Depardieu, Delon, Girardot… : comment le cinéma des années 1970 s’est frotté aux luttes féministes
Historienne, Hélène Fiche a visionné les 362 films français les plus vus en salles durant les années 1970 pour s’interroger sur les représentations sociales des genres, dans une époque traversée par les luttes féministes. Un travail riche d’échos avec les interrogations sur le cinéma post-#MeToo.
AuAu moment d’évoquer la représentation à l’écran des mouvements féministes des années 1970, l’œuvre de la cinéaste Carole Roussopoulos (1945-2009), depuis peu honorée par de grands musées et revendiquée par de jeunes générations féministes, est incontournable. Franco-Suisse, elle cofonda dès 1971 un collectif spécialisé dans la réalisation de films de contre-information, à l’aide de caméras portables légères et faciles d’utilisation dans les manifestations. À partir de 1974, ce fut au tour du groupe des Insoumuses (avec Delphine Seyrig), avec lequel elle réalisa notamment un joyau de l’activisme, Maso et Miso vont en bateau (1976).