Certaines gauches en France sont régulièrement accusées de complaisance envers l’antisémitisme. Insulte infamante venant d’adversaires politiques et d’institutions juives droitisées, ou constat que ces gauches sont parfois mal équipées, voire peu motivées pour prendre en charge l’hostilité contemporaine envers les juifs ?
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EnEn 1990, la manifestation organisée à Paris après la profanation de tombes juives dans le cimetière de Carpentras rassemble plus d’un million de personnes. Vingt-deux ans plus tard, celle qui se tient après le meurtre d’enfants juifs par Mohammed Merah réunit quelques centaines de manifestants. Plus récente, la polémique sur la publication, par les éditions Gallimard, de certains écrits antisémites de Céline ou encore la controverse autour de l’inscription de Charles Maurras sur la liste des commémorations nationales ont montré que, pour certains, l’antisémitisme français appartenait au passé, tandis que pour d’autres, il restait vif et présent.