J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Entretien avec le député de la Somme, qui réfléchit à une stratégie pour convaincre l’électorat qui manque encore à la gauche. Soucieux d’un militantisme joyeux et de réhabiliter la culture populaire, il reste animé par l’ambition d’un Front populaire écologique.
Démissions au Parti socialiste, atermoiements chez Europe Écologie-Les Verts, tensions au PCF : les discussions en vue d’une « fédération » des gauches avec La France insoumise aux législatives creusent un peu plus les divisions internes qui préexistaient au sein des partis.
Si le vote « barrage » contre l’extrême droite est massif dans la métropole, une partie de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon au premier tour a utilisé au second un bulletin « Le Pen » pour faire barrage à Macron. Notamment dans les territoires d’outre-mer.
Après la décision du PS d’ouvrir la voie à une alliance avec Jean-Luc Mélenchon pour les législatives, l’hypothèse prend forme d’une union de toute la gauche et des écologistes en juin. Même si le jeu de poker menteur n’est jamais loin.
Pour préserver la cohésion du mouvement qu’ils ont construit, et qui se scinde sur l’attitude à avoir face au second tour de la présidentielle, les cadres insoumis refusent d’appeler clairement à voter Macron. Quand bien même beaucoup s’apprêtent à le faire.
Devenue le centre de gravité à gauche, l’Union populaire avance ses pions pour construire une majorité avec les écologistes, les communistes et l’extrême gauche à l’Assemblée nationale, « sans volonté d’hégémonie ». De quoi éviter de réitérer la déception de 2017 ?
Alors qu’elles avaient cinq ans pour constituer un front face à des droites et extrêmes droites divisées, les formations de gauche ont été incapables d’éviter la répétition du duel Macron-Le Pen. La tâche de reconstruction qui attend l’Union populaire, arrivée en tête de son camp, est désormais décisive.
L’Insoumis a réalisé, dimanche, une percée spectaculaire dans les centres urbains et leur périphérie proche. Son discours volontariste sur les discriminations, ajouté à celui sur le vote « utile » contre l’extrême droite, lui a permis de fédérer un électorat interclassiste.
Loin devant ses concurrents socialiste, communiste et écologiste, le candidat insoumis échoue d'un cheveu à accéder au second tour, malgré un score supérieur à celui de 2017. Son « pôle populaire » peut revendiquer sa place de leader incontestable à gauche. Il a appelé ses soutiens à continuer la bataille et à « faire mieux ».
Grâce à sa capacité d’adaptation aux nombreux imprévus qui ont jalonné ses cinq années dans l’opposition, le candidat de l’Union populaire a réussi à s’imposer comme le seul à gauche apte à rassembler. Récit.
Par crainte de l’extrême droite ou insatisfaction vis-à-vis de la campagne de Fabien Roussel, des communistes donneront dimanche leur voix au leader de l’Union populaire. En dépit des relations houleuses qui persistent entre les deux formations jadis alliées, aujourd’hui concurrentes.
Lors de son meeting retransmis en hologramme, l’Insoumis a longuement dénoncé la « mystification » de la candidate d’extrême droite et s’est voulu optimiste pour la suite.