Dans un décret paru le 30 décembre 2018, les conditions du contrôle des chômeurs s’alourdissent encore. Emmanuel Macron, dans ses vœux, a rappelé aussi qu’il entendait modifier « en profondeur » les règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi.
En cadrant étroitement les négociations des syndicats et du patronat sur les règles d'indemnisation de l'assurance-chômage, le gouvernement ne cache pas son but : réduire le montant des allocations versées aux demandeurs d'emploi. Il attend au moins un milliard d'économies par an. Plusieurs sujets inflammables sont sur la table.
Le gouvernement a réussi à boucler en un temps record une vaste réforme, qui va bouleverser le quotidien des salariés, des travailleurs indépendants, des demandeurs d'emploi et des apprentis. L'exécutif assure que son texte, définitivement adopté mercredi 1er août, apporte de nouveaux droits et des protections inédites. C'est vrai seulement pour un petit nombre de Français.
La réunion d’Emmanuel Macron avec les syndicats et le patronat, dans les salons élyséens, avait un objectif assez clair : renouer le fil avec les corps intermédiaires. Le président en a profité pour relancer une énième négociation sur l’assurance-chômage.
L’Assemblée entame l’examen du projet de loi qui réforme de fond en comble l’assurance-chômage et va inaugurer un durcissement net du contrôle des chômeurs. Le sociologue Didier Demazière souligne l’ambiguïté au cœur de cette notion et alerte sur le creusement des inégalités qui pourrait en résulter.
Accusée de créer une gabegie, la formation professionnelle n’est pas le sujet qui fera descendre les salariés dans la rue. Et pourtant. En mettant l’État au cœur de sa gouvernance, tout en libéralisant le secteur, le gouvernement mène à bas bruit une révolution.
Le projet de loi réformant l’apprentissage, examiné lundi 11 juin à l’Assemblée nationale, va rapprocher encore plus les lieux de formation des entreprises, en confiant le pilotage du réseau aux branches professionnelles, au détriment des régions, maîtresses de l’ancien système. Les apprentis, qui pour un quart d’entre eux abandonnent en cours de route, ne seront pas davantage protégés. Seule une petite augmentation de leur rémunération leur est concédée.
Le ministère du travail a enfin expliqué aux syndicats ses intentions sur le contrôle des chômeurs. Échelle des sanctions, redéfinition des « offres raisonnables d’emploi », le gouvernement stigmatise les demandeurs d'emploi, tout en communiquant sur un prétendu renforcement de « l’accompagnement ».
Le gouvernement rencontre lundi 19 mars les syndicats afin de leur annoncer les mesures choisies pour durcir le contrôle des chômeurs. Confrontés de plein fouet au chômage de masse, les agents de Pôle emploi préfèrent résolument privilégier l'accompagnement plutôt que les radiations. Reportage dans un service de contrôle, à Nancy.
La ministre du travail a présenté vendredi 6 avril la réforme de l’assurance chômage, qui arrivera en juin au Parlement. Les représentants des salariés et du patronat voient leurs marges de manœuvre fortement réduites. Le risque existe que l’État décide seul de réduire les montants accordés aux chômeurs.
Les partenaires sociaux ont abouti à de fragiles accords sur deux chantiers majeurs, l’assurance-chômage et la formation professionnelle. Pour le premier dossier, le président et son gouvernement se sont résolus à suivre les propositions, loin d’être radicales, des syndicats et du patronat. Mais sur le second, l’exécutif s’assoit sur les propositions péniblement négociées.
Après de longs mois de négociation, les syndicats et le patronat ont trouvé un accord pour proposer une réforme de l’assurance-chômage et de la formation professionnelle. Mais les modifications sont modestes, loin du « big bang » attendu par le gouvernement et des promesses de campagne du président. L’exécutif pourrait annoncer un texte de loi s’affranchissant largement de ces difficiles discussions.
Ouverture du régime à certains salariés démissionnaires et, de manière limitée, aux indépendants, contrôle plus fort des demandeurs d’emploi, mais aussi changement de la philosophie même du régime : le chantier lancé ce mercredi par le gouvernement est immense. Et inquiète tour à tour syndicats et patronat.
Le volet flexibilité est passé, les ordonnances vont être ratifiées. Mais le gouvernement va devoir convaincre que les contreparties sont à la hauteur. S'il existe une marge de manœuvre sur la formation professionnelle, présentée hier aux organisations patronales et syndicales, la réforme de l’assurance chômage se heurte à l'obstacle de son financement.
Le président a reçu les syndicats et le patronat pour leur présenter la nouvelle étape de la transformation du modèle social français. Après avoir « libéré » le droit du travail, il veut maintenant « inventer de nouvelles protections ».