Michaël Hajdenberg, né le 18 avril 1978, est journaliste à Mediapart, co-responsable du service Enquête. Auparavant, il a travaillé à Libération et à 20 minutes.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le débat est tranché : pour faire des économies, le gouvernement va faire payer plus d'impôts aux familles les plus aisées. Peu risqué politiquement, mais peu ambitieux au vu de la grande réforme de la politique familiale un temps envisagée. Une occasion manquée.
Fin du feuilleton : Jérôme Cahuzac ne se présentera pas aux législatives des 16 et 23 juin provoquées par sa propre démission. À Villeneuve-sur-Lot, où l'abstention et le FN pourraient tenir le haut du pavé, nombre d'électeurs ne lui tenaient pourtant pas rigueur de ses actes et mensonges.
Le Conseil représentatif des associations noires (Cran) a décidé de porter en justice son combat pour obtenir des réparations liées à l'esclavage. Mediapart a pu consulter sa première assignation, qui vise la Caisse des dépôts et consignations. L'assignation pourrait nourrir un grand débat public en ce 10 mai, journée commémorative de l'esclavage.
Jérôme Cahuzac n'a toujours pas dévoilé l'identité des entreprises pharmaceutiques pour lesquelles il a travaillé. Encore moins les médicaments qu'il s’est chargé de promouvoir. Mediapart a toutefois retrouvé la trace d’un premier contrat, signé par le socialiste avec le laboratoire Innothera dès septembre 1991, à peine quatre mois après avoir quitté le ministère. Rémunération prévue : 300 000 francs (45 800 euros). Objectif : éviter un déremboursement.
Le projet de loi sur la moralisation de la vie publique ne traite qu'une petite partie des sujets qui mériteraient de l'être. Au Parlement comme dans les campagnes électorales, l'opacité demeure. Faute de contrôles efficaces. Tour d'horizon.
François Hollande a annoncé un renforcement du contrôle de l'argent des ministres et des élus. Une nouvelle autorité indépendante sera chargée de cette mission. Encore faut-il qu'elle dispose des moyens d'investigation et de sanctions nécessaires.
François Hollande veut désormais « assurer la publication et le contrôle du patrimoine de tous les ministres et des parlementaires ». L’annonce est censée rassurer. Dans les faits, la transparence ne garantit rien. Le « contrôle » ? Tout dépendra de son intensité.
En 1992-1993, avant même de créer sa société Cahuzac Conseil, l'ancien ministre du budget s'était mis au service des laboratoires pharmaceutiques, selon les documents que nous avons consultés. Juste après avoir quitté le cabinet Evin, où il était en charge du médicament.
L’information judiciaire, ouverte mardi, vise non seulement des faits de « blanchiment de fraude fiscale », mais aussi l'argent que le ministre, désormais démissionnaire, aurait touché grâce à l'industrie pharmaceutique.
Luc Broussy a remis ce lundi à Jean-Marc Ayrault un rapport censé dessiner la future politique française face au « vieillissement ». Mais quels intérêts défend l'auteur, ancien représentant des maisons de retraites à but lucratif ? D'autant que l'homme a aussi monté une société de conseil à ces établissements ainsi qu'à des collectivités, tout en dirigeant un groupe de presse dans le secteur.
À l'occasion de la conférence de consensus sur la récidive, Mediapart a interrogé d'anciens détenus qui expliquent pourquoi la prison est criminogène. Aujourd'hui, Milko Paris, traumatisé par ses détentions quand il était mineur, condamné pour un homicide qu'il n'a jamais reconnu, détaille la violence carcérale.
À l'occasion de la conférence de consensus sur la récidive, Mediapart a interrogé d'anciens détenus qui expliquent pourquoi la prison est criminogène. Aujourd'hui en liberté conditionnelle, Vanessa, ancienne mule tombée deux fois pour des escroqueries aux banques, témoigne.
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Les délires de Gérard Darmon, on pouvait en rire. Mais samedi soir, face à Laurent Ruquier, c’est le ministre de la justice Éric Dupond-Moretti qui a multiplié les mensonges sur Mediapart. Sans être contredit.
« Les vacances de Jean-Michel Blanquer à Ibiza... Est-ce que c’est d’importance primordiale ? », demande Laurent Ruquier à Edwy Plenel sur France 2. Comme si la communication catastrophique d'un ministre n'était pas d'intérêt public. Comme si nous préférions que ce soit cette information plutôt qu'une autre de nos révélations qui fasse événement.
Il y a les enquêtes. Et il y a les arrières cuisines. Ce qu’on donne à voir. Et ce qu’on ne raconte que rarement. Comment se conçoit l’information ? C'est l'objet de notre Lettre hebdomadaire du samedi.
Entre un ministre qui pense que des trafiquants de stups gagnent 100 000 euros par jour et des élus s’imaginant trop désirables pour être soupçonnés de viol, on ne sait plus qui récompenser. A vous de décider.
Nous ne parlons jamais des enquêtes que nous ne publions pas. Mais pour une fois, le travail réalisé par « Envoyé spécial » sur Nicolas Hulot nous en donne l’occasion. Combien de fois, depuis quatre ans, avons-nous été interpellés sur les possibles agressions sexuelles de l’ancien ministre ?