divisions se creusent à gauche au niveau national, faisant craindre une dispersion des candidatures aux municipales de 2026. Or des convergences existent localement. Récit de ces dynamiques rassembleuses, indépendantes des directives parisiennes.