Le vaccin contre le Covid-19 de Sanofi est à présent prévu pour le deuxième trimestre, bien après la bataille, malgré les centaines de millions d’euros d’aides publiques versées sans contreparties. L’exécutif continue pourtant de récompenser l’industrie pharmaceutique.
Le prix du vaccin de Pfizer, disproportionné par rapport à son coût de production, est le reflet du pouvoir de l’industrie pharmaceutique, renforcé par la crise sanitaire. Le Paxlovid, médicament anti-Covid disponible à partir du 4 février, va encore gonfler les bénéfices de la firme américaine.
Avec des vaccins peu efficaces pour limiter la transmission du variant Omicron, le raz-de-marée des infections se poursuit. Si une quatrième dose est écartée, des vaccins plus adaptés et de nouveaux traitements sont attendus pour aider à protéger les plus vulnérables.
En présentant le passe sanitaire, puis vaccinal, comme solution miracle face au Covid-19, l’exécutif brouille le message : avoir reçu une double injection n’empêche pas de transmettre le virus et surtout le variant Omicron, très contagieux. La priorité est à la dose de rappel, qui dope la protection, et à la vaccination à l’échelle mondiale.
Un défaut de fabrication sur 370 000 appareils Philips utilisés par des Français souffrant d’apnée du sommeil ou de maladies respiratoires les expose à des risques comme des maux de tête, toux, irritations et même cancers. En six mois pourtant, moins de 5 % des machines ont été remplacées.
Plus d’un an après les premiers vaccins contre le Covid-19, ceux des firmes françaises devraient arriver sur le marché début 2022. Pas sûr que leur composition convainque les plus réfractaires à recevoir leur première injection.
Le désespoir des oubliées du Covid-19, ces Françaises souffrant de symptômes prolongés, les pousse à franchir la frontière pour tester des thérapies très coûteuses et hasardeuses. Dans l’impasse, Frédérique, 46 ans, a même opté pour le suicide assisté en Suisse, selon les informations de Mediapart.
L’exécutif a dépensé autour de 100 millions d’euros pour les anticorps monoclonaux du laboratoire Lilly, non utilisables depuis l’émergence du variant Delta. Il s’est aussi rué sur le Molnupiravir de MSD, malgré un rapport bénéfices-risques controversé. En revanche, les nouveaux remèdes d’AstraZeneca et de Pfizer sont très attendus.
L’émergence du variant Omicron devrait réveiller les pays riches : sans un accès aux vaccins contre le Covid-19 dans le monde entier, la pandémie est amenée à durer. Or Omicron a au contraire servi d’excuse pour repousser la discussion à l’OMC sur la levée temporaire des droits de propriété intellectuelle.
Le « British Medical Journal » a publié le 2 novembre une enquête sur les irrégularités repérées lors d’un essai clinique mené sur le vaccin Covid-19 de Pfizer. L’efficacité et la sûreté du produit ne sont pas remises en cause. Mais l’affaire interroge sur les moyens de contrôler les expérimentations supervisées par l’industrie pharmaceutique.
La firme américaine MSD vante une gélule efficace qu’elle rend accessible aux pays les plus pauvres, le Molnupiravir. La France s’empresse d’en précommander. Derrière le coup de com', se cachent des craintes d’effets indésirables graves, un prix exorbitant et une fausse générosité.
Entre Paris et Strasbourg, des modèles de prise en charge durable des toxicomanes inspirés de l’étranger font leurs preuves. Du fait d’un arbitrage tardif de l’exécutif, elles peinent à essaimer malgré le besoin grandissant d’encadrement.