Michaël Hajdenberg, né le 18 avril 1978, est journaliste à Mediapart, co-responsable du service Enquête. Auparavant, il a travaillé à Libération et à 20 minutes.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L'exemple de Pascal Terrasse le montre : des parlementaires utilisent l'enveloppe censée financer leurs frais professionnels pour des dépenses personnelles (vacances, voyages, etc.). Dix-sept députés de différents partis ont pourtant déposé une proposition de loi cet automne visant à enfin contrôler ces frais. Ils n'ont pas été entendus, et le regrettent fortement.
Après la déclaration de candidature de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson et Pierre Giacometti, ses conseillers « Opinion », ont continué d’être rémunérés sur le budget de l’Elysée. La commission nationale des comptes de campagne est saisie.
Bachir Saleh, ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, soupçonné d'avoir financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, a bénéficié dès 2008 d'un passe-droit de l'Élysée. Son épouse a obtenu la nationalité française en un temps record - moins de 3 mois -, après intervention directe de l'Elysée.
Alors que sa femme vient d'être condamnée pour esclavagisme domestique, Bachir Saleh, mis en cause dans un possible financement libyen de la campagne de Sarkozy en 2007, a échappé à des poursuites judiciaires. Son rôle n'est pourtant pas mineur dans l'affaire.
L'affaire des sondages de l'Élysée n'est sans doute pas terminée, malgré l'obstination du pouvoir à l'enterrer. Les activités fructueuses du conseiller Patrick Buisson, dont la société Publifact a commandé une multitude de sondages, restent opaques : l'Élysée refuse de rendre les documents publics, malgré l'injonction du tribunal administratif. Mais de nouvelles procédures sont envisagées.
Sur le budget de l'Elysée, donc sur les deniers du contribuable, Nicolas Sarkozy n’a eu de cesse de commander des études d'opinion n'ayant aucun rapport avec la conduite de la Nation. Particulièrement sur l’opposition et sur sa vie privée. Deuxième volet de notre enquête sur les sondages de l'Elysée.
Selon Nicolas Sarkozy, ses comptes de campagne de 2007 ayant été validés, il n'y aurait rien à contester, rien à soupçonner. En réalité, les pouvoirs de la Commission en charge de contrôler les comptes des candidats sont extrêmement limités. Explications.
La justice vient de contraindre l'Elysée à faire la transparence sur ses sondages, commandés entre 2007 et 2009. En exclusivité, Mediapart a épluché une bonne partie de ces études et dévoile des documents jusque-là inédits. Ils montrent à quel point le président sortant a gouverné le nez au vent de l’opinion. Au gré du « niveau d'adhésion » accordés par les sondés.
A l'approche du second tour de l'élection présidentielle, François Hollande précise ses engagements sur la moralisation de la vie politique. Face à la justice, le président serait presque un citoyen comme un autre. Quant aux députés, certains devront, dit-il, renoncer à leur métier. Explications.
Sylvain Crépon, sociologue à l’université de Paris-Ouest-Nanterre, spécialiste du Front national, analyse le score de Marine Le Pen. Pour lui, elle a su revenir sur les fondamentaux du parti et mobiliser les abstentionnistes. Le parti va se ressouder autour d'elle. Et elle a toutes les cartes en mains.
La Commission des sondages a déjà contrôlé 373 sondages depuis le début de la campagne, environ 35 % de plus qu'en 2007. Elle n'a épinglé que quelques journaux, qui ont extrapolé à partir de mini-échantillons.
L'Assemblée a accordé pendant des décennies des prêts à des députés dans des conditions ultra-avantageuses. Mediapart en révèle l'ampleur en publiant des données inédites.
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Les délires de Gérard Darmon, on pouvait en rire. Mais samedi soir, face à Laurent Ruquier, c’est le ministre de la justice Éric Dupond-Moretti qui a multiplié les mensonges sur Mediapart. Sans être contredit.
« Les vacances de Jean-Michel Blanquer à Ibiza... Est-ce que c’est d’importance primordiale ? », demande Laurent Ruquier à Edwy Plenel sur France 2. Comme si la communication catastrophique d'un ministre n'était pas d'intérêt public. Comme si nous préférions que ce soit cette information plutôt qu'une autre de nos révélations qui fasse événement.
Il y a les enquêtes. Et il y a les arrières cuisines. Ce qu’on donne à voir. Et ce qu’on ne raconte que rarement. Comment se conçoit l’information ? C'est l'objet de notre Lettre hebdomadaire du samedi.
Entre un ministre qui pense que des trafiquants de stups gagnent 100 000 euros par jour et des élus s’imaginant trop désirables pour être soupçonnés de viol, on ne sait plus qui récompenser. A vous de décider.
Nous ne parlons jamais des enquêtes que nous ne publions pas. Mais pour une fois, le travail réalisé par « Envoyé spécial » sur Nicolas Hulot nous en donne l’occasion. Combien de fois, depuis quatre ans, avons-nous été interpellés sur les possibles agressions sexuelles de l’ancien ministre ?