Ajaccio (Corse), envoyée spéciale.– Le visage sombre, les sourcils froncés, Gilles Simeoni fait face à Emmanuel Macron. Quelques mètres seulement séparent les deux hommes. Quelques mètres et bien d’autres choses encore. Ce mardi 6 février au matin, dans la petite rue Colonel-Colonna-d’Ornano, non loin du centre-ville d’Ajaccio, le ciel est aussi lourd que l’atmosphère. Une inscription a été gravée au sol, devant un olivier fraîchement planté : « Un homme, une place. » C’est ici, il y a exactement vingt ans, que le préfet de Corse Claude Érignac est tombé sous les balles d’un commando nationaliste, alors qu’il rejoignait sa femme au théâtre Kallisté, situé un peu plus haut dans la rue.
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