J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Comme en 2017, une frange du groupe macroniste à l’Assemblée nationale prétend vouloir rééquilibrer un début de quinquennat marqué à droite. Leur ambition devrait toutefois se heurter, comme depuis cinq ans, à leur incapacité à se structurer et à mener le rapport de force en interne.
Face à une macronie « en panique », la cheffe des Insoumis à l’Assemblée nationale assume un discours offensif, contre le projet de loi sur les énergies renouvelables, les appels aux petits gestes, le bouclier tarifaire… « Qu’ont-ils à offrir sinon rationnement, pénuries et tristesse ? »
Leur rentrée politique l’a montré : les partis de gauche n’ont ni la même conception de la coalition à laquelle ils participent, ni les mêmes projets pour son avenir. Les résultats de leurs prochains congrès diront si le bloc se resserre ou s’il est voué à exploser.
La direction du Parti socialiste a profité de ses journées d’été pour entériner la nouvelle ligne politique et stratégique née de l’accord de la Nupes. Mais entre le congrès mouvementé qui s’annonce et la persistance des intérêts partisans, rien n’est écrit.
Lors de leur université d’été à Blois, les militants socialistes ont planché sur le style et la nature du projet politique que devait porter leur parti, désormais allié à celui de Jean-Luc Mélenchon. Pour beaucoup, le moment est venu de hausser le ton.
La nouvelle donne politique post-présidentielle pousse les organisations de gauche à revoir leur organisation interne. Avant le temps des congrès, celui des universités d’été inaugure une période d’aggiornamento.
Face à une majorité inflexible et à la forte présence de l’extrême droite, comment incarner une opposition intransigeante sans paraître excessif ? À gauche, des interrogations sont apparues sur la tactique de la Nupes et sur la meilleure attitude à adopter pour se faire entendre.
Pendant des jours, les parlementaires de la Nupes ont tenté d’arracher des amendements à une majorité affaiblie, mais toujours inflexible sur le fond. Malgré quelques concessions à la droite d’opposition, les troupes macronistes s’apprêtent à vivre une nouvelle semaine mouvementée à l’Assemblée nationale.
Au lendemain des révélations des « Uber Files », certains députés dénoncent une « affaire pire que Benalla ». La Nupes réclame la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire.
En mettant à l’ordre du jour deux projets de loi sur le pouvoir d’achat, l’exécutif espère fédérer autour d’un sujet a priori consensuel. Une première épreuve pour la gauche qui, en ce début de législature, veut incarner la seule opposition au pouvoir en place : comment refuser des coups de pouce, même minimes, pour les Français ?
Les deux forces d'opposition ont fait vivre une séance mouvementée à Élisabeth Borne qui prononçait, mercredi 6 juillet, son discours de politique générale. La gauche a déposé une motion de censure. La droite et l’extrême droite ont annoncé qu’elles ne la voteront pas.
Désir de « rediabolisation » à gauche, volonté de « respecter le vote des Français » à droite… La rentrée parlementaire inédite place les forces politiques face à la délicate question de l’attitude à adopter face à l’extrême droite.