«Les digues ont sauté, a lancé le député des Alpes-Maritimes, Lionnel Luca, mardi 6 juillet, dans les couloirs de l'Assemblée nationale. J'imagine mal qu'on puisse attendre maintenant la rentrée parlementaire comme si de rien n'était.» Une allusion au souhait émis par Nicolas Sarkozy, le 30 juin, devant les députés UMP, d'attendre le mois d'octobre pour un vaste remaniement ministériel.
La semaine dernière encore, lors de la réunion de groupe UMP à l'Assemblée, François Fillon appelait ses troupes à «avoir les nerfs solides», assurant que «ce genre de mise en cause pourrait arriver à chacun d'entre vous». Mardi, à l'Assemblée nationale, les députés en appelaient eux à Nicolas Sarkozy. Le pressant de «s'exprimer rapidement» sur les affaires qui éclaboussent le gouvernement et l'Elysée. L'exhortant, pour certains, à procéder rapidement à «un remaniement» pour éteindre l'incendie. Et s'aligner sur les Français qui le réclament rapidement à 69%, selon un sondage Ifop.
Jean-Pierre Raffarin a tiré le premier, sur Europe 1, mardi matin. «Je pense que nous payons le fait qu'il n'y ait pas eu de remaniement après les élections régionales», a-t-il expliqué. «Après un échec de cette nature, un remaniement donne un message aux Français qu'on les a écoutés», a-t-il ajouté, glissant que le président de la République devrait «préparer à la date qui lui conviendra, un gouvernement resserré, un gouvernement expérimenté, qui respecte les règles d'éthiques.» L'actuel gouvernement appréciera.
La majorité presse Sarkozy d'intervenir
Les députés de la majorité ont mis la pression sur l'Elysée, demandant à Nicolas Sarkozy de «s'exprimer rapidement» sur les affaires, l'exhortant même, pour certains, à procéder rapidement à «un remaniement» pour éteindre l'incendie.
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