Frédéric Beigbeder : du « Gramsci de la branchitude » au boomer de la bataille culturelle
Longtemps considéré comme le dandy cool et impertinent de la vie littéraire française, Frédéric Beigbeder a fini par sombrer dans les paniques morales de la droite réactionnaire. Défendant sa liberté contre la société, il pourfend désormais le « wokisme », redoute les féministes et déplore la « dictature de la bien-pensance ».
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
ÀÀ l’époque, ce n’est encore qu’un visage, une chemise largement déboutonnée et un diminutif : « Beig ». On l’aperçoit à intervalles réguliers dans l’émission de Thierry Ardisson, « Tout le monde en parle », rendez-vous cathodique des samedis soirs coincés à la maison. Il y disserte de fêtes, de vodka, du marquis de Sade, de cocaïne et de Bret Easton Ellis. Il se marre avec Jacques Toubon, s’écharpe avec son « ami »Marc-Édouard Nabe et perd au dernier blind test de Philippe Corti.