« Marilyn dead » titrent les journaux, le 5 août 1962. Mais cinquante ans après, l'icône qui, toute sa vie rêva de « disparaître » est, paradoxalement, très présente dans notre imaginaire. Celle dont le corps était à lui seul un récit, dont la vie est tragédie, continue d'inspirer les romanciers. Marilyn, moins mise en fiction que fiction d'elle-même.
Les gens ne se rendent pas compte, mais elle a inventé Marilyn Monroe disait le photographe Richard Avedon. Certes, mais des témoins (réels ou imaginaires) ont aussi contribué à l'édification d'un mythe littéraire. Les mémoires et portraits de Marilyn par Truman Capote, Arthur Miller ou Norman Mailer disent chacun une Marilyn, et révèlent paradoxalement beaucoup de leurs auteurs. Comme le montre Michel Schneider, sans doute Marilyn est-elle une surface de projection de la fiction, un miroir.
Sans doute Marilyn n'est-elle qu'une fiction : les romans tentent de la saisir, à distance et de biais, de Joyce Carol Oates à Adam Braver, en passant par Andrew O'Hagan, pour ne retenir que les plus beaux. Comme l'écrit Marie Darrieussecq dans Monroerama, si Marilyn capture tous les regards et toute la lumière, c'est qu'elle est un être entièrement de projection : chacun projette sur Marilyn la Marilyn qu'il a en tête, et se voit renvoyer une créature qu'il n'avait pas prévue. De quoi Marilyn est-elle le nom ? D'un désir sans plus d'objet, d'un au-delà du désir.
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