Série Épisode 1 Traité de zombologie politique et poétique

Lâcher de goules puantes

Parmi les monstres qui pullulent sur les écrans depuis l’invention du cinéma, il en est un à la mode depuis plus de cinquante ans. Moins élégant que le vampire, plus affamé que le fantôme, le zombie sait se faire aimer du public. Sans doute parce que, sans être bavard, il a beaucoup de choses à dire.

Jean-François Demay

Fausses plaies purulentes, sang synthétique maculant les T-shirts, maquillage pâle et couteaux de mousse transperçant les têtes, les « zombie walks » se multiplient à travers le monde. Ces carnavals délétères rassemblent des fans qui célèbrent leur monstre préféré : le mort-vivant cannibale qui, par sa morsure, transmet sa « non-mort » et transforme sa victime en être errant et affamé. Les participants défilent ensuite dans les rues, d’un pas peu sûr, singeant les zombies qu’ils ont vus sur leurs écrans, terrifiant les âmes sensibles ou amusant celles et ceux qui voient l’ironie de la chose.

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