Elle avait été annoncée dès 2017, au prétexte d’un système d’indemnisation des chômeurs et chômeuses « trop généreux ». La réforme de l’assurance chômage a été définitivement validée le 15 décembre 2021 par la Conseil d’Etat, après un parcours chaotique. Tous nos articles.
Selon le bilan de l’Unédic, enfin rendu public, les coupes dans les droits des demandeurs d’emploi ont abouti à une baisse moyenne de 16 % des allocations versées, et à un recul jamais atteint du nombre de chômeurs indemnisés. Et la prochaine réforme aggravera la situation.
Le Conseil d’État a rejeté ce mercredi les arguments avancés par les syndicats pour contester sur le fond ce texte au parcours chaotique, devenu un symbole politique. Le gouvernement peut souffler, mais les demandeurs d’emploi ont déjà commencé à voir fondre leurs droits.
Lundi 15 novembre, le Conseil d’État a examiné pour la quatrième fois en un an le texte gouvernemental, déjà entré en application le 1er octobre. Ce « texte rhinocéros » pourrait passer l’étape finale sans encombre, bien qu’il pénalise plus d’un million de chômeurs.
L’instance suprême de la justice administrative a refusé ce vendredi de donner raison aux syndicats qui demandaient une troisième suspension de la réforme, après deux victoires. Le nouveau calcul des allocations prendra ses premiers effets dans les prochains jours.
Pour la troisième fois en moins d’un an, la réforme portée par l’exécutif a été attaquée devant la plus haute instance de la justice administrative. Mais cette fois, le texte est entré en vigueur et a déjà commencé à pénaliser les plus précaires.
Le volet le plus impitoyable de la réforme de l’assurance-chômage entre en vigueur ce vendredi 1er octobre. Il entraînera des baisses, parfois importantes, d’allocations. Les autres mesures devraient s’appliquer d’ici à décembre. Mediapart fait le point sur cette réforme et ses effets concrets sur les chômeurs.
En publiant le décret d’application un jour à peine avant l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance-chômage, le 1er octobre, l’exécutif s’est assuré que les syndicats ne pourraient pas l’attaquer immédiatement. Il annonce d’autres mesures pour adoucir son image.
L’exécutif est résolu à faire enfin entrer en vigueur la réforme de l’assurance-chômage, contrée deux fois depuis novembre par le Conseil d’État. Le gouvernement devrait passer en force en publiant un décret in extremis, ce qui gênera les syndicats dans leur riposte.
La plus haute instance administrative a jugé contraire au principe d’égalité la modification du mode de calcul des allocations chômage. Les syndicats demandent l’annulation de toute la réforme.
Face à la petite musique qui monte sur les patrons peinant à recruter, Mediapart fait entendre la voix de celles et ceux qui cherchent, font des concessions, mais ne trouvent pas de travail. Même dans des secteurs dits « en tension ». Témoignages.
Emmanuel Macron et le gouvernement prétendent que certains chômeurs gagnent plus grâce à Pôle emploi que lorsqu’ils travaillaient. Leur démonstration est erronée. Tout comme l’affirmation selon laquelle l’assurance-chômage favorise les contrats courts.
Camouflet pour le gouvernement. Saisi par les syndicats, le plus haut juge administratif a refusé que la réforme entre en vigueur le 1er juillet, au nom des « incertitudes sur la situation économique ». Le texte ne sera pas examiné sur le fond avant plusieurs mois.
La réforme de l’assurance-chômage n’entrera pas en vigueur le 1er juillet. À Pôle emploi, les conseillers redoutaient sa mise en œuvre dans un contexte de fortes tensions avec les usagers. Les menaces de suicide augmentent.
Claire Vivès, sociologue ayant étudié l’explosion du nombre des contrats courts, combat l’analyse du gouvernement, selon laquelle la lutte contre la précarité passe par la pénalisation d’une partie des chômeurs.
Pendant plus de trois heures face aux avocats des syndicats le 10 juin, le représentant du gouvernement a peiné à expliquer et à justifier les mécanismes de la réforme des règles d’indemnisation, qui devrait entrer en vigueur le 1er juillet. Sauf si elle est suspendue.
Le Conseil d’État juge ce jeudi 10 juin les recours suspensifs déposés par les syndicats contre la réforme de l’assurance-chômage. Une nouvelle étape pour un texte que le gouvernement n’a cessé de remanier.