Face au RN, Macron choisit la politique de la terre brûlée
À un an de la présidentielle, le chef de l’État profite des régionales et départementales pour achever les partis d’opposition et s’installer seul face à l’extrême droite. Une stratégie périlleuse qui inquiète jusque dans les rangs de sa majorité.
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«C’est tellement gros que je me demande parfois si ce n’est pas fait exprès. » Cette réflexion, lâchée il y a quelques semaines par un conseiller ministériel, a traversé plus d’un esprit dans la majorité au moment des négociations électorales en Provence-Alpes-Côte d’Azur, dite Région Sud, et du psychodrame qui s’est ensuivi. Même avec le recul, nombre d’élus La République en marche (LREM) ne comprennent toujours pas pourquoi l’exécutif a poussé une alliance dès le premier tour des élections régionales avec le président sortant Les Républicains (LR), Renaud Muselier, au risque de renforcer le candidat du Rassemblement national (RN) Thierry Mariani.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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