Jean-François Laé retrace dans Une fille en correction – Lettres à son assistante sociale (1952-1965) l’histoire d’une maternité hors mariage dans les années 1950, dans un contexte de pauvreté et d’enfermement. Dans un récit qui suit au plus près les ruptures dans la vie de Micheline Bonnin, le sociologue parle d’existences vulnérables et de résistance face au pouvoir qui s’immisce partout.
Le dernier roman de l’écrivaine américaine Gertrude Stein, Mrs Reynolds, évoque les premières années de la Seconde Guerre mondiale. Il est publié pour la première fois en français.
Le premier roman de Lisa Halliday s’inspire de sa liaison avec l’écrivain Philip Roth. Mais ce n’est pas pour cela qu’il faut le lire : il faut le lire parce que c’est un très bon livre qui cache son jeu.
Le nouveau roman de François Bégaudeau peut bien s’appeler En guerre, il raconte qu’il ne sert à rien de lutter – ça ne sert qu’à faire de la littérature.
« J’aurais pu ne jamais savoir que ma mère écrivait », affirme Christophe Boltanski au début du Guetteur. C’est par hasard qu’il l’apprend, comme il comprend qu’il est né par hasard, à l’époque de la guerre d’Algérie.
Moronga, le nouveau roman de l’écrivain salvadorien Horacio Castellanos Moya, est une intrigue criminelle à tiroirs : la violence qui hante et rattrape les personnages de fiction croise une histoire de meurtre bien réelle, et toujours pas résolue.
Journaliste spécialisé dans le renseignement économique, Philippe Vasset fait une littérature qui explore les lieux abandonnés ou occultés. Dans Une vie en l’air, il s’intéresse à l’aérotrain, démarré dans les années 1960 et dont le chantier en rase campagne parcourt toujours les plaines de la Beauce.
Avec Kanaky, récit poétique et politique, sensible et incarné, Joseph Andras offre le Tombeau d’Alphonse Dianou (1959-1988), martyr de la grotte d’Ouvéa. Un non-violent poussé à bout par la domination coloniale. Ces flamboyants qu’on abat…
Nathalie Piégay est tenace. Chercheuse et auteure d’ouvrages sur Louis Aragon, elle a voulu savoir qui était Marguerite Toucas-Massillon, la mère aimée et fuie de l’écrivain. Elle apparaît dans son œuvre par intermittence, au fil d’allusions que Nathalie Piégay, dans Une femme invisible, tâche de repérer, relier et compléter.
Dans ce livre à la forme mouvante, mi-essai, mi-témoignage, la journaliste allemande Carolin Emcke, connue en France pour son essai Contre la haine. Plaidoyer pour l’impur, plaide pour un rapport joyeux et ouvert à nos désirs changeants.
Après Le Grand Marin, qui évoquait ses années de pêche en Alaska, Catherine Poulain revient avec Le Cœur blanc sur son expérience de travailleuse agricole dans le sud de la France. Où l’intensité de ces vies rugueuses est, une fois encore, terriblement sensible.
Prix Goncourt 2012, l’écrivain Jérôme Ferrari a récemment publié le roman À son image, où, au rythme de l’office funèbre d’Antonia disparue dans un accident de voiture en Corse, il propose une réflexion sur la photographie, la représentation de la guerre, la religion et la mort.
Au-delà de l’histoire de deux jeunes Sénégalais dans les vastes champs de massacre de la Première Guerre mondiale, le magistral roman de David Diop interroge : qui est homme, si un homme mutile, égorge et blasphème des corps en conscience et par volonté, c’est-à-dire en homme libre ?
Philippe Lançon est l’un des rares survivants de l’attentat contre Charlie Hebdo. Le Lambeau (Gallimard) raconte son histoire, l’histoire d’un homme qui survit par les livres. Il s'est vu décerné, le 5 novembre 2018, le prix Femina.
Quatrième étape du chemin autobiographique de l’œuvre de Pierre Guyotat – après Coma, Formation et Arrière-fond –, Idiotie montre comment toutes les formes de la révolte sont des conduites politiques de l’art. Il s'est vu décerné, le 6 novembre 2018, le prix Médicis.
Chaque trimestre, Mediapart publie un article issu du dernier numéro de la revue La Déferlante, consacrée aux révolutions féministes. Il s’agit à chaque fois de la rubrique « Retour sur », qui revient sur un événement passé, important pour l’histoire des féminismes ou des droits des femmes et des minorités…
Mediapart vous invite en cette année 2023 à un voyage dans l’année 1973 pour en (re)découvrir les moments plus ou moins connus et mieux comprendre les évolutions du dernier demi-siècle. Des analyses, des récits, des interviews exploreront cette année du choc pétrolier, et de bien d’autres événements,…
Assia Djebar, née en Algérie en 1936 et décédée à Paris en 2015, est la figure féminine majeure des lettres algériennes. Première femme du Maghreb à entrer à l’Ecole normale supérieure et à l’Académie française, elle n’a eu de cesse de raconter l’Algérie et ses soubresauts, avec sa plume ou sa caméra,…