Le chômage n'est pas un chiffre. Ce sont des hommes, des femmes, des jeunes, des seniors qui perdent leur travail et/ou en cherchent. Recension de nos enquêtes, reportages, entretiens...
Le taux de chômage a reculé au quatrième trimestre en France métropolitaine pour atteindre 8,6% de la population active. Du jamais vu depuis 2009. Mais les pressions à la baisse sur les salaires sont palpables.
Dans un contexte de réduction budgétaire et d’effectifs en baisse, l’agence chargée de gérer les demandeurs d’emploi ouvre largement ses portes aux volontaires du service civique. Payés 580 euros par mois, ces jeunes sont-ils utilisés comme des salariés au rabais ? Les syndicats craignent que ce ne soit bientôt le cas.
Le gouvernement veut durcir le contrôle des chômeurs. Confrontés de plein fouet au chômage de masse, les agents de Pôle emploi préfèrent résolument privilégier l'accompagnement plutôt que les radiations. Reportage dans un service de contrôle, à Nancy.
Le gouvernement l'a promis, il fera tout dans ses futures réformes pour favoriser une meilleure « employabilité » des jeunes, des demandeurs d'emploi, des salariés. Décryptage avec le sociologue Dominique Glaymann.
Dans dix territoires français, une expérimentation radicale est en cours : au lieu de payer leurs indemnités ou leurs minima sociaux à des chômeurs de longue durée, l’État prend en charge leur salaire. Les ex-demandeurs d'emploi travaillent dans des entreprises au service de la collectivité. Ces « entreprises à but d'emploi » ouvrent leurs portes au public ce 25 janvier.
Alors que le gouvernement veut renforcer le contrôle des demandeurs d’emploi pour lutter contre le chômage, certains économistes anglo-saxons proposent plutôt que l’État assure lui-même le plein-emploi. Et ils affirment que cette solution stabiliserait davantage l’économie que les moyens utilisés actuellement.
Le Pôle emploi des Hauts-de-France demande à ses agents de donner leurs anciennes chaussures, costumes, montres ou téléphones aux demandeurs d’emploi. Une « opération de charité » qui rappelle les initiatives controversées autour de l’injonction faite aux chômeurs de soigner leur « savoir-être ».
Dans ce mix de la Parisienne Libérée : le sabotage de l’assurance-chômage, un empereur qui veut « contrôler tout le monde », une chômeuse présumée fraudeuse et un agent X missionné par le Pôle emploi performance pour vendre des formations d'auto-entrepreneur !
Selon Le Canard enchaîné, un document de travail du gouvernement préconise de durcir les sanctions à l'égard des chômeurs qui ne chercheraient pas de travail assez activement. De quoi enflammer le débat sur la réforme à venir de l’assurance-chômage.
Ouverture du régime à certains salariés démissionnaires et, de manière limitée, aux indépendants, contrôle plus fort des demandeurs d’emploi, mais aussi changement de la philosophie même du régime : le chantier lancé ce mercredi par le gouvernement est immense. Et inquiète tour à tour syndicats et patronat.
Le taux de chômage est remonté à 9,7 % au troisième trimestre. Malgré une baisse sur un an, la décrue est faible. Elle traduit une mauvaise qualité de la croissance française, une inefficacité des réformes, et des choix économiques discutables.
Et si tout était de la faute des chômeurs ? Dans une interview télévisuelle librement adaptée par La Parisienne Libérée, le président annonce enfin des mesures explosives contre les privilégiés de Pôle emploi !
La proposition d’un « contrôle journalier » des chômeurs de Pierre Gattaz n’est pas le fruit d’un esprit farfelu, c’est la partie visible d’une logique plus profonde qui réduit le chômeur à n’être qu’un simple instrument de la politique du coût du travail.
Le président a reçu les syndicats et le patronat pour leur présenter la nouvelle étape de la transformation du modèle social français. Après avoir « libéré » le droit du travail, il veut maintenant « inventer de nouvelles protections ».
À Salzbourg, Emmanuel Macron a affirmé que la « réalité » était que « la France est la seule grande économie européenne à ne pas avoir gagné contre le chômage de masse ». Une affirmation régulière et inexacte, qui a pour but de valider ses choix politiques.
La BCE s’est interrogée sur les raisons de la faible croissance salariale en zone euro. Pour elle, le marché de l’emploi est plus préoccupant que ce que les chiffres du chômage laissent penser, notamment en raison du sous-emploi.